Il n'est de plus belle région que celle des Lumières. Poitou-Charentes ne déraillera pas. Poitou-Charentes fait figure d'exception française dans ce sursaut civique et salutaire. En séance plénière du 18 février 2011, la défaillance de l'État pour seul horizon, c'est avec abnégation que madame la présidente Ségolène Royal fit montre de toute la dignité du devoir républicain, tout au long de son coup de semonce. Ici et maintenant, en terres mitterrandiennes, la décentralisation du président François Mitterrand reste la politique par la preuve ; le sens de l'État soufflera encore longtemps de Saintonge jusqu'au pays de Gâtine.
Ce qui va suivre, citoyens, n'est pas de l'ordinaire des choses publiques, mais il s'agit ici d'un sursaut politique novateur et constructif. Il y a ici tous les germes d'une nation retrouvée : celle du génie civil, désormais en toutes lieues de France à nouveau possible.
Comme à l'accoutumé, madame la présidente de Région était entrée, impavide, hiératique tenue du geste en chacun de ses actes de gouvernement. Tension de la maîtrise, là, palpable au-devant d'une assemblée fébrile. Et, après lecture altière, débats contradictoires et kyrielle de votes d'une politique assumée, cet énergique élan porta les élus jusqu'à la déjà fameuse délibération du prêt LGV consenti par une Région économe à un État sans le sou, sinistrement voué aux conflits d'intérêts. (Voir la chronique précédente : LGV : l'appel mitterrandien du 18 février 2011)
Le sarkozysme est toxique pour la droite française
Le dauphin de l'ami d'un certain Abdelaziz Bouteflika, le très affable conseiller Olivier Chartier, toujours alerte et dans l'âme très business school :
« Je me rappèle de la dernière commission permanente... où nous avons voté le financement de 1500 places nouvelles en faveur de la formation professionnelle et de l'emploi des gens — euh des jeunes, pardon [Oui, oui, il faut paraitre précis et proche de l'électeur... NDLR] — au motif même que nous aurions, dans les mois qui arrivaient, à financer des grandes infrastructures, des grands projets qui allaient créer [...] des milliers d'emplois dans notre Région. On peut s'interroger sur votre objectif, ce volte-face brutal et soudain. [...] Je pense que la signature de la Convention, c'est foutu à court terme ! [...] Qu'est-ce qu'on fait des semaines et des heures passées entre l'État et les collectivités locales à améliorer le projet ? [C'est vrai que le chantage et les marchandages crapuleux éreinta beaucoup de collaborateurs de Sarkozye... NDLR] Parce que l'on est pas en train de vous dire que le projet était parfait à l'origine... » Il est intéressant que ce phrasé soit en tous points comparable à celui de l'actuel président député-maire de Poitiers qui, à l'envi, par ce triste atavisme de complaisance, brouille opportunément les différentes compétences de ses différents mandats... Ne doutons pas que cette triste posture quittera bientôt l'orgueil du faux pas.
Les affres de la droite cupide
« On sait que c'est un effort important, que c'est beaucoup d'argent. Si l'État à lui tout seul , pouvait financer ce projet, l'État l'aurait sans doute fait ! » En tout cas, l'État a le don céleste de faire saliver la multinationale française bien en vue au Fouquet's et très appréciée du VIP et presque encore sénateur Jean-Pierre Raffarin...
Le conseiller UMP Olivier Chartier lors du conseil régional de Poitou-Charentes du 18 février 2011.
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« Le partenariat public-privé, c'est quelque chose dans l'air du temps... c'est quelque chose de moderne ! » Vive réaction de l'assemblée... « C'est vrai, il faut être objectif, pragmatique ! Les caisses de l'État, vous l'avez dit vous même, ne sont pas remplies ! » Que c'est dur de dire ''vide''. La spoliation des deniers publics par une oligarchie doit être moderne, sûrement... « Alors qu'est-ce qu'on fait des heures de négociation des collectivités qui ont amélioré le projet ? Et tous bords confondus... Que ce soit la communauté d'agglomération de Poitiers [C'est vrai qu'elle collabore bien, qu'elle sait se vendre à bons comptes pour remplir ses caisses... NDLR], de Châtellerault, le conseil général de Charente. Tout le monde s'est mis autour de la table pour améliorer le projet, apporter les financements [...]. L'État, je l'espère, va faire cette ligne [...], mais il risque d'oublier au passage toutes les négociations qui ont été faites [...] : les mesures anti-bruit et toutes les normes environnementales qui avaient été acquises grâce à la participation des collectivités locales. [...] Je ne suis pas l'État. Je ne sais pas ce qu'il répondra à ce refus de signer cette convention et à ce refus de financement de la part de la Région Poitou-Charentes qui est unique en France ! » Le courage politique est en effet bien plus rare que les actes de collaborations politiques.
