La volonté politique ne doit jamais être singée. L'éthique politique commande que la décision soit conforme aux engagements. Sur les dossiers LGV de l'Ouest français, il n'est qu'à constater la piteuse manœuvre sarkozyste, tentative de mise aux fers du contribuable régional, en totale contradiction avec tout ce qui préside à la solidarité des politiques nationales d'aménagements des territoires.
Poitou-Charentes ne salive pas à Washington
Le préfet de région Poitou-Charentes Bernard Tomasini (à gauche) et la présidente de région Poitou-Charentes Ségolène Royal (à droite) lors du Conseil régional Poitou-Charentes du 19 octobre 2009.
Poitou-Charentes la féministe rurale a décidé de rendre accessible aux électeurs les politiques anti-républicaines d'appauvrissement de la France et des français. Poitou-Charentes nous montre une oligarchie prise en flagrant délit. Le sarkozysme est coupable d'appauvrir les français, de les aliéner aux puissances de l'argent. Le sarkozysme moque le volontarisme pour mieux asservir le peuple ! Poitou-Charentes, sous l'empire du bon sens populaire, ne se résignera pas et répondra en conscience de ses obligations. Beaucoup de collectivités, moins vertueuses, paieront un jour ou l'autre les compromissions de l'urgence électoraliste, c'est sûr.
Quand un parti sans tête use de la traîtrise pour contrer le cours de l'Histoire, c'est alors que ce parti s'effondre sur lui-même. Que les traitres à la patrie réformiste soient démasqués ! Ce qui ne saurait tarder... Vous les verrez tous, tomber un à un devant cette clameur lasse. Les français s'occuperont d'eux. Élus qui n'avez pas tenu vos engagements, vous vouliez contourner l'opinion publique ? Eh bien, elle vous attend. Répondez de vos actes ! Bien peu passeront, et le suffrage des urnes, et à la postérité.
Le pourtant gaulliste préfet de Région Bernard Tomasini est cloué place Aristide Briand pour nuire au possible au Poitou-Charentes populaire. La réussite de la présidente Ségolène Royal est en effet une insulte faite aux réseaux du sénateur en sursis Jean Pierre Raffarin. En Poitou-Charentes, l'UMP est en perpétuel recul, depuis le soleil de 2004.
La présidente socialiste sait, par sa pratique du pouvoir, battre le sarkozysme. Sa présidence sait confondre les extrêmes et gouverner la concorde. La preuve est faite. En Poitou-Charentes, on ne fait pas de piscine communautariste. En Poitou-Charentes, on respecte l'esprit de la loi sur les 35 heures. En Poitou-Charentes, on défend la laïcité. En Poitou-Charentes, on défend le droit des femmes. En Poitou-Charentes, on défend les sans-grades. En Poitou-Charentes, on défend le bien manger et le bien boire pour tous. En Poitou-Charentes, on donne à la jeunesse les moyens de construire. Et puis — ce détail si il en est un — en Poitou-Charentes, le contribuable est respecté ; son argent n'y est pas gaspillé dans quelque comportement mafieux dont certains de la Finance usent à l'envi quand des élus d'une République souillée ont la faiblesse de leur manger dans la main. Il n'y a pas de politique, il n'y a que des preuves politiques.
Le cynique chantage Tomasini achoppe sur la forteresse Royal
En l'absence du valeureux Henri de Richemont, place aux petites manœuvres... Monsieur le très pudique dauphin Olivier Chartier claironna tout feu tout flamme :
Le conseiller UMP Olivier Chartier lors du conseil régional de Poitou-Charentes du 19 avril 2010.
