Benoît Biteau le croquant hissa haut la Poitou-Charentes caprine... Et l'immaculée gothique de Sablonceaux, rescapée, si fière de ce fils protecteur, trouvait une fois de plus le salut. C'était lors de cette séance publique du Conseil régional de Poitou-Charentes du 22 novembre 2010, une séance dense et particulière tout à la fois. La stratégie programmatique orchestrée par le généralissime Jean-Luc Fulachier, directeur général des services de son état, manœuvrait à vue, l'œil de Lynx en tout instant, prêt à prévenir les mauvais coups, toujours disponible pour répondre à l'urgence et anticiper les réalités de Demain auprès de madame la présidente qui sait combien son dévouement, son abnégation, compte pour l'intérêt général. Observez le DGS et vous saurez ce que madame la présidente fera : les mines d'argent melloises ayant pour legs un si bel enseignement...
Le conseiller PRG Benoît Biteau, lors du conseil régional de Poitou-Charentes du 4 octobre 2010.
Au pied de la tribune présidentielle, le républicain Benoît Biteau marque au possible le caractère des séances publiques depuis son avènement... Tour à tour élégiaque, fougueux, militant, tempérant, l'élu de la douceur saintongeaise s'éprend de tout le substrat de notre bonne France. Conduire la politique du legs de la biodiversité est à n'en point douter sa seule ambition. Homme des saisons, rien n'est plus précieux que de percevoir du Temps de quoi demain sera fait... Madame la présidente lui manda secours : il ne vint que pour servir. Affable, généreux, la sagesse populaire cultivée, il n'a de cesse de labourer les terres encore fertiles des radicaux de gauche.
C'est en confiance qu'en chacune des séances, madame la présidente Ségolène Royal écoute les enseignements de l'élu Benoît Biteau. La tendresse du bien vivre exhale du débat... Et l'opposition vainement impétueuse, comme charmée, enchantée par le bon sens, se laisse bercer dans le sillage du Bien Public. Le dictionnaire en étendard de vertu, est la marque de cet élu fier de sa charge, digne de ses concitoyens ; élu qui tient à user du « madame Royal » pour mieux marquer sa déférence. Leur confiance mutuelle permet à la Région d'être au plus près des réalités de terrain. Question de principe : depuis les caractères de l'authentique républicain, monsieur le vice-président Benoît Biteau a des principes assumés et défendus en tout bien tout honneur.
Fondation de la maison du fromage de chèvre envoyé par kritixTV.
Poitou-Charentes fonde la maison du fromage de chèvre pour préserver la qualité du lait et des revenus décents aux éleveurs.
Extrait de la séance publique du conseil régional Poitou-Charentes du 22 novembre 2010.
Des pâtres, des pâtres... Oui mais du Chabichou !
Madame la présidente, comme en écho à la séance du conseil régional du 6 juillet 2009 : « Nous allons renforcer notre action en direction des agriculteurs... D'une part, en développant le réseau d'excellence caprine en Poitou-Charentes. La Région, première Région caprine... ça monsieur Rabit ne va pas le contester, c'est la production de lait dans la région, et nous avons un tiers du cheptel national. [...] J'ai beaucoup œuvré pour le Chabichou du Poitou [...]. Cela se traduit par la mise en place d'un réseau d'excellence caprine régionale par les professionnels et d'un outil de services entre les acteurs de la filière permettant de leur assurer des perspectives d'avenir dans les domaines économiques, social et environnemental. [...] Ce projet regroupe tous les partenaires, y compris les associations de producteurs et la chambre régionale d'agriculture. »
Extrait du conseil régional du 6 Juillet 2009 - Les chèvres aux champs ! envoyé par kritixTV.
La présidente Ségolène Royal se montra décidée à réintroduire les chèvres sur le territoire de la région Poitou-Charentes. L'opposant UMP Henri de Richemont déplora l'arrêt de mort unilatéral de cabrilia, le "futuroscope de la chèvre" dixit Ségolène Royal.
