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33ème Chronique

Les roses au poing

Kritix, le Wednesday 3 March 2010 - 5584 consultations - Commenter la chronique

Au cinquième jour de février 2010, une séance publique du conseil régional poursuivit la politique avant-gardiste de Poitou-Charentes, tout en laissant témoigner ses « lions » régionaux. La plupart rendirent hommage à la « qualité des débats » et aux politiques menées, malgré des réserves au sujet de l'ampleur suffisante de telle ou telle politique. Y furent présentés le bilan d'activité 2009, les plans d'aides aux entreprises, aux pêcheurs, à Haïti ; puis le plan « climat-air-énergie » et la mise en place de la contribution des citoyens à l'agenda de la conversion écologique pour l'emploi. Et enfin la création de l'éco-pôle industriel sur le site sinistré de New-Fabris à Châtellerault.

La présidente Ségolène Royal, lors du Conseil régional Poitou-Charentes du 22 février 2010.
© kritix.com

Au vingt-deuxième jour de février 2010, une nouvelle et ultime séance publique de la mandature se plut à montrer de quoi Demain serait fait... La présidente de Région et son Conseil travaillèrent jusqu'au dernier instant : les picto-charentais s'en étonnent encore... Le zèle fait place à l'urgence : la richesse n'attend pas. Ségolène Royal regardant avec bienveillance la vieille garde de Poitou-Charentes, prononça avec allégresse la fin d'un temps pour porter toujours plus haut, toujours plus fort, toujours plus loin, une ère nouvelle, ère de prospérité, air du Poitou et des Charentes si prompt à revigorer une citoyenneté qui fera des fatalités, le rebond opportun et salutaire de citoyens picto-charentais dorénavant bien avisés.

Ségolène Royal, le port altier :
       « C'est notre dernière commission permanente de ce mandat. Elle comporte un nombre important de décisions. [...] Nous mènerons ce mandat régional jusqu'au bout, c'est à dire jusqu'à ce que [le peuple] reprenne à nouveau la parole dans les urnes... Je suis très heureuse, avec notamment le travail des services de la région qui ont bien compris qu'il fallait travailler jusqu'au bout de ce mandat. Et bien sûr, les élus, qui se sont attelés à leurs tâches sur tous les bancs de cette assemblée régionale. Nous avons des décisions très importantes qui sont bien sûr très attendues sur les territoires. Et [nous allons] continuer sans relâche le travail que nous avons entamé.
       Les rapports inscrits en première partie portent essentiellement sur l'excellence environnementale, sur l'écologie. Ils visent aussi à préparer l'avenir avec le soutien aux apprentis, ainsi qu'à l'Enseignement Supérieur et à la Recherche. Nous avons là les deux piliers : le développement économique et l'emploi par la mutation écologique d'un côté et l'éducation, l'information et l'enseignement supérieur et la recherche de l'autre. »


Le bouquet final de Ségolène Royal
envoyé par kritixTV.
La présidente-candidate Ségolène Royal reçoit un gros bouquet de roses des mains du vice-président Bernard Grasset. Extrait de la séance publique du conseil régional Poitou-Charentes du 22 février 2010.

« Alors en introduction, je voudrais insister sur les point suivants. D'abord, au titre des aides économiques, le soutien aux actions proposées suite aux appels à projets de la région dans les domaines de la valorisation des produits de l'agriculture biologique, de l'utilisation industrielle du chanvre et du soutien au lait équitable. Et en particulier la valorisation du lait par Eurial et le soutien à la coopérative de Sevre et Belle pour distribuer 18 millions de litres de lait au cours de ce mandat.
       Le soutien au renforcement des fonds propres des PME régionales, avec le nouveau fond d'investissement de proximité.
       En troisième lieu, le soutien aux entreprises éco-industrielles, avec la garantie des prêts bancaires pour Heuliez [...].
       Le plan de soutien et de relance de l'ostréiculture : pour anticiper sur les effets de la crise liés à la mortalité des huîtres, la région s'engage au cours de cette commission permanente, sur 450 000 euros sur les aides économiques et sur les aides à la formation, en appelant notamment le département de Charente-Maritime à le rejoindre dans ses projets. »