« À l'heure où la Région, on le sait, a décidé de ne plus financer les infrastructures routières qui est un des grands chantiers aussi d'investissement... Au moment où la Région refuse de financer les études sur le Poitiers-Limoges, j'ai une interrogation sur la LGV Tours-Bordeaux. Et je vois qu'elle est citée comme un grand chantier qui permettra de satisfaire à la création d'emploi. Or, madame Royal, ma question est très simple : j'aimerais que vous nous précisiez les conditions de calendrier dans lesquelles vous comptez vous engager [...] dans la convention avec l'État qui vous a été adressé par le préfet, et si je ne m'abuse, le 30 novembre dernier. Pour donc confirmer l'engagement de la Région à hauteur, je crois, de 103 millions d'euros sur ce grand projet structurant qui permettra effectivement ensuite d'ouvrir à mon avis des places de formation pour ce grand chantier. Si l'on pouvait avoir quelques précisions sur les quelques 300 places en lien avec les projets d'investissements ? Nous voudrions avoir des précisions sur les grands chantiers et notamment, très spécifiquement, la date de la signature de la convention État-Région pour la convention de la LGV Tours-Bordeaux. Merci. »
Madame la présidente de Région ne saurait être sous la férule de l'œil sarkozyste et porta vaillamment l'estocade comme il convient, pour mieux protéger le petit contribuable : celui de la France qui se lève tôt, celui qui n'a pas ses entrées au Fouquet's comme celle du VIP et encore-sénateur Raffarin... L'État, c'est les français. Ségolène Royal, les valeurs de l'ENA originelle chevillées au corps :
LGV : les exactions de l'Etat UMP envoyé par kritixTV.
Poitou-Charentes ne signera pas de blanc-seing à l'État sur le dossier LGV.
Extrait de la séance publique du conseil régional Poitou-Charentes du 31 janvier 2011.
« Alors bien évidemment, comme vous le voyez, la Région n'a aucune difficulté pour s'engager dans son champ de compétence de la formation professionnelle en liaison avec les grands chantiers décidés par ailleurs. Ce n'est pas nous qui avons décidé la LGV. La Région est sollicitée pour subventionner l'État ! C'est quand même un comble, vous l'avouerez... Dans un contexte, en plus, budgétaire très difficile. Où l'autonomie vient d'être reprise à l'ensemble des collectivités territoriales, notamment la capacité fiscale de la Région qui se voit réduite comme une peau de chagrin ! Et là l'État nous demande de le subventionner pour une infrastructure qui relève de sa seule compétence ! Sachant que, parallèlement, la Région paye très cher les services rendus par Réseau Ferré de France pour faire passer les TER.
Nous sommes en train de voir si la Région doit participer à hauteur de 103 millions d'euros — excusez du peu — à la LGV ; si cela ne pourrait pas être considéré comme une avance ; comme une avance à ce que la Région doit à Réseau Ferré de France ; à ce que nous sommes obligés de payer sans qu'il n'y ait, d'ailleurs, aucune concurrence pour que les prix s'alignent sur les services rendus... Et donc nous veillons très scrupuleusement à la protection des fonds de la Région par rapport à des décisions qui sont prises en dehors de nous... Et où l'État vient seulement nous demander de venir payer — vous n'en disconviendrez pas — dans une infrastructure qui relève de la compétence de l'État !
Il y a énormément à faire dans le domaine de l'aide économique aux entreprises, de la formation professionnelle, des lycées, des centres de formation des apprentis... Force est de constater que si on avait 103 millions d'euros, on les mettrait prioritairement dans les centres de formation des apprentis qui, à travers toute la Région, ont besoin de travaux. »
« Cela dit, nous allons en délibérer. Il y a eu un échange de courrier avec madame Kosciusko Morizet [Ministre de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, NDLR] qui m'a écrit à ce sujet. J'ai communiqué la lettre à l'ensemble des membres de cette assemblée, y compris la réponse que je vais faire suite à un débat que nous avons eu ce matin en groupe majoritaire. Le débat, nous l'aurons bien évidemment avec l'opposition car nous reviendrons sur ce sujet lors de l'ordre du jour de notre prochaine commission permanente. [...] D'ici là, si vous avez des idées monsieur Chartier, pour protéger les intérêts de la Région face à une subvention énorme que l'État nous demande pour cette infrastructure... Et après les gens qui se retournent vers nous pour contester les tracés, les dégâts à l'environnement, les commissions diverses, les atteintes aux cadres de vie que les riverains vont supporter, alors que nous avions fait une proposition alternative qui consistait à utiliser les équipements existants des TER pour améliorer le service rendu... Et que, par ailleurs, l'État ne remplit pas ses obligations sur toute une série d'engagements ; je pense notamment au fret ferroviaire sur lequel la Région est en attente d'intervention de l'État pour diminuer le nombre de camions sur les routes... Or, aujourd'hui, c'est tout le contraire qui se passe.
