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34ème Chronique

Remontrances faites à Ségolène Royal

Kritix, le Sunday 7 March 2010 - 5911 consultations - Commenter la chronique

Ce furent des remontrances libres et républicaines... C'est avec ce souci constant des principes républicains français que madame la présidente passa la parole à l'opposition. Les ténors se donnèrent pleinement au débat démocratique... Lesquels furent à la hauteur des attentes républicaines : Henri de Richemont, Jean-Louis Frot, Alain Garcia, Alain Leroy et un membre de la majorité, Serge Morin. Tous surent porter la critique comme il se doit.

La République fut durant cette séance publique du 22 février 2010 comblée (voir aussi la chronique précédente). Chacun des élus y alla de son Verbe caractéristique, de son argutie volontairement obligeant... Tout y était : de l'humour à l'écœurement ! Au-delà de la prise en considération du discours des uns et des autres, la République fut dignement honorée : l'opposition put librement exprimer ses ressentis et dire publiquement ses convictions, comme l'élu FN Alain Leroy qui montra son dépit sur la pratique du pouvoir en Poitou-Charentes devant une présidente attentive.


Le purgatoire d'Henri de Richemont
envoyé par kritixTV.
La présidente-candidate Ségolène Royal écoute le chef de fil UMP Henri de Richemont exprimer sa vision du mandat qu'il vient d'accomplir dans l'opposition. Extrait de la séance publique du conseil régional Poitou-Charentes du 22 février 2010.

La présidente Ségolène Royal passa la parole à l'opposition :
       « Monsieur de Richemont... »
       « Madame la présidente, pour une fois que vous me donnez la parole, je vais la prendre... » toujours au mieux de sa forme, Henri de Richemont déclencha sciemment les rires de l'assemblée.

Sous l'amusement complice de Jacques Santrot, l'opposant UMP poursuivit :
       « ...et après ces paroles empruntées de nostalgie que je comprends et que je partage, il est bien évident que l'opposition que je représente ne peut rester silencieuse... Pour dire que elle aussi a participé pendant 6 ans, à des débats que nous avons voulu constructif. Parce que nous croyons que la vie politique ce n'est pas une guerre civile... C'est un débat d'idées, jamais un conflit de personnes. Nous avons essayé de faire des propositions ; nous n'avons pas été beaucoup entendus. Nous aurions aimé une vie démocratique plus ardente avec des commissions qui se réunissent avec une place plus importante à l'opposition » persifla-t-il...
       « Quand je repense à ces 6 années, madame la présidente, j'ai l'impression de retrouver la chapelle Sixtine par moment. D'avoir été devant Dieu le père en enfer à côté du paradis ! » Le conseiller jubila de son ironie... sous les ricanements de l'assemblée.
       « J'ai beaucoup appris comme mes collègues, puisqu'ils ont tous dit qu'ils ont beaucoup appris ! Ben j'ai beaucoup appris que l'enfer c'est pas terrible, même avec le purgatoire ! Et que le paradis c'est beaucoup mieux ! Alors qu'après 6 ans d'opposition, j'ai envie de revenir dans la majorité ! » fit l'opposant UMP, souriant, pas peu fier de son effet... sous les applaudissements. La bonne humeur investissait les lieux.

« Il y a d'autres demandes de prises de paroles ? Monsieur Frot, non ? En tant que doyen de l'opposition ? Dîtes nous quelque chose ! » fit la présidente amicalement...


Jean Louis Frot, le prudent
envoyé par kritixTV.
La présidente-candidate Ségolène Royal écoute attentivement l'hommage du conseiller régional UMP Jean-Louis FROT, doyen de l'assemblée. Extrait de la séance publique du conseil régional Poitou-Charentes du 22 février 2010.