Quand l'État, victime d'un usurpateur sur talonnettes et de toute sa bande amorale de VRP, se désengage de ses compétences élémentaires en matière de politique de transport, tant au niveau national qu'international, cet État va de suppliques en suppliques et exige de son peuple une perspective. Les métastases du sarkozysme ont tant dévoyé le corps majoritaire des membres de la démocratie représentative, que les électeurs, trahis, doivent s'en remettre aux quelques collectivités territoriales encore vertueuses ; aux quelques élus au doux et miraculeux bon sens républicain. Ces élus existent et doivent montrer ce que « résister à l'infamie » veut dire dans la patrie des droits de l'Homme. En vertu de l'esprit de la Vème République, par la volonté de la présidence de Poitou-Charentes, l'État ne démissionnera pas, des Charentes au Poitou.
Aux patriotes de Poitou-Charentes : courage et honneur !
Madame la présidente, toujours plus étonnée par le génie de la mauvaise foi:
« Je crois qu'il est difficile de parler de volte-face, puisque tout le monde a entendu depuis des semaines et des mois, que la Région Poitou-Charentes [...] était hostile à subventionner l'État. Nous restons bien fidèles à notre ligne initiale et nous faisons une offre de contre-projet : c'est çà qui est intéressant. Dans la vie on avance. [...] Nous tenons bon sur la cohérence des flux financiers. [...] Si l'État accepte le remboursement du prêt de la Région, on pourra discuter des conditions du remboursement de ce prêt. »
La présidente Ségolène Royal lors du conseil régional de Poitou-Charentes du 18 février 2011.
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Intransigeante, madame la conseillère Françoise Coutant s'éleva contre toute contribution publique à un groupe privé et requit un recentrage de la politique des transports régionaux cantonnée à la plus stricte compétence régionale :
« Le groupe Europe-Écologie-les-Verts n'est pas contre la grande vitesse, loin de là. Maintenant, ce n'est pas à n'importe quel prix la grande vitesse. [...] La LGV n'est pas une compétence régionale : elle a un intérêt national, voire européen. [...] Il y a très peu d'avantages sur le tronçon Angoulême-Tours. La minute gagnée est très chère et l'avantage est très faible pour les picto-charentais. [...] Développons, améliorons nos offres de transport régional, parce que ça c'est une véritable réponse aux besoins de déplacements quotidiens de nos concitoyens picto-charentais. Nous avons déjà la grande vitesse en Poitou-Charentes. [...] Que l'argent public serve à financer un groupe privé, nous, nous disons NON ! »
Ségolène Royal, tournée vers l'opposition, incarna ainsi avec satisfaction la modération :
« Vous voyez que je suis dans une position centrale, cela devrait vous rassurer : à la fois protectrice de la Région et à l'offensive sur les projets. »
Mépris de l'État sarkozyste pour les citoyennetés
Le vice-président Serge Morin, s'inscrivant dans la radicalité Europe-Écologie-les-Verts, parla librement de la délinquance imposée à certains services de l'État :
« L'État a pris sa responsabilité en prenant une déclaration d'utilité publique. Qu'il assume de prendre une DUP avant d'avoir bouclé son financement. Dans l'impact qu'elles subissent, les petites collectivités sont reconnues en rien : ni par l'État, ni par RFF ! [...] L'État et RFF ont toujours proposé le minimalisme dans les aménagements anti-bruits et dans les aménagements vis-à-vis des citoyens qui sont directement impactés et touchés par cet ouvrage !
Les riverains et l'agriculture vont être les premiers touchés. L'impact économique sur l'agriculture va être important et nous, nous serons vigilants pour ce qui nous concerne sur l'aspect de l'aménagement foncier pour l'agriculture ; pour que y compris le rapport du commissaire enquêteur soit respecté vis-à-vis des citoyens qui vont rester habiter au ras de cette LGV. Çà n'est même pas repris par les propositions de l'État et de RFF. [...]