« Le deuxième projet c'est la création de la maison du fromage de chèvre. [...] Ce projet s'inscrit dans le schéma régional du tourisme 2005-2010, au titre d'un tourisme toute l'année et contribuant à la valorisation des savoirs-faires et des produits régionaux, dans le cadre du tourisme industriel. [...] Il offrira une double opportunité pour la coopérative laitière : il permettra le développement de son magasin d'usine et la promotion des savoir-faires pour la filière... et de disposer par un espace scénographique d'un lieu de découverte et de sensibilisation sur la filière caprine. [...]
Alors on va certainement me poser des questions sur la différence entre cette maison du fromage de chèvre et le chèvroscope. La différence c'est que ce projet a lieu dans une unité de transformation existante : c'est à dire dans une laiterie avec de vrais éleveurs, qui sont sur le premier bassin de production du lait de chèvre. »
L'intrépide féal Benoît Biteau : « L'idée, c'est de garder la plus grande vigilance sur cette filière laitière caprine, de manière à ce qu'elle ne tombe pas dans les mêmes travers que la filière laitière bovine. Et donc d'anticiper, par la fédération de tous les acteurs de la production de lait de chèvre, vers une dynamique économique qui fasse qu'on tombe pas dans les mêmes difficultés que l'autre : la filière de sa grande cousine la vache. Et donc l'idée, c'est de se mettre en marche [L'opposant Argenton nargua le conseiller Biteau, NDLR]. Eh oui... D'ailleurs, la chèvre est présentée par les éleveurs comme la vache du pauvre ! Et donc la chèvre s'est présentée un peu mieux par rapport à la crise du lait... C'est pas parce qu'elle s'en sort mieux jusque là que elle est exempte de menaces ! Et donc l'idée c'est d'anticiper, d'organiser la filière et aussi la façon de produire du lait de chèvre, de manière à être dans l'anticipation et ne pas à avoir à essuyer une grave crise du lait autour de la problématique de la chèvre ; et que la région Poitou-Charentes reste le moteur sur cette production laitière locale. »
Le conseiller Nouveau Centre (opposition) Xavier Argenton lors du conseil régional de Poitou-Charentes du 19 avril 2010.
L'opposant Xavier Argenton, la colère contenue : « Nous, notre observation, c'est une observation de désapprobation. [...] On constate que jusqu'en 2003, il y avait un projet, [...] Cabrilia, qui avait été mis en place par l'ancien président de Région, à savoir Jean Pierre Raffarin. Et ce projet était largement financé par des fonds européens [...]. Et on a le sentiment que ce projet de maison de fromage de chèvre à Celle sur Belle est tout ce qui ressemble et ce qui était prévu par Cabrilia ! [...] Ce que je regrette très sincèrement, c'est que [...] il y a 7 ans qui sont passés : 7 ans de perdus ! Et aussi on perd de l'argent, de l'argent européen... [...] Des crédits n'ont pas été consommés et le préfet en demande la restitution à hauteur de 240 000 euros. C'est pour ça que nous voterons contre cette délibération. »
Par le pouvoir encyclopédique, ce situationniste du bon sens populaire, le radical Benoît Biteau, foudroya Cabrilia bling bling
Benoît Biteau répliqua aux propos aigris qu'un Dominique Paillé aurait lui aussi pu proférer : « La comparaison avec le centre international caprin de Linazay et ce qui se passe à Sèvre et Belle... Rien n'est comparable ! C'est à dire qu'à Linazay, on avait fait une infrastructure avec la folie des grandeurs : il y avait des chèvres qui produisaient un peu de lait, beaucoup de chèvres qui n'en produisaient pas pour avoir une belle vitrine de toutes les races de chèvres que l'on fait au monde, avec un centre qui a une capacité d'accueil — je crois de mémoire — de 70 000 personnes par an quand il n'en recevait qu'à peu près 7 000 ! Et avec un déficit annuel de l'activité qui est autour de 150 ou 200 000 euros, peut-être même 250 000 euros par an ! Et qui en aucun cas n'accompagnait une démarche collective autour des éleveurs, alors que ce qu'on vous propose aujourd'hui c'est bien de fédérer une démarche avec tous les acteurs de l'économie, tous les acteurs de la filière caprine, pour s'engager sur une démarche qui va servir à tous... Alors que le centre de linazay ne servait que la folie des grandeurs du président de la Région de l'époque. »
Alors que les passions tenaillaient les vieilles rancœurs aigres douces, madame la présidente usa du meilleur des procédés qu'il soit pour l'intègre serviteur de l'État : signifier au peuple la teneur des comptes publics. Un euro dépensé restera un euro utile pour la Région.