Donc nous allons faire l'inventaire de tout ce que nous attendons par rapport aux équipements ferroviaires, par rapport aux différents désengagements de l'État, pour que les choses soient clairement dites et que les citoyens puissent juger en pleine connaissance de cause, de la position que nous aurons à prendre le 18 février prochain. »
L'opposant UMP Olivier Chartier, peu assuré, visiblement en service commandé, tenta, osa la loi du plus fort, celle de la désuétude des salons Rothschild :
La présidente Ségolène Royal, lors du conseil régional de Poitou-Charentes du 31 janvier 2011.
« Le risque c'est que cette ligne LGV soit dépriorisée par rapport à d'autres grands chantiers qui existent... Et notamment sous l'impulsion de Régions telle que la Bretagne ou d'autres régions qui sont partenaires ou très proactives dans ce lien avec l'État, pour créer effectivement ce grand chantier qui est la clé de l'emploi. Donc nous avons bien noté que nous aurons ce débat le 18 février. Donc merci de votre réponse. »
Les appâts du maladroit cabinet noir ne manquèrent pas d'outrer la présidente :
« Je connais bien, effectivement, le type de chantage que monsieur le préfet nous fait depuis un certain temps, que nous refait madame la ministre dans son courrier depuis un certain temps... [Qui d'autre peut-il faire chanter ? La majorité ne dénonça personne... NDLR]Honnêtement ce n'est pas un chantage qui est acceptable ![Pourtant, les oukazes de Claude Guéant et de Bernard Tomasini ont force de loi en Sarkozie... NDLR]On ne peut pas d'un côté faire voter des lois par sa propre majorité pour une répartition des compétences claires entre l'État et les collectivités territoriales... Ensuite que l'État prenne des décisions indépendamment de notre volonté et de l'Opposition... Et ensuite venir nous faire un chantage !
L'État a pris des décisions. L'État n'a plus d'argent. Les caisses sont vides. Donc si vous ne venez pas donner votre contribution à ces décisions d'infrastructures qui relèvent de la compétence de l'État, vous prendrez la responsabilité de ce que vous appelez pudiquement la dépriorisation ![Monsieur le dauphin dit bien ce qu'on lui dit... NDLR] Et nous, nous sommes élus par les citoyens pour bien gérer les fonds de la Région, dans le champ de compétences qui sont les nôtres. Et vous devez d'ailleurs, en défendant la Région, mettre l'État devant ses responsabilités. »
De son côté, indigné, monsieur le conseiller de la majorité Jacky Emon compléta le débat en exposant le désengagement de l'État sur le fret :
« Il y a plusieurs éléments qui montent en force dans ce dossier et notamment celui du transport des matériaux par millions de tonnes pour réaliser les chantiers. Et je voudrais relayer la vive émotion et la protestation des élus de la Haute Saintonge qui est parue dans la presse voilà quelques jours... Et solliciter l'aide de l'Opposition pour intervenir auprès de l'Etat, en relais de tous les élus, quelque soit leur bord, dans la haute saintonge, qui sont véritablement, vraiment, désespérés de voir s'imposer la décision du concessionnaire Vinci[Encore lui, omniprésent par clientélisme... NDLR] de vouloir transporter l'ensemble des millions de tonnes par camions [...] sur le chantier de Clarac !
C'est une situation que les élus ne peuvent pas supporter ; qui va avoir des dégradations invraisemblables, non seulement sur le Réseau, mais aussi sur l'environnement routier [Pour chercher à accabler in fine le petit contribuable, affamé par la Sarkozye... NDLR]
Il suffit de regarder dans la presse de la semaine dernière, parce que un comité de pilotage a été réuni par le préfet de Charente-Maritime pour aborder la mise en place de la base travaux et puis son acheminement... Il y avait des engagements de l'État pour mettre à niveau la ligne ferroviaire qui va directement sur la base travaux. Il n'en est pas tenu compte ! Au contraire, on veut nous imposer des milliers de camions ! Je dis bien des milliers de camions dans ce secteur ! Ce qui provoque d'ailleurs des outrances et des vives protestations de l'ancien président et sénateur du Conseil général de Charente-maritime... »
Le parolier Henri Guaino devra encore une fois faire dire à son petit sire, tout le mal qu'il y aurait à penser du Bien public en Poitou-Charentes. Il n'est de meilleure leçon que la politique par la preuve...
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