Pour les espaces naturels et les milieux sensibles, la loi dit clairement l'évitement, les restrictions d'impacts, les mesures compensatoires. Là aussi, la restriction la plus basse a été choisie par l'État et RFF ! Les différents recours en justice menés actuellement par les associations environnementales, montrent bien qu'on a pas respecté ce que demandaient les citoyens par les collectivités et les associations environnementales ! Les recours sont en cours tant au niveau national, qu'européen, [mais] ils ne sont pas suspensifs... [...] [C'est] le consortium LISEA qui actuellement est pré-désigné [...]. Et pour 'instant, les informations que nous avons, c'est que le consortium dit "je suis prêt, je suis là, mais je veux savoir globalement combien çà va couter". Et je ne suis pas sûr que financièrement, on soit au bout du calcul ! [...]
Pour l'instant, les compensations environnementales ne sont pas commencées ! [...] On sent bien que derrière ce dossier de privatisation, il y a ni plus ni moins que la marchandisation de la biodiversité que nous refusons ! Et je crois que le groupe LISEA l'a bien compris qu'il n'avancerait pas avec cet aspect de marchandisation de la biodiversité. [...] Le gouvernement et RFF se dérobent. L'environnement humain, naturel et agricole va être lourdement impacté. Le dossier est mal lancé ! Que l'État se débrouille de son dossier ! »
La brutalité du sarkozysme n'a pas grand rapport avec les vertus républicaines
La présidente Ségolène Royal (à droite) et le DGS Jean-Luc Fulachier (à gauche), lors du conseil régional de Poitou-Charentes du 18 février 2011.
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La conseillère Marie-Laure Tissandier, groupe Centriste-Humaniste, témoigna avec intégrité et vertu :
« Le groupe centriste ne peut que vous féliciter de remettre l'État devant ses responsabilités et de défendre l'intérêt des contribuables qui supportent déjà une crise économique majeure. Une bonne gestion, c'est adapter ses actes au contexte économique qui évolue. La Région Poitou-Charentes ne rentre pas en dissidence : il y a actuellement des interrogations de la part d'autres élus [...] [qui] insistent pour modifier les tracés de la LGV. Il y a une authentique souffrance de la part des associations des futurs usagers. Il faut entendre cette souffrance. Et je crois que c'est notre rôle d'élu, de rendre nos concitoyens heureux. Il faut repenser en terme d'humanité. [...] Souvent l'économie est brandie comme un étendard qui permet de déshumaniser la société, de dévaster des espaces naturels magnifiques ! [...] Eh bien je dirais, madame la présidente, à ceux qui doutent, madame la présidente, que, face à la rapidité et à la rentabilité prônée actuellement... eh bien nous, la Région Poitou-Charentes, nous objectons la réflexion et la responsabilité ! »
Monsieur le vice-président Yves Debien, le caractère tranchant, la fougue héroïque :
« Je crois qu'il est important qu'en politique il y ait un peu de morale ! Et que l'on fasse ce que l'on dit ! Et je crois qu'au moment où, vous l'avez dit sur les compétences, l'État est en train de faire une réforme sur les collectivités territoriales, [...] il est en train d'expliquer que surtout il ne faut pas déraper sur les compétences ! Au moment même où il veut convaincre les collectivités territoriales sur l'année 2011, il explique que sur ses propres compétences, il faut qu'on les finance ! Donc là je crois qu'il y a un problème de morale ! » Le vice-président socialiste Yves Debien envoya un message clair et net au socialiste président député-maire de Poitiers Alain Claeys. « Je comprends que le groupe Vinci n'a aujourd'hui pas toute l'épargne nécessaire pour sa part d'auto-financement » Il est à noter qu'à l'international, l'intense activité de la multinationale Vinci avec le groupe AREVA souligne toujours plus certains conflits d'intérêts entre une partie du personnel politique, des marchands et des spéculateurs, avec la bénédiction d'un État actionnaire sous la férule de la bande du Fouquet's... « Je comprends que sur le marché bancaire des taux d'intérêts, s'il veut emprunter 15 millions d'euros, çà va lui coûter cher... Et donc je trouve tout à fait conforme à la politique de la Région que la Région prête à taux zéro, à Vinci, 95 millions d'euros qu'il ne remboursera que quand il fera des profits. Au fond, qu'est-ce que l'on fait ? On applique à grand échelle la politique de soutien aux entreprises par les taux, les accompagnements et les avances remboursables. »
La dévotion UMP révèle la menace sarkozyste
De gauche à droite, une partie de l'opposition : la conseillère Sylvie Marcilly et les conseillers Henri de Richemont, Olivier Chartier et Xavier Argenton, lors du conseil régional de Poitou-Charentes du 19 avril 2010.