Le délire du président Raffarin
La présidente Ségolène Royal, lors du conseil régional de Poitou-Charentes du 22 novembre 2010.
La présidente de Région : « Je voudrais juste apporter une précision sur Cabrilia parce que j'ai là les chiffres... Cabrilia avait coûté 5,2 millions d'euros ! Je ne sais pas si vous vous rendez compte de tout ce qu'on aurait pu faire avec 5,2 millions d'euros pour aider à la modernisation, à l'équipement des producteurs sur la totalité de la Région ! Je répète 5,2 millions d'euros ! Sans parler du déficit de fonctionnement qui atteignait 230 000 euros par an... Donc vous vous rendez compte, [...] si nous avions diffusé cet effort vers les vrais éleveurs, à l'installation de gîtes ruraux, à des lieux de dégustation, des lieux de promotion, c'est vrai qu'on aurait un paysage totalement différent par rapport à tout ce qui a été englouti par cet argent ! C'est vrai qu'on a dû reversé une partie des sommes — 230 000 euros — mais c'est rien par rapport à ce qu'on aurait dépensé si l'on avait continué à investir !
[...] En 6 ans, on a économisé 1 600 000 euros ! [Argent] qui aurait continué à alimenter ce lieu totalement délirant [Cabrilia, NDLR] par rapport à la réalité de ce que vivent au quotidien les producteurs et les éleveurs. Donc là on a repris les choses ; çà a été peut-être un peu long, mais c'est beaucoup plus intelligent d'accompagner des projets qui viennent du territoire, qui sont construits par les gens eux-mêmes, parce qu'on est sûr au moins de la qualité de l'engagement sur ce projet-là. Et par rapport à tout cet argent qui a été englouti par Cabrilia... Aujourd'hui, on demande 230 000 euros pour ce [nouveau] projet. Franchement, ils sont très raisonnables par rapport aux enjeux, par rapport à tout ce qui a été gaspillé dans ce projet [Cabrilia] totalement délirant.
J'ajoute qu'en plus on a récupéré les locaux... Nous avons fait une deuxième économie parce que nous y avons installé les réserves du FRAC : ils n'ont pas été perdus. Et çà a permis d'éviter de construire, parce que l'État avait donné l'ordre de construire pour protéger les œuvres ! Souvenez-vous, dans des hangars pleins d'humidité... et les œuvres s'abimaient. Donc, ça nous a évité de reconstruire un local. On a donc utilisé Cabrilia pour servir de lieu de restauration, de conservation des œuvres d'art contemporain du FRAC.
Et [dans cette délibération] nous lançons une action sur la filière caprine qui est portée par les éleveurs eux-mêmes. Et je pense qu'il vaut mieux être discret parce que vous votez contre... Et franchement, c'est parce que vous votez contre que je suis obligée de rappeler le scandale financier de cette opération. Et là je crois que l'on a juste intérêt à aider les éleveurs à porter un projet somme toute à taille humaine, à dimension humaine... Et qui correspond à quelque chose de tout à fait raisonnable par rapport à ce qui a été scandaleusement gaspillé ! »
L'arroseur arrosé...