Monsieur Jean-Louis Frot, conseiller UMP :
       « Madame la présidente, mes chers collègues, je vous remercie. Je suis très sensible à votre appel, mais je ne peux m'exprimer au nom de l'opposition... Puisque mon collègue et ami Henri de Richemont vient de le faire. Euuh... ma qualité de doyen n'est pas un titre de gloire ! Je ne suis pas sûr même que ce soit un titre de sagesse... [Voilà qui est le dire de l'honnête homme, NDLR] Néanmoins, et ça va peut-être servir de lien avec l'abord les rapports. Mes préoccupations ont toujours été dominé par tout ce qui touche à l'économie. Parce que l'économie c'est l'emploi. L'économie c'est la richesse de nos entreprises et de nos territoires.... L'économie c'est la vraie seule solution pour que soit améliorée la situation d'un certain nombre de familles, beaucoup de familles... Et à l'intérieur de cette économie, tout ce qui touche à l'industrie prend un reflet particulier et le combat est loin d'être terminé. Alors le premier rapport aujourd'hui, nous amène sur un sujet économique qui tient à cœur à beaucoup — à moi en tout cas — et qui est rattaché, dans une dimension conséquente, à tout ce qui touche à l'environnement et aux produits biologiques. Alors je crois que ce premier rapport de l'après-midi est aussi un rapport symbolique. Les temps ont changé. Il y a 6 ans, probablement nous n'aurions pas eu un rapport de cette nature, devant nous ! Nous aurions eu probablement un rapport à caractère classique sur le développement de l'économie, mais là il y a une connotation complémentaire... Et je suis persuadé que c'est un terrain sur lequel les élus du mandat prochain auront à travailler encore beaucoup plus. Et personnellement je m'en réjouis et je souhaite bonne chance à tous. » Applaudissements sur tous les bancs, après ce passage de témoin mémoriel que le doyen se permit d'octroyer à la présidente les bénéfices d'une philosophie pour mieux parfaire sa légitimité.

L'énergie est communicative et porte l'auditoire vers d'autres cieux... Ségolène Royal poursuivit tout sourire :
       « Alors la transition est toute faite et je passe donc à ce premier rapport... Ah, excusez-moi monsieur Leroy ! »


Alain Leroy et ses regrets éternels...
envoyé par kritixTV.
La présidente-candidate Ségolène Royal écoute le conseiller régional Front-National Alain LEROY exprimer ses regrets éternels. Extrait de la séance publique du conseil régional Poitou-Charentes du 22 février 2010.

L'opposant Alain Leroy prit la parole :
       « En tant que porte-parole du groupe des élus Front National, puisque par une grande volonté démocratique de l'assemblée, vous nous avez exclus. Je vous rappèle que nous représentions en 2004, 80 000 électeurs. J'espère qu'au prochain scrutin, mes amis auront autant de suffrages pour revenir nombreux et je voudrais jouer un peu les empêcheurs de tourner en rond. Pour ne pas dire autre chose...
       Cette mandature pour ma part... J'ai connu la première mandature où nous étions, à la proportionnelle, représentants de la région dans tous les organismes extérieurs : c'était une véritable démocratie cela. Bien qu'imparfaite, mais une véritable démocratie. Euh, dans cette mandature, ça a été l'exclusion : interdiction de représenter la région parce que nous étions des élus pestiférés ! Nous avons été privés de moyens ! Nous n'avons pas été invité aux forums soi-disant participatifs ! Si bien que une des représentantes de l'un des derniers forums sur l'entreprise, s'étonnait de ne pas avoir eu des représentants de l'opposition à ce forum... Pour notre part, nous n'avons jamais été invité et on ne l'a jamais su. Si vous allez pouvoir me dire : mais vous l'aviez sur le site internet, vous n'aviez qu'à venir ! Donc je garde de cette mandature une véritable déception par rapport à la démocratie ! Car vous ne l'avez pas exercé, vous avez fait de la démagogie et je regrette de ne pas être dans le consensus général, mais je dois vous dire ma profonde déception. Je pensais que arrivée aux rênes de la région, vous alliez y mettre un véritable souffle de démocratie, mais vous n'avez fait que de l'autocratie ! Voilà ce que je voulais dire et je suis content de partir et de ne pas me représenter parce que vraiment j'ai été déçu ! »

Ségolène Royal ne commenta pas :
       « Je passe la parole à monsieur Garcia. »