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Monsieur le très policé conseiller UMP Olivier Chartier :
« On sait bien que c'est pas facile cette ligne LGV [...] et que ceux qui sont traversés par cette LGV sont inquiets de l'impact que çà peut avoir. [...] Mais c'est pas en quittant la table des négociations [...] qu'on laissera l'État [...] s'occuper à notre place du sort, de la protection des habitants. » Voilà qu'un technocrate brosse le portait du maître chanteur. La belle affaire ! « Cette ligne, c'est gagner en attractivité avec le Sud. En tout cas, c'est ce qu'on peut espérer et souhaiter. [...] Je pense que ce n'est pas, en terme de méthodologie, en quittant la table des négociations d'État qu'on aura plus d'impact pour protéger les habitants du territoire. » Voilà que l'ancien conseiller de Matignon nous fait un cours de lobbying ! Du capital à la capitale, c'était que le malheureux espérait confondre Poitiers dans l'opacité bruxelloise.
Le vice-président PRG Benoît Bîteau persifla la marchandisation du Vivant prônée par les politiques ultra-libérales :
« Lorsque la ligne sera rentable, plutôt que Vinci distribue les dividendes à ses actionnaires, [il faudrait] que ce soit un retour [des bénéfices] aux collectivités qui fonctionnent avec de l'argent public ; et pour que cette collectivité-là puisse réinvestir dans d'autres projets structurants. [...] Aujourd'hui, on est dans une position [...] pour le moins minimaliste en ce qui concerne l'agriculture et l'environnement. Et on est dans une démarche de libéralisation à tout crin, où on en est même à financiariser la biodiversité [...]. Donc je trouve cette position inacceptable et j'encourage la présidente de la Région a garder le cap sur la condition environnementale, y compris dans une avance remboursable. »
Le conseiller Olivier Chartier, sous la férule du grand maître Raffarin :
« Il faut bien comprendre que l'État, ce n'est pas un organisme comme çà, qui vit de façon autonome. Si on demande à l'État cet effort, c'est l'argent des français. Donc çà veut dire que vous êtes pour une hausse d'impôts pour les grands chantiers au niveau national ! Il y a eu ce débat dans la presse : "on ne va pas demander cet effort... euh, cet impôt aux picto-charentais..." Si l'on demande à l'État de le faire, eh bien il faudra que l'on demande qu'on augmente les impôts ! Et c'est le contribuable picto-charentais qui paiera ! » La majorité s'offusqua de la petite courtoisie de monsieur le dauphin. « Ben oui, ben oui, c'est çà la vérité ! » Celle de l'ami de Bouteflika pour sûr...
Poitou-Charentes n'aura ni U'rticaires, ni M'alheurs, ni P'eurs
La présidente Ségolène Royal (à droite) et le DGS Jean-Luc Fulachier (à gauche), lors du conseil régional de Poitou-Charentes du 18 février 2011.
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Ségolène Royal s'éleva au-dessus des miasmes UMP :
« Sauf que nous avons fait des contre-propositions. Moi j'ai proposé que les bénéfices des compagnies d'autoroutes — 1,6 milliards d'euros — soient investis dans la LGV. [...] Nous proposons une avance remboursable : çà ne pèse pas sur le contribuable local l'avance remboursable, [mais] sur les futurs bénéfices du groupe Vinci. [...] Nous proposons le réexamen des grands chantiers... On peut lire dans Les Échos d'aujourd'hui que monsieur Bouygues remporte le chantier du Pentagone à la française ! Vous ne trouvez pas qu'il n'y a pas d'autres priorités que de construire un Pentagone à la française ? Et en plus sous-traiter à l'entreprise privée avec les problèmes de confidentialité-défense ! Cela en dehors de toute considération démocratique d'ailleurs ! [...] Vous voyez, si l'on veut faire de grandes infrastructures qui ont un impact sur le développement économique du pays, il y a quand même d'autres choix que de construire un Pentagone à la française pour flatter quel égo sur-dimensionné par rapport à tout ce que vivent tous les jours les français dans la difficulté du chômage et de la crise du logement. »
Puis, flegmatique, Madame la présidente à l'innocence du feu des armes, sorti laconique sa dague :
« Est-ce que vous demandez toujours le scrutin secret ? Alors je me réfère à l'article 13 de notre règlement, puisque j'ai également une demande de scrutin public par les membres de la majorité : "Les votes sont recueillis au scrutin public ou au scrutin secret toutes les fois qu'un sixième des membres présents le demande. Si une demande de scrutin public et une demande de scrutin secret sont demandés simultanément, le vote a lieu au scrutin public." Nous allons donc procéder au scrutin public ! » Encore cette imparable botte de Nevers, Henri !
