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7ème Chronique

Gangrène française : ces cumuls de mandats locaux et nationaux qui font des euros !

Kritix, le Friday 6 March 2009 - 11500 consultations - Commenter la chronique
Marianne, égérie de la république française.
© kritix.com

A votre droite, à votre centre, à votre gauche, françaises et français, la « cumularité » vous gouverne ! L'apanage de tous, la belle affaire, votre classe politique est à ce point ravagée qu'il est à craindre que les renouvellements ne viennent d'ailleurs !

La politique n'est pas un métier, elle est un service rendu à la collectivité, un don de sa personne dont la seule compensation ne peut-être qu'une indemnité dénuée de tout enrichissement personnel. Que tous puissent accéder à ces fonctions, mais que celui qui a déjà été doté par la fortune puisse ne pas recevoir la même indemnité que celui qui n'en n'a pas été. L'État devrait compenser financièrement les faibles revenus des petits mandats exécutifs locaux. Ainsi, le libre exercice de la politique ne doit pas être égalitaire mais doit être compensé davantage pour les moins dotés financièrement et ne pas être compensé pour les mieux dotés ; Il en va de l'éthique politique en matière d'intérêt général !

Extrait de la circulaire ministérielle du 9 octobre 2008, relative aux indemnités de fonction des titulaires de mandats locaux.

La politique n'est pas un accessit à l'enrichissement : le service public n'est pas une marchandise !Faîtes le savoir autour de vous ! N'attendez pas que votre classe politique change d'elle-même ; c'est comme si vous demandiez à celui qui abuse, de faire preuve de modération ! Vous verrez quand le mécontentement se fera sentir, ces malheureux devront rendre des comptes tant ils chercheront à conforter leur siège qui devra être, cette fois, occupé à temps complet. Les conflits d'intérêts n'ont pas leur place en politique, même si l'expérience de tous montre le contraire ; que les cumulards assument au grand jour leurs turpitudes dignes des heures les plus sombres de France ! Rien n'est parfait, cependant rien n'oblige à pervertir sciemment la chose publique. Le Pouvoir n'est pas le siège de la transparence, mais celui des prérogatives qui lui sont conférées par la constitution, ni plus ni moins. Là est le sacré, l'esprit républicain ! Toute autre considération serait vaine et relèverait de régimes non démocratiques où la liberté d'expression n'a plus sa place.

Un élu de la république française devrait tout à la fois être un exemple pour tous et être protégé matériellement par l'État : voilà ce que serait une république juste. Gardez-vous de ceux qui prônent la transparence : cette ingénuité est intenable dans l'exercice du Pouvoir... Édifiant clair-obscur que cette nature subséquente à l'Homme.
      
       Dans la France de 2009, les émoluments de la représentation territoriale, ces indemnités d'élus, sont assez justes dans leurs attributions, hormis celles des petites communes relevant à proprement parler de l'indécence. Vous en trouverez l'officiel témoignage via une circulaire du ministère de l'intérieur publiée en octobre 2008 [pdf], faisant référence aux traitements des élus locaux français, détenteurs eux aussi à leur niveau de la représentation nationale (voir ci-contre).

Cumul des mandats des parlementaires français en 2007
Le Monde

Quel gâchis que ces cumuls de mandats, ce déni de démocratie, cette gangrène des partis politiques français ! Les cumulards ou la faiblesse... Leur intempérance face à l'exercice du pouvoir, face à l'appât du gain pour certains, face à l'absence de considération du renouvellement de la classe politique. En 2007, les trois quarts des parlementaires français étaient cumulards : une exception honteuse de L' Union Européenne ! Le plafonnement à près de 8000 € est heureusement une réalité ; quant au cumul, il devrait être interdit à moins que les fonctions publiques ne soient pas de véritables services rendus à plein temps ! Ce qui n'est jamais assumé publiquement. Remarquons que le travail fait par les cumulards se limite souvent aux travaux menés par des seconds couteaux que sont les cabinets et secrétariats ; ces pratiques ne remettent pas toujours en cause l'intégrité professionnelle de ces pauvres élus, mais porte gravement atteinte à la diversité du personnel politique : au libre choix de l'alternative idéologique.

Extrait de la circulaire ministérielle du 9 octobre 2008, relative aux indemnités de fonction des titulaires de mandats locaux.