Le conseiller opposant Alain Garcia :
       « Merci madame la présidente. Je fait partie du clan des quelques élus qui ont démarré en 1986 avec la région au suffrage universel. Nous avons vécu 3 mandats dans la majorité et puis ce mandat dans l'opposition. Je dirais que parmi les gestes que l'on peut donner à nos concitoyens... Jean-Louis Frot l'a dit : c'est effectivement l'investissement économique, mais c'est aussi [...] l'investissement intellectuel. Et dans ce domaine, nous avons [L'équipe régionale précédente, NDLR] travaillé à la formation et à l'éducation. Vous avez continué [...] dans la même voie. Et j'avoue que j'ai été présent à toutes les commissions. J'ai participé à ce travail. Euh, je crois qu'on a pas beaucoup changé de choses et c'est très bien ! On a amélioré certaines choses, on a développé encore l'artisanat et surtout l'apprentissage. Au départ [...], politiquement, l'approche n'était pas très favorable à l'apprentissage : je vois que vous avez fait la conversion sans difficultés. Et nous avons accompagné cette conversion. Donc je crois que c'est dans ce phénomène qui est une des grandes richesses, qui est celle de l'avenir, c'est celle des jeunes ; nous avons essayé de travaillé ensemble, nous dans l'opposition, vous dans la majorité, pour que nos jeunes aient un outil de formation tant au niveau initial que professionnel. Donc je dirais que bien sûr, on préfère être aux rênes, mais que on a pu accompagner, avec quelques déceptions mais pas trop en ce domaine, sur cet effort que vous avez fait.
       Bon ! L'avenir se passera sans nous, puisque pour certains nous sommes trop vieux, ou non inscrit ce qui gène beaucoup. Les esprits libres ont toujours gênés et donc je ne serai plus dans cette assemblée. Voilà. Je souhaite beaucoup de travail et de bonheur à ceux qui viendront nous succéder. »
Ce monsieur Alain Garcia, amer, est un républicain en tous points respectable. Applaudissements...


Alain Garcia et Serge Morin : des Esprits libres
envoyé par kritixTV.
La présidente-candidate Ségolène Royal écoute les conseillers régionaux Alain GARCIA (opposition) et Serge MORIN (majorité) exprimer leurs regrets. Extrait de la séance publique du conseil régional Poitou-Charentes du 22 février 2010.

Puis se fut à Serge Morin de prendre la parole :
       « Merci, [...] ce que je dois dire, c'est que après avoir fait un mandat dans ce conseil régional, précédemment sous la présidence de Jean-Pierre Raffarin ; moi j'ai un regret, c'est que les débats qu'on avait eu au mandat précédent où on parlait beaucoup décentralisation et de démocratisation... euuh... la décentralisation s'est arrêtée ! On a vu des grands élus nationaux préparer la décentralisation, le faire voter à l'assemblée nationale... Et tout à coup, la décentralisation s'est arrêtée. Et je crois que c'est un échec, globalement de la classe politique, de ne pas avoir poursuivi cette décentralisation.
       Il y a évidemment des raisons politiques. J'espère que à nouveau, des grands hommes politiques à l'avenir, sauront reprendre ces dossiers... Parce que je crois que la crédibilité de la région et des régions, on va la mesurer aux prochaines élections, parce que les électeurs se déplacent... Et la meilleure preuve que l'institution est libre, c'est quand les électeurs se déplacent parce qu'ils estiment qu'il y a un enjeu. »

« Ensuite je vais revenir sur deux points. Euuuh... Je crois que nous allons vivre, j'espère me tromper, la dernière élection à deux tours ! Il faut savoir qu'il y a des projets où on veut mettre en place une élection uninominale à un tour... Un certain pouvoir de droite veut mettre un système parlementaire diminué, un système présidentiel fort ! Et aussi mettre en place un système où le mode de scrutin à la proportionnelle sera complètement cassé ! Et je ne crois pas que ce soit en écrasant les courants de pensées qu'on fera avancer la démocratie... [La présidente releva la tête, NDLR] Bon j'espère que, y compris dans la perspective de 2012, les citoyens sauront faire leurs choix par rapport à ces enjeux qui sont fondamentaux dans un pays comme la France, avec la démocratie comme on la connaît... Merci. » Applaudissements...

« Je ne vois pas d'autres demandes de prises de paroles... fit radieuse la présidente. Je passe donc à l'ordre du jour qui appèle en effet à un premier rapport sur le soutien à la filière industrielle et agricoles bio... »

[La suite du conseil régional du 22 février 2010 : Agriculture bio : le retour aux sources]


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