» Roses roses

La présidente Ségolène Royal et son vice-président Bernard Grasset, lors du Conseil régional Poitou-Charentes du 22 février 2010.
© kritix.com

Sortant de nulle part, un bouquet de roses fit autorité sur la présidente. C'est alors que le coquin Henri de Richemont, lança à la cantonade :
       « C'est plus important que votre discours : c'est des fleurs !
       — Oh! C'est gentil!
fit la présidente, attendrie.
       — C'est complémentaire... »
précisa un conseiller.
       Un bouquet de roses roses fut offert à madame la présidente... Les fleurs, toujours des fleurs, encore des fleurs pour une élue qui, au-delà des mots respecte le contribuable-électeur qui le lui rendra, c'est sûr... on ne peut pas en dire autant pour la plupart des élus.

Ségolène Royal, recevant le bouquet de roses des mains du très discret Bernard Grasset, maire de Rochefort-sur-mer et vice-président :
       « Ah, c'est parce que c'est la dernière commission ! Oh c'est gentil... » sous les applaudissements. Puis, après quelques photos et embrassades, la présidente reprit :
       «Merci infiniment... Je voudrais vous dire d'abord tout le plaisir que j'ai à présider cette dernière commission permanente. Le plaisir que nous avons eu à travailler ensemble, au cours de ces 6 années. La courtoisie de nos échanges, de nos débats. L'engagement aussi, très fréquent, dans le travail que nous avons eu à conduire. Chacun à notre place, chacun dans nos responsabilités. Les valeurs que nous avons partagées sur ces bancs qui nous ont permis de nous mettre au service de la région. Parce que avoir un mandat d'élu, c'est d'abord être au service des autres... et vraiment je prends ces fleurs avec beaucoup de plaisir et elles vous sont aussi à tous et à toutes destinées.
       — Pas à moi ?
persifla l'opposant Henri de Richemont.
       — À vous aussi, monsieur de Richemont ! Nous allons les distribuer... Vous en aurez une aussi,
sourit le présidente. En tout cas, ça me fait très plaisir. Cette délicate attention me va vraiment droit au cœur et je vous en remercie infiniment. »
       La présidente était comblée par l'intensité du moment où le geste gratuit vaut son pesant d'or, honnêtement associé aux tractations et autres serviles substrats nécessaires à la pérennité d'un Pouvoir... Ici, moment de grâce, instant fugace, la présidente mesura le bonheur d'être reconnue à sa juste valeur : son travail, rien que son travail.

Ségolène Royal, s'adressant à son ancien vice-président entré en disgrâce depuis de nombreux mois déjà :
       « Oui, Jean-François Fountaine... »

» Jean-François Fountaine, un jospiniste de cœur sur le départ... pour l'île de Ré où on l'attend. Lieu de retraite des Éléphants...

La présidente Ségolène Royal et son vice-président Bernard Grasset, lors du Conseil régional Poitou-Charentes du 22 février 2010.
© kritix.com

Jean-François Fountaine, avant de tourner sa longue page régionale :
       « Merci madame la présidente ! À l'occasion de cette dernière commission, je voulais à mon tour, également, rappeler que pour un certain nombre d'entre nous, ce sera notre dernier mandat; après avoir siégé presque 18 ans et de manière continue dans cette assemblée. Je sais qu'il y a Alain Garcia, il y a également Philippe Patrick qui sont dans cette situation, je ne suis pas le seul. Je voulais simplement rappeler que à travers ces 3 mandats, c'est une vie politique passionnante que j'ai pu vivre ! Un mandat d'opposition comme débutant. Un mandat d'animateur de l'opposition, que j'ai eu la chance d'être avec Brigitte Tondusson, Régine Joly, Daniel Opic... Préparer un certain nombre de progrès qui ont été la gratuité des livres dans les lycées. [...] Le temps a passé. Tout le monde peut suivre maintenant nos échanges : cette assemblée a gagné en démocratie. » En effet, les séances n'étaient pas publiques auparavant : avant 1986, c'était l'opacité.