Le code général des collectivités territoriales stipule au II de l'article L. 2123-20 :
       « L'élu municipal titulaire d'autres mandats électoraux ou qui siège à ce titre au conseil d'administration d'un établissement public local, du centre national de la fonction publique territoriale, au conseil d'administration ou au conseil de surveillance d'une société d'économie mixte locale ou qui préside une telle société ne peut percevoir, pour l'ensemble de ses fonctions, un montant total de rémunérations et d'indemnités de fonction supérieur à une fois et demie le montant de l'indemnité parlementaire telle qu'elle est définie à l'article 1er de l'ordonnance n° 58-1210 du 13 décembre 1958 portant loi organique relative à l'indemnité des membres du Parlement. »

Avidité du pouvoir, de l'argent parfois : le jeu subtil des scrutins électoraux sert l'accaparement des pouvoirs par un clientélisme outrageux. Il se trouve de plus en plus fréquemment que des personnels politiques brillent par leur incompétence, avec la bénédiction de puissants hiérarques de partis. Aucune exclusive, la représentation nationale est aujourd'hui toute entière gangrénée. Que les français s'insurgent contre ces égarements démocratiques et stigmatisent les cumulards. Lutter contre le cumul des mandats, c'est lutter contre le carriérisme politique. N'oublions jamais que l'exercice de la politique peut s'effectuer de mille façons différentes et que nul n'est irremplaçable... Que le partage du pouvoir soit le plus répandu possible ; il en va de la pluralité et du renouvellement de la classe politique. Renoncer à cette vigilance serait renoncer à la réalité du droit de vote.

Extrait de la circulaire ministérielle du 9 octobre 2008, relative aux indemnités de fonction des titulaires de mandats locaux.

Français, vos problèmes ne sont pas les leurs, mais les vôtres. N'écoutez que vous ! Exigez le choix le plus large possible pour que les réformes puissent se décider par une représentation nationale conforme à la stratification socio-culturelle française, non par une clique de carriéristes jurant les grands dieux que le cumul des mandats justifie l'efficacité politique. Autrement dit, exigez que l'usage et ses dérives n'aient plus force de loi ! Cette force qu'ils prétendent puiser dans le droit positif sous un judicieux jargon ésotérique.

Françaises, français, vous verrez dans les semaines à venir que cette classe politique ne touchera pas à ses iniques régimes de retraite, dits « spéciaux » mais tellement spécieux, que constituent ceux des deux chambres de notre pauvre république, si loin de l'esprit républicain qui n'est pour la plupart des cumulards qu'un folklore suranné ! Sans oublier le train de vie somptuaire de certains parlementaires de second plan. Sans oublier les mannes occultes que sont les réserves parlementaires et les fonds plus ou moins secrets qui permettent des financement locaux via un clientélisme de courtisans. Comme l'a rapporté l'indispensable hebdomadaire satirique « le canard enchaîné » du 3 décembre 2008, cent millions d'euros furent distribués de manière plus ou moins occulte par certaines autorités de l'assemblée nationale française et du sénat à des élus de la majorité et de l'opposition, pour mieux faire taire les partis complices.

Extrait de la circulaire ministérielle du 9 octobre 2008, relative aux indemnités de fonction des titulaires de mandats locaux.

« Les commissions des finances … continueront... à distribuer un peu plus de 100 millions d'euros », dixit le canard enchaîné, au sujet des réserves parlementaires distribuées à la discrétion de ces commissions bien gardées. Demandez à votre député de s'exprimer sur la morale républicaine de ces pratiques : la réponse sera sûrement des plus intéressante... Notons que le président de la république a pioché dans cette cagnotte quelque 20 millions d'euros selon son bon vouloir, sans que les parlementaires n'y trouve rien à redire ! Petite aparté : depuis que le président Nicolas Sarkozy s'est installé à l'Élysée, il n'y a bien que le budget de l'Élysée qui ne connait pas la crise, avec la bénédiction, la complaisance de nos parlementaires qui se moquent des français en laissant faire ! L'exemple doit venir d'en haut ; nos subtiles officiels amis chinois n'aiment pas le poisson à la tête pourrie... Comment peut-on parler de morale républicaine avec des ministres cumulards à 20 000 euros mensuels qui réforment avec le pouvoir d'achat de leurs administrés ! Le premier ministre Lionel Jospin, intègre sur les questions de financement de la vie politique, doit regarder avec dépit ce saccage éthique de la république française ! Notons que l'ex-premier ministre socialiste avait une indemnité inférieur de moitié à celle du premier ministre François Fillon ! Peu de français, de par leurs statuts, voient un enrichissement de 100% en 7 ans alors même que la précarité des français détruit le ciment de la société française ! Avec la complicité du parlement français, la politique en France est devenue très profitable...