Le conseiller UMP Henri de Richemont, lors du conseil régional de Poitou-Charentes du 4 octobre 2010.
Le bon Henri de Richemont, opposant de son état : « On peut critiquer ce qui a été fait par la majorité précédente et par les prédécesseurs... Mais il y a des choses que l'on ne peut pas laisser dire ! J'ai un privilège sur vous tous, c'est que je suis le seul dans cette assemblée a siéger sur ces bancs en 2003... » Les élus s'offusquèrent : le bon Henri oublia, non sans malice, quelques uns de ses collègues de l'opposition. Le sieur de Richemont rétropédala, mais la mauvaise foi était là, comme un boulet. Flottement... Il s'excusa platement avant de poursuivre, ce qui eut le don d'amuser la présidente. « À l'époque, je présidais la commission d'agriculture... À l'époque, la commission d'agriculture était une commission ouverte à laquelle participait activement l'opposition et tous les secteurs de l'élevage. Et quand j'entends Benoît Biteau dire que le projet n'accompagne aucune démarche politique des éleveurs, je ne peux que me porter en faux contre ce qui a été dit. Parce que ce projet a été étudié en commission après avoir écouté les éleveurs représentés dans leurs organisations représentatives... Tous les éleveurs ont été consulté et Cabrilia c'est une démarche de la filière caprine de l'époque. Ce n'est pas la folie des grandeurs d'un homme que vous laissez entendre, madame la présidente, en parlant de projet délirant... C'était un projet qui était consensuel, qui a été voulu par la profession et pour la profession. Alors c'est facile aujourd'hui de dire que ce projet était voué à l'échec ! Madame la présidente, vous l'avez arrêté lorsqu'il était en phase de lancement ! Alors c'est vrai, madame la présidente, je ne connais pas un projet qui à ses débuts n'a pas des difficultés pour pouvoir être crédibilisé... J'ai connu les débuts de mouton village et ses difficultés... J'ai connu beaucoup de projets ayant eu des difficultés qui après se sont révélés tout à fait positifs...
Vous l'avez arrêté pour des raisons purement politiques, ou autres, et parce que effectivement vous considériez — excusez-moi je voudrais terminer — que ce projet ne correspondait pas à ce que vous souhaitiez ! Mais vous n'avez pas laissé ce projet vivre ! Vous n'avez pas laissé ce projet apporter ses preuves ! Et nous considérons que ce projet qui était porté par une inter-profession, avait la possibilité d'être viable et qu'il aurait pu fonctionner si vous ne l'aviez pas cisaillé dès le départ !
Alors maintenant c'est facile de dire : il a coûté très cher... c'était ci, c'était çà... etc. Vous n'en vouliez pas, c'était votre droit ! Mais vous ne pouvez pas jeter l'opprobre sur ceux qui ont décidé ! Et prétendre qu'ils ont décidé seuls, alors qu'encore une fois toutes les professions, tous les partenaires étaient pour ce projet ! C'était un projet collectif, c'était un projet de la Région, il a été entrepris... Tout le monde à l'époque était fier de ce projet ! Vous l'avez détruit c'est votre droit ! Mais vous n'avez pas le droit de jeter l'opprobre sur ce projet ! »
La présidente Ségolène Royal répliqua vertement : « Je rappèlerai quand même que lorsque nous sommes arrivés aux responsabilités, le projet était complètement en faillite... Et qu'il a même fallut en catastrophe, que les services de la Région commandent de la paille pour pouvoir nourrir les bêtes parce que le site était en cessation de paiement, monsieur de Richemont ! Donc je crois qu'il faut que chacun garde en mémoire cet événement... »
Sus à la ferme off shore !
Conseil régional de Poitou-Charentes du 22 novembre 2010.