Le conseiller Jean-François Fountaine poursuivit :
       « Pour le bilan que vous faites régulièrement, je voudrais insister sur deux points qui me semblent importants, parce qu'ils ne sont pas toujours soulignés par les médias. Je voudrais saluer le travail qu'à fait Jacques Santrot particulièrement sur l'agence foncière régionale. Véritablement, nous sommes une des rares régions françaises à avoir mis au point un système pour lutter contre la spéculation. Et c'est vrai que nous ne sommes pas seuls puisque c'est en partenariat avec l'État et quelques départements que nous avons pu faire cette agence foncière. En tout cas, en Poitou-Charentes, il y a un outil de lutte contre la spéculation foncière. »
       L'élu Rochelais ne commentera pas sa disgrâce régionale lors de la séance publique du 26 février 2008, où il passa de vice-président à simple conseiller. Refusant que la fiscalité régionale puisse augmenter, la présidente lui avait alors refusé la parole, lors de leur différend.

» L'hommage du pays rochefortais


L'hommage de Bernard Grasset à Poitou-Charentes
envoyé par kritixTV.
La présidente-candidate Ségolène Royal écoute l'hommage de Bernard Grasset et de François Patsouris rendu à sa mandature régionale. Extrait de la séance publique du conseil régional Poitou-Charentes du 22 février 2010.

« Je voudrais m'associer aux propos de Jean-françois Fountaine pour ceux qui n'ont que 6 ans de mandats et qui vont bientôt quitter cette région... En vous remerciant, je dirais, pour la confiance que vous nous avez apporté. Et puis penser, avec Paul Fromonteil qui est convalescent, avec Jacques Santrot que je retrouverais sur quelques plages de l'île de Ré d'ici quelques semaines ; pour toutes celles et tous ceux qui s'en vont, pour François et pour beaucoup d'autres ; cela a été un moment, je dirais, de grande qualité. Un moment de démocratie, un moment de dialogue parfois franc, parfois musclé avec l'opposition, qui agit comme une opposition républicaine. Et pour moi, je dirais, à la fin d'une carrière consacrée au service de l'État, je me réjouis de vous avoir accompagner, de nous avoir accompagner au cours de ce mandat [qui a pu voir] beaucoup de points : les emplois tremplins, les CER (on en reparlera tout à l'heure), l'établissement public foncier, le travail fait en faveur du monde rural… Tout ça fait que les 6 ans ont été extrêmement lourds et je crois profitables à notre région. En tout cas, je voudrais vous remercier et puis, en mon nom personnel, remercier l'assemblée pour cette leçon de démocratie que nous avons apporté au pays et à nos concitoyens. »
       Puis, déférent, d'un mot un seul, le vice-président Bernard Grasset s'inclina sobrement devant la belle mandature :
       « Merci. »

Ségolène Royal, émue :
       « Je voulais faire tous ces remerciements en fin de commission permanente. Mais comme nous avons commencé, je vais passer la parole à François Patsouris qui veut nous dire un mot... et puis à Jacques Santrot. »

Une voix du large, caverneuse, rauque, zébra l'écho :
       « Écoutez madame, j'ai passé ici deux mandats, et je suis tenté de dire que je repars pour de nouvelles aventures ! Mais c'est moi qu'il l'ait voulu. Je repars sur les territoires, puisque je pense qu'il y a un travail à faire aussi sur les territoires. Et j'ai été très heureux de travailler à vos côtés et de représenter ici, pour la première fois, tous les marins de Charente-maritime et donc de la région Poitou-Charentes. » Applaudissements de l'assemblée.