Les mêmes cumulards qui prennent dans ces coffres osent parler de transparence avec les complaisances partisanes toujours bien en cour. Nous sommes en plein abus de pouvoirs : l'égalité républicaine n'existe plus. De telles pratiques, induites par les réserves parlementaires, ne devraient être réservées qu'aux opérations diplomatiques, aux opérations des services secrets, à la raison d'état présidentielle ou gouvernementale. Quand vous votez, n'oubliez pas que votre bulletin de vote est ou n'est pas complice des cumulards, selon ce que vous en aurez décidé en conscience. Nous sommes tous responsables de ces lamentables dérives !

Selon le rapport « Une Ve République plus démocratique »[pdf] du Comité Balladur, page 64 :
       « L’activité parlementaire de législation et de contrôle constitue, par elle-même, une activité à temps plein. Aussi le Comité est-il d’avis que le mandat unique est la seule mesure qui corresponde vraiment aux exigences d’une démocratie parlementaire moderne. Seule parmi les grandes démocraties occidentales, la France connaît une situation de cumul important des mandats. »

Petit bréviaire de ce que devrait être un élu français local ou national, durant une mandature dont la charge nécessite un temps complet :
       - Un élu de la république française ne devrait pas cumuler deux mandats électifs ;
       - Un élu de la république française devrait assister à toutes ses obligations ;
       - Un élu de la république française ne devrait pas s'enrichir par ses fonctions publiques ;
       - Un élu de la république française devrait être protégé de la corruption par le maintien du haut niveau d'indemnité actuel ;
       - Un élu de la république française ne devrait pas exercer dans le secteur privé ;
       - Un élu de la république française devrait avoir son régime de retraite aligné sur le régime général ;
       - Un élu de la république française devrait répondre d'un devoir d'exemplarité dans le respect des lois républicaines ;
       - Un élu de la république française ne devrait être guidé que par le soucis de l'intérêt général : les décisions ne sont pas là pour plaire, mais pour servir la république;
       - Un élu de la république françaises devrait être garant de débats publics et contradictoires ;
       - Un élu de la république française ne devrait pas confondre démocratie représentative et ploutocratie : le financement de la vie politique nationale et locale devrait être exclusivement public ;
       - Un élu de la république française ne devrait pas effectuer plus de deux mandats successifs ;

Allégorie des origines de la République française.
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Ne cherchez pas de bouc-émissaire, ils ne savent pas trop ce qu'il font ! Mais choisissez ceux qui, selon vous, sont les plus capables, les plus intègres ; il n'est pas difficile de faire le choix : l'intégrité républicaine n'est pas aujourd'hui chose commune... Si le choix est impossible, votez « blanc », mais ne vous abstenez jamais : vous feriez le jeu de leur légitimité ! L'idéal n'étant pas le propre du politique, ayons l'indulgence de ceux qui y croient encore et chantez les louanges des belles valeurs républicaines françaises sans vous renier...

Lisez Machiavel et vous comprendrez comment nos petits princes, tout affairés qu'ils sont pour la plupart à maintenir leurs privilèges, en sont venus à oublier la république... Diviser pour mieux régner est la seule vérité d'un réel Pouvoir... Que le peuple partage les pouvoirs exécutifs locaux entre le plus de mains possibles sous l'obédience d'une présidence française qui devrait, selon la constitution, être celle de tous les français... La séparation des Pouvoirs de Montesquieu devrait nous habiller pour l'avenir : limiter l'avidité que les puissants ont du pouvoir est le seul salut public !

Mortels, réveillez-vous, existez ! Ce n'est déjà pas si mal, n'est-ce pas ?

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Retrouvez sur http://www.oeuvrer.org/blog/ [Site constaté fermé au 23/09/2010] toutes les informations permettant de lutter contre le cumul des mandats des élus de la République française.


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