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5ème Chronique
La VIe République du 11 janvier 2015
Kritix, le Monday 19 January 2015 -
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Haka « chère allégresse-détresse » en char, lie ce pari d'échardes… Rappel moral de la loi de 1905 et du préambule de la Constitution française de 1946 : les ferments laïques de citoyenneté fondent la République une et indivisible. « République-Nation » ou mettre un nom sur l'abandon, être au cortège, cette manifestation parisienne d'une cause emblématique à l'organisation spontanée d'un « grand soir » si français. Au crépuscule du onzième jour de janvier 2015, Nation réveilla les consciences pour mieux s'y verser. Les patriotes naissent, vivent et meurent ; les passages de l'ouvrage font civilisation. Leurs valeurs cultivées en confiance se portent au meilleur, tant le lien fut construit à la veillée 2.0 lors de ces partages fraternels, torpeur à terre. Et des désertions occidentales, Charlie Hebdo et la Jérusalem des Haines figurent la confidence d'un Diogène claquant les pavés de Sainte-Geneviève. L'effroi, le souffle, la respiration, puis le deuil des temps déjà anciens portent au doute des transitions républicaines. Le calme du Grand Départ tempête et se repaît de l'insolence, onguent des sages, les traversent. Les permanences patriotiques instruisent réactions et contre-réactions, chaloupent pouvoirs et grands corps d’État d'une seule et même nation qui n'a d'autre fracture qu'une fracture institutionnelle, étrangère au mouvement populaire, au sens de l'Histoire.
Institutions désincarnées des trois présidents fainéants
Le conseil des ministres examinant le projet de loi de séparation des Églises et de l’État. Mars 1905.
Revue "Je Sais Tout", mars 1905.
Scan Kritix.com
La présidence de François Mitterrand excella dans le bon usage du coup d'état permanent. La présidence de Jacques Chirac signa la pétrification des institutions gaullistes. La présidence de Nicolas Sarkozy chercha à ranimer la momie identitaire. La présidence de François Hollande en a perdu toute fonction, toute vertu de la parole donnée. Une classe politique qui rejette l’État-stratège, tout charisme véritable d'un Exécutif visionnaire, tombe du peu qui lui reste. Les institutions de la Ve République sont mortes et ne doivent survie qu'au formalisme sur dépouille du gaullisme d'hier. Cet ordonnancement à la petite semaine ne permet ni le mouvement ni la respiration démocratique d'une réelle alternance dû à un peuple souverain, dont la seule aspiration n'est que de s'adonner à de nouvelles institutions pour cette France des nouvelles générations. Pêle-mêle, il n'est qu'à citer pour se craindre français : une fonction de premier ministre dévitalisée, l'absence de refondation des modes de scrutins, l'absence de refondation de la fiscalité, l'absence de projets industriels, la destruction de l'appareil productif, l'effondrement de la balance commerciale, de grandes infrastructures sans cohérence nationale, le train de vie de l’État, une justice délabrée, des prisons insalubres, une armée éclopée, la laïcité abandonnée, une éducation nationale saccagée, un « vivre ensemble » à la dérive... La France est bloquée, figée dans une République à la classe politique endogène, phagocytée par le Tout-marchand transatlantique. Ainsi, l'appareil d’État est entravé jusqu'en haut lieu quand la Raison d'un seul rapport intime l'ordre de faire loyauté de tout bois. La France est entre mains de factotums : il n'est plus temps d'attendre, mais de construire l'après.
Une France qui s'écoute en mariage de séparationsCharlie Hebdo, Siné Mensuel, Fluide glacial, le Canard Enchaîne, traits spirituels des passions, mass-media du champ d'honneur de quelques-uns aux bons soins universels, impriment l’irrévérence, marque du possible. Entre autres gourmandises, c'est à l'envi que les révérencieux chérissent le pragmatisme par confort, peur et innocence ; qu'ils s'y aliènent et s'y perdent. Depuis Mathusalem, jamais vous ne trouverez moteur de l'Histoire aux huiles inchangées. Lustre à l'immobile fulgurance du germe racinaire que d'apprendre des autres pour les autres ; brandir ce cycle pour une vie de renouvellements.
Résistance de la France libre
© kritix.com
La séparation des Pouvoirs n'est devenue que pur formalisme d'un Esprit des Lois dévoyé à dessein par clientélisme et concentrations de pouvoirs ! Les réseaux se pétrifient : l'opacité des affaires prospère en tout bien toute complaisance. Le pacte-antidote de 1905 est l'arme anti-fragmentation. L'espace public y trouve sa sacralité universelle ; l'espace privé y trouve ses sacralités communautaires. Cette loi de séparation est loi de fraternité en ce que chaque caractère signe cette égale attention collective d'une citoyenneté protectrice pour tous. La séparation de l’Église et de l’État de 1905 est donc garante de la cohésion nationale.
La France progressiste de 2015 a ses partisans et chante les tremblements du vieux monde pris de stupeur. Depuis l'Orient, les lumineuses patries des mages devraient par chance des Livres ne pas guider les hasards obscurantistes. |
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