» L'hommage de Poitiers et des fabiusiens : Jacques Santrot se retire...


L'hommage de Jacques Santrot à Ségolène Royal
envoyé par kritixTV.
La présidente-candidate Ségolène Royal écoute l'hommage de Jacques SANTROT rendu à sa mandature régionale. Extrait de la séance publique du conseil régional Poitou-Charentes du 22 février 2010.

« Moi je n'ai pas grand chose à ajouter, si ce n'est que, effectivement, j'ai beaucoup appris pendant ces 6 ans [À la différence du président député-maire qui n'a "de leçons à recevoir de personne"... NDLR ]. J'avais déjà été conseiller régional à la période où les régions était balbutiantes... J'ai des souvenirs importants.
       Michel Boucher
[Président du conseil régional en 1981, NDLR] qui m'avait demandé de le suppléer et qui m'a... qui m'a laissé […], parmi les vieux socialistes de cette région, des... des souvenirs inoubliables. Et j'étais jeune élu et ils m'avaient tous les deux... tous les deux fait une grande confiance. J'ai des souvenirs des visites chez eux et ça... ça m'a toujours... ça a toujours un peu guidé... guidé ma conduite de militant. Le souvenir, [ce] grand militant résistant a toujours été pour moi quelque chose de très important. C'est ici que j'ai appris... enfin ici, non, à l'époque nous étions à la préfecture, mais c'est avec eux-deux que j'ai appris... que j'ai appris beaucoup de choses... » L'élu Jacques Santrot n'oublia jamais le martyr d'Oradour-sur-Glane qui stigmatisa sa terre natale...

Toujours très ému, l'élu Jacques Santrot continua :
       « Et puis ce dernier mandat, effectivement, où j'ai un âge où j'ai appris beaucoup de choses. C'est vrai que moi j'ai toujours été un farouche défenseur du fer, contre la route. Cela m'a valut parfois des disconvenues, des difficultés, y compris quand les poids lourds venaient bloquer la mairie de Poitiers... Mais ça ne m'a jamais fait changer d'objectifs ; que je crois, et que je pense que ce sera encore plus vrai dans les années qui viennent, au développement du transport ferré. Et j'ai effectivement, en tant que président de cette commission, appris beaucoup de choses. J'ai essayé de faire de mon mieux pour qu'elles avancent... J'espère que ce sera ressenti comme ça.
       Et effectivement moi aussi, j'ai beaucoup apprécié le travail que nous avons fait ensemble... en franche camaraderie. Vous savez que moi, je dis toujours tout ce que j'ai à dire... Je disais comme ça au président de la...
[il se reprit, NDLR] à mon président ; parce que pour nous c'était LE président. Même avec lui, j'avais parfois des difficultés, parce que je ne me gênais pas pour dire ce que je pensais. [Ce qui lui valut, selon toute vraisemblance, au minimum un portefeuille ministériel... NDLR] Et donc, c'est vrai que parfois je suis un peu rugueux, mais ça fait partie de mon mode de vie et de la façon dont on m'a éduqué dans la République et dans une tentative d'aller plus loin que la République... Il faudra bien y aller un jour, quand on voit que la banque [Goldman] Sachs conseille à la fois la Grèce et spécule sur la faillite de la Grèce ! Il y a encore certainement beaucoup de travail à faire pour les gens comme nous... Et donc j'espère que ça continuera comme ça. Merci à vous tous... » Applaudissements de l'assemblée.
       L'ancien premier édile de Poitiers, il y a plusieurs années, moquait la politique paillette qu'il percevait de la présidente Ségolène Royal. Force est de constater qu'il s'inclina devant son mérite, aujourd'hui indiscutable. Si Ségolène Royal peut avoir eu le tort de laisser réduire son image aux futilités médiatiques, aujourd'hui tout citoyen respectueux des valeurs républicaines peut féliciter la belle politique de Poitou-Charentes.