Les conseiller Yves Debien, figure régionale bien connue, homme de bien pour la plupart: « Sur la dimension financière, [ces deux projets] n'ont rien à voir... Sur l'implication de la profession, ils n'ont rien à voir... Car l'un n'est qu'un pur artifice dans un désert délocalisé pour un certain nombre de raisons parce qu'il y avait des fonds. [...] Et donc [dans notre projet] c'est dans une coopérative avec la profession.
Et je vais répondre à Henri de Richemont sur le fond parce que je ne vais pas revenir sur ce qui a été dit là-dessus. Nous étions effectivement sur ces bancs. Et avec Serge Morin, j'étais un de ceux qui nous ont averti dès le début que ce projet serait un gouffre, une erreur ! Reprenez les débats, vous pouvez tous les reprendre, monsieur de Richemont... Vous pourrez vous souvenir de ce combat que l'on a mené, expliquant en long, en large, que vous étiez coupé de la profession, que c'était un site qui n'avait aucun attrait touristique ; qui n'avait aucun avenir de développement. Alors c'est vrai, c'est vrai : je vous donnerais sur un point raison... Le président de l'association centrale des laiteries était Pour ! Mais les laiteries coopératives que moi je rencontrais sur le terrain, que Serge rencontrait sur le département des Deux-Sèvres, comme elles sont phagocytées dans l'association centrale des laiteries, elles ne disaient rien [au président de] l'association... Mais à nous sur le terrain, elles nous disaient ce qu'elles en pensaient. En fait, la profession était d'accord parce qu'elle n'a pas été consulté ! On n'a consulté que les notables de la profession !
Voulez-vous que je vous rappèle qui ils étaient ? Et de quel côté ils sont ? Et où on les retrouve dans les différentes cantonales ? Sur quelles listes ? Ou au niveau régional ? Donc cette réalité là ce n'était pas la profession, c'était les amis du président qui étaient pour le projet du président ! C'était un projet dont on savait qu'il n'était pas viable ! C'était un projet qui n'avait aucun fondement économique, aucun fondement culturel, aucun fondement social par rapport à notre histoire ! Vous l'avez quand même voulu pour des raisons politiques... [...] Le président Raffarin, alors qu'il n'y avait rien dans un désert, il a fait venir toute la presse pour faire mettre une pancarte ! Alors c'était çà votre projet ! On s'est battu contre et je suis très heureux que la majorité qui est arrivée ensuite, où je n'étais pas, ait pris cette décision car elle correspondait à ce que nous disions sur ces bancs. »
Le bon Henri de Richemont, après que l'élu de bien se soit rappelé à son bon souvenir : « Je voudrais répliquer à monsieur Debien... Je suis un peu atterré par les propos qu'il tient. Parce qu'en l'écoutant, on a l'impression que les représentants des associations ou des chambres d'agriculture ne sont pas vraiment représentatifs quand ils ne font pas partie du parti qui est le sien. [...] À l'époque, j'étais président de la commission agriculture : je me souviens de tous ces débats. Je ne vois pas l'intérêt du président de l'époque d'avoir voulu créer un tel centre s'il n'avait pas été à la demande de la filière caprine et de tous les éleveurs. Il n'y avait aucun intérêt de la part du président de l'époque à créer ce centre s'il n'y avait pas, s'il ne répondait pas à un besoin, à une demande de la filière. Alors vous dites : oui, mais c'est le président ! C'était des notables, c'était des présidents et c'était dans notre parti ! C'est ce que vous venez de dire ! C'est, je trouve, une attaque personnelle vis à vis des présidents de l'époque ! [...] Je trouve çà inadmissible ! Ce n'est pas parce que quelqu'un n'appartient pas à votre parti, qu'il n'est pas représentant de la catégorie professionnelle qui les a élu ! »
Poitou-Charentes combat l'oligarchie
Le vice président Benoît Biteau, avec ce soucis de la condition rurale : « Je confirme ce que dit Yves Debien sur les notables : il y a des notables qui ont dévoyé le modèle coopératif, qui est quand même historiquement en Région Poitou-Charentes, à l'origine du mouvement coopératif national ! Aujourd'hui, les éleveurs producteurs de lait ont affaire à des voyous qui ne respectent plus... [Le gentil dauphin de la finance s'agita... NDLR] qui ne respectent plus les fondements de la coopérative ! Je vais ENCORE faire référence au dictionnaire... S'il vous plaît ! Le premier mot que je trouve lorsque je l'ouvre à "coopérative", je trouve "mutualisation des bien d'équipements" ! Expliquez moi en quoi Cabrilia était un projet structurant qui mutualisait les biens d'équipements ? »
La présidente Ségolène Royal (à droite) et le DGS Jean-Luc Fulachier (à gauche), lors du conseil régional de Poitou-Charentes du 22 novembre 2010.