La majorité rieuse admira la posture flegmatique et conquérante de madame la présidente... sous les applaudissements ironiques de l'opposition. Madame la magistrate part toujours au combat juridiquement armée...
La présidente Ségolène Royal (à gauche) et le vice-président Jean-François Macaire (à droite), lors du conseil régional de Poitou-Charentes du 18 février 2011.
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Après qu'elle eu rétabli quiétude et tenue, Ségolène Royal prononça avec gravité, solennelle :
« Nous passons au scrutin public sur un thème extrêmement important. Un débat également national et qui confirme la position de la Région qui refuse de subventionner l'État pour la LGV Tours-Bordeaux, mais qui propose un contre-projet qui consiste à octroyer à l'État un prêt sous forme d'avance remboursable de 95 millions d'euros sous trois conditions. » Puis, Ségolène Royal proclama le résultat de la dignité politique : « Le résultat du scrutin public. Pour : 30 voix. Contre : 25 voix. La délibération est adoptée. »
(Consulter la délibération en cliquant-ici [pdf])
Par le courage et la responsabilité politique de l'élu devant ses électeurs, les mandats de la démocratie représentative furent, parmi cette noble et rare assemblée, en majorité loyalement remplis.
Ce qui devrait être à la normalité est aujourd'hui à l'extraordinaire ! Ce moment d'Histoire de la décentralisation française montre aux puissances de l'argent, combien les souverainetés populaires ont plus de prix que leurs piécettes. Quand l'Usurpateur fait d'AREVA sa boutique et de Vinci une officine de complaisance politique, alors la République est en danger !
La présidente Ségolène Royal lors du conseil régional de Poitou-Charentes du 18 février 2011.
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L'espoir n'est plus chimérique, il est en Poitou-Charentes où coule ce fleuve de prédilection, celui de la France de Sully. Il est une construction politique fidèle à la concorde républicaine encadrée par le sceau des lois organiques. La Nation, comme elle l'a toujours fait, déposera sous peu les despotes en culottes courtes. Les pouvoirs passent, la France reste.
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Mme Nathalie Lanzi
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Conseillère
Parti Socialiste
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Deux-Sèvres
Niort
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Mme Régine Joly
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Vice-Présidente
Parti Socialiste
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Charente-Maritime
Royan
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M. Michel Gourinchas
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Conseiller
Parti Socialiste
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Charente
Cognac
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Mme Julie Geairon
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Conseillère
Parti Socialiste
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Vienne
Thouars
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M. Vincent You
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Conseiller
Parti Chrétien-Démocrate
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Charente
Angoulême
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Mme Véronique Laprée
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Conseillère
Divers Droite
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Charente-Maritime
Meursac
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M. Thierry Joulin
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Conseiller
Chasse, pèche, nature et tradition
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Charente-Maritime
Saint-Laurent-de-La-Prée
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Mme Pascale Guittet
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Conseillère
Chasse, pèche, nature et tradition
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Vienne
Pouillé
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Mme Marie-Elise Dang-Vu
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Conseillère
Mouvement Pour la France
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Deux-Sèvres
Niort
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M. Véronique Marendat
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Conseiller
Nouveau Centre
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Charente
Segonzac
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M. Bruno Drapron
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Conseiller
Nouveau Centre
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Charente-Maritime
Saintes
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M. Xavier Argenton
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Conseiller
Nouveau Centre
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Deux-Sèvres
Parthenay
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Mme Véronique Abelin
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Conseillère
Nouveau Centre
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Vienne
Châtellerault
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M. Philippe Rabit
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Conseiller
Union pour un Mouvement Populaire
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Vienne
Châtellerault
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M. Philippe Mouiller
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Conseiller
Union pour un Mouvement Populaire
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Deux-Sèvres
Moncoutant
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Mme Sylvie Marcilly
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Conseillère
Union pour un Mouvement Populaire
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Charente-Maritime
Fouras-les-Bains
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Mme Sally Chadjaa
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Conseillère
Union pour un Mouvement Populaire
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Charente-Maritime
La Rochelle
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M. Olivier Chartier
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Conseiller
Union pour un Mouvement Populaire
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Vienne
Poitiers
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M. Dominique Bussereau
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Conseiller
Union pour un Mouvement Populaire
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Charente-Maritime
Saint-Georges-de-Didonne
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M. Henri de Richemont
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Conseiller
Union pour un Mouvement Populaire
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Charente
Étagnac
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Mme Marie-Paule Jammet
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Conseillère
Europe Écologie
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Charente-Maritime
Saint-Xandre
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Mme Hélène Shemwell
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Conseillère
Europe Écologie
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Vienne
Quinçay