Ségolène Royal, compréhensive :
       « Jean-François Mémin ! »


L'amertume du communiste Jean-François Mémin
envoyé par kritixTV.
La présidente-candidate Ségolène Royal écoute attentivement le conseiller régional communiste Jean-François MÉMIN exprimer son amertume. Extrait de la séance publique du conseil régional Poitou-Charentes du 22 février 2010.

» Jean-François Mémin soucieux pour l'avenir des communistes en Poitou-Charentes

La présidente Ségolène Royal et son vice-président Bernard Grasset, lors du Conseil régional Poitou-Charentes du 22 février 2010.
© kritix.com

L'amertume de Jean-François Mémin sonna le glas d'une époque :
       « Oui... Moi j'ai été le porte-parole du groupe communiste pendant plusieurs années ; un peu moins depuis deux ans pour des raisons personnelles. Moi je veux dire [Le cœur lourd, NDLR] que, comme mes collègues, j'ai été très heureux de passer ce mandat dans la majorité après avoir fait un mandat dans l'opposition. Je pense que effectivement ce mandat a été très différent. Que des choses très positives se sont faites pour les picto-charentais. Je crois d'ailleurs que nos concitoyens le reconnaissent. Là, c'est ce que semble indiquer les sondages [La présidente sourit... NDLR] Je regrette pour ma part que malheureusement, [La gorge nouée, NDLR] je pense qu'il n'y aura plus de communistes dans cette assemblée, après le 21 mars...
       Personnellement, j'ai été favorable à ce qu'il y ait une liste d'union de toute la gauche, pour les élections régionales. Malheureusement une majorité de militants communistes ont fait un autre choix. Je pense que ce choix sera très dommageable. À la fois pour le parti communiste et puis pour les gens... Parce que je crois que les élus communistes ont joué un rôle spécifique reconnu par tous. Aujourd'hui beaucoup de gens s'interrogent, ne comprennent pas quel a été le sens de notre décision. Je les comprends. Comme eux je le regrette. »

Le conseiller Jean-François Mémin continua :
       « Je voulais également rendre hommage à Paul Fromonteil et puis à Michelle Carmouse ; tous les deux vice-président qui, je crois, ont beaucoup apporté au sein de notre majorité régionale pour nos concitoyens.
       Pascal Fromonteil particulièrement. Tout à l'heure il a été dit que il était en convalescence... Je peux vous donner des nouvelles rassurantes de Paul: il va bien. Je sais qu'il a d'autres projets. Paul, je crois, est élu à la région depuis que la région existe... Je crois que ça fait 27 ans ! Ce sera d'ailleurs quelque chose d'historique qu'il n'y ait plus de conseiller régionaux communistes dans cette région ! Je crois que nous avons été la voix
[Il rectifie son lapsus, NDLR], une des voix de la gauche ! Je pense que sans nous, la gauche ne sera pas tout à fait la gauche... Je le regrette profondément. Moi, je continue à croire au rassemblement de la gauche, dans sa diversité. Nous sommes tous des hommes et des femmes de gauche, avec nos sensibilités... Et je pense aux hommes et aux femmes qui sont des hommes et des femmes de gauche, qui ne veulent pas du retour de la droite dans cette région. Et même si nous avons pris cette décision pour ce qui me concerne et qui concerne d'autres collègues ici, nous ferons tout pour que cette région reste à gauche. »

Séance publique du Conseil régional de Poitou-Charentes du 22 février 2010.
© kritix.com

« Voilà, je voudrais remercier l'ensemble de mes collègues. Avec lesquels, pour certains, nous avons eu des liens plus étroits qu'avec d'autres... Et je voudrais remercier ceux qui m'ont témoigné de l'affection quand mon fils a eu un accident très grave et qu'il a faillit perdre la vie... Et je tiens à remercier madame la présidente qui avez été l'une des premières à témoigner votre sympathie. » Applaudissements de l'assemblée...

[La suite de la séance publique du 22 février 2010 : Remontrances faites à Ségolène Royal]


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