Ségolène Royal porta le coup de grâce au legs Raffarin : « Je vais conclure en communiquant à l'assemblée régionale le rapport d'expertise sur le projet de centre international caprin de linazay, fait par la trésorerie générale et la mission régionale d'expertise économique et financière, faite par Yvon Meyer, receveur des finances dépendant du ministère de l'économie et des finances — et cela depuis août 2002, avant que nous soyons aux responsabilités — et qui souligne ceci :
"La consolidation d'un tel déficit sur cet équipement ne peut manquer d'être préoccupant pour la viabilité économique et durable du centre projeté. Le déficit projeté pour l'année 2004 — nous sommes en 2002 — est de -235 000 euros en 2003 et devrait s'aggraver en 2004. L'exploitation du centre ne trouvera pas par elle-même son équilibre financier. La structure gestionnaire ne pourra jamais dégager les moyens indispensables au renouvèlement des équipements scénographiques. Il est par conséquent à prévoir que l'implication financière de la collectivité publique régionale ne se limitera pas à la perception d'une redevance d'occupation. Mais entrainera la nécessité d'une intervention financière récurrente de la Région pour permettre au centre international caprin de fonctionner. Une telle perspective est déjà inscrite — nous sommes en 2002 — dans le projet de convention entre la Région et l'association gestionnaire qui prévoit une clause exorbitante faisant que la Région pourra apporter son concours financier, afin d'assurer la pérennité, sans limites de temps, du bon fonctionnement des installations. Par ailleurs, en faisant une analyse détaillée par unités de gestion, on constate que les déficits affectent tous les secteurs d'activités : les visites, la boutique et la ferme !" Donc, comme nous sommes arrivés en 2004 et que le centre était en faillite... et je le rappèle, nous avons paré au plus pressé, puisqu'il a même fallut nourrir en direct les animaux de Cabrilia pour les faire survivre ! Donc je crois qu'effectivement ces 5 millions d'euros auraient été plus judicieusement utilisés en aidant l'investissement chez tous les petits éleveurs de la Région... Dont acte. Il n'était pas prévu d'aborder tous ces aspects des choses, mais puisque vous soulevez la polémique, nous y répondons. Et vous comprendrez qu'il serait aujourd'hui totalement incongru, alors que vous aviez englouti 5 millions d'euros dans un projet non viable, de refuser aujourd'hui 260 000 euros à des éleveurs qui ont monté leurs propres projets de développement dans une laiterie qui existe depuis plus d'un siècle et qui va permettre de développer ces différents projets. »
Voici comment par la seule volonté politique, l'on peut combattre pied à pied le diktat ultra-libéral...
Poitou-Charentes rend honneur au cycliste Sylvain Chavanel envoyé par kritixTV.
Poitou-Charentes, par la voix de sa présidente Ségolène Royal, rend les honneurs au cycliste Sylvain Chavanel, natif de la Région.
Extrait de la séance publique du conseil régional Poitou-Charentes du 22 novembre 2010.
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