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Mme Geneviève Paillaud
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Conseillère
Europe Écologie
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Deux-Sèvres
Melle
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M. Laurence Marcillaud
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Conseiller
Europe Écologie
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Charente-Maritime
Meursac
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M. Patrick Larible
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Conseiller
Europe Écologie
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Charente-Maritime
La Rochelle
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M. Éric Joyaux
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Conseiller
Europe Écologie
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Vienne
Poitiers
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M. Jean-Christophe Hortolan
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Conseiller
Europe Écologie
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Charente
Fouquebrune
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M. Serge Morin
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Vice-Président
Europe Écologie
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Deux-Sèvres
Aiffres
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Mme Marie-Laure Tissandier
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Conseillère
Dissident Modem
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Charente
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Mme Françoise Coutant
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Vice-Présidente
Europe Écologie
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Charente
Angoulême
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Mme Valérie Marmin
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Conseillère
Dissident Modem
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Vienne
Montamisé
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M. Alexis Blanc
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Vice-Président
Dissident Modem
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Charente-Maritime
Le château d'Oléron
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M. Guy Eyermann
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Conseiller
Divers Gauche
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Vienne
Saint-Sauveur
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M. Jacky Emon
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Conseiller
Divers Gauche
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Charente-Maritime
Fontcouverte
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M. Georges Stupar
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Vice-Président
Divers Gauche
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Vienne
Poitiers
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M. Alain Bucherie
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Conseiller
Divers Gauche
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Charente-Maritime
La Rochelle
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M. Cyril Cibert
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Conseiller
Parti Socialiste
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Vienne
Châtellerault
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Mme Nathalie Garnier
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Conseillère
Parti Radical de Gauche
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Charente-Maritime
La Rochelle
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M. Michel Broncy
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Conseiller
Parti Socialiste
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Charente
Ruelle-sur-Touvre
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M. Émile Bregeon
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Vice-Président
Parti Socialiste
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Deux-Sèvres
Cerizay
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M. Benoît Biteau
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Vice-Président
Parti Radical de Gauche
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Charente-Maritime
Sablonceaux
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Mme Reine-Marie Waszak-Delage
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Vice-Présidente
Parti Socialiste
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Vienne
Montmorillon
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Mme Brigitte Tondusson
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Conseillère
Parti Socialiste
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Vienne
Châtellerault
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Mme Maryline Simoné
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Vice-Présidente
Parti Socialiste
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Charente-Maritime
La Rochelle
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M. Christophe Ramblière
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Conseiller
Parti Radical de Gauche
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Charente
Brie
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Mme Madeleine Ngombet Bitoo
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Vice-Présidente
Parti Socialiste
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Charente
Confolens
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M. Thierry Lepesant
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Conseiller
Parti Socialiste
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Charente-Maritime
La Jarrie
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M. Olivier Falorni
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Conseiller
Parti Socialiste
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Charente-Maritime
La Rochelle
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M. Pascal Duforestel
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Conseiller
Parti Socialiste
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Deux-Sèvres
Niort
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M. Yves Debien
|
Vice-Président
Parti Socialiste
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Deux-Sèvres
Melle
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Mme Françoise Bély
|
Vice-Présidente
Parti Socialiste
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Deux-Sèvres
Parthenay
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Mme Joëlle Averlan
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Conseillère
Parti Socialiste
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Charente
Parthenay
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M. Jean-François Macaire
|
Vice-Président
Parti Socialiste
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Vienne
Poitiers
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Mme Françoise Mesnard
|
Vice-Présidente
Parti Socialiste
|
Charente-Maritime
Saint-Jean-d'Angély
|
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Mme Ségolène Royal
|
Présidente
Parti Socialiste
|
Deux-Sèvres
Melle
|
Présentation des élus du Conseil régional de Poitou-Charentes
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