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7ème Chronique
Heuliez l'oeil ouvert, Ségolène Royal veille (acte 1)
Kritix, le Monday 11 May 2009 -
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Commission permanente du conseil régional Poitou-Charentes, séance publique du 4 mai 2009. De gauche à droite : Jean Luc Fulachier (directeur général des services), Ségolène Royal (présidente) et Bernard Grasset (vice-président).
© kritix.com
La région s'est mise en embuscade... C'est à 14h50 le 4 mai 2009, que la séance publique du conseil de région Poitou-Charentes débuta. Après avoir réuni le chorum, madame la présidente Ségolène Royal se leva sobrement, invita la salle des séances Jean Monnet à la suivre dans son hommage posthume qu'elle rendit à l'illustre président René Monory... Lui qui présida une année la région Poitou-Charentes de 1985 à 1986. Dans un silence religieux, la salle écouta résonner la vie du « shérif », sobriquet local bien connu, puis la présidente demanda à son auditoire d'observer une minute de silence. Suspendu, le temps de l'action politique revint alors que madame la présidente signifiait que l'assistance pouvait se rasseoir. Puis, Ségolène Royal se tourna vers la conseillère et opposante Elisabeth Morin-Chartier, fille spirituelle de l'homme de Loudun, lui permettant à son tour de rendre l'hommage dû à cette grande figure de la vie politique française, « Sa politique éducative est un modèle pour nous tous... sa passion du futur [doit nous inspirer]... derrière l'homme politique, c'est bien ce leader des esprits, sa grande proximité. Même si il était d'apparence un peu rugueuse, c'était un homme de cœur ». La présidente de région lui rendit la politesse, « Merci madame ! » Ségolène Royal aborda la séance publique par la délibération sur une prise de participation de la région dans l'équipementier Heuliez. L'automobiliste se lance dans la conception d'un véhicule électrique populaire. La région veut accompagner l'entreprise dans les parcours professionnels, via cette prise de participation. La présidente rappela quelques grands principes fondateurs de sa démarche politique en région : l'intérêt général, le respect de l'environnement, le guichet unique, le premier agro-combustible en France, le lancement d'un plan énergie solaire sans précédent au niveau européen. Selon Ségolène Royal, « l'intérêt de la collectivité est cohérent : il rejoint le Grenelle de l'Environnement initié par le gouvernement. La région recherchera la rentabilité économique dans sa participation dans Heuliez : critère de la loi. Heuliez fait des recherches sur les structures des nouveaux matériaux », à la différence de la concurrence qui s'attarde sur les modes de propulsions. Volontaire, elle poursuivit, « En repensant le véhicule, plus personne ne doute ! J'ai contacté Fiat après qu'elle se soit intéressé à Chrysler [...] Il faut que l'usine reste en région. Les industriels doivent financer la majorité du projet, c'est bien leur rôle. La région abonde à hauteur de 5 millions d'euros, l'État via le FSI à hauteur de 10 millions d'euros... Nous devons terminer le bouclage du tour de table financier. Nous devons chercher la sécurisation des parcours professionnels. Bernard Grasset était en discussion ce matin sur Heuliez... Nous souhaitions obtenir un siège au conseil d'administration ».
La présidente de région Poitou-Charentes Ségolène Royal, lors de la séance publique du 4 mai 2009.
© kritix.com
Le conseiller régional et opposant Henri de Richemont signifia que « l'on parle de participation dans un montage financier qui n'existe pas encore ». Il s'inquiéta des futures décisions du conseil d'état: « Une décision prise en conseil d'état [préalable nécessaire dans le dossier Heuliez] peut toujours être attaquée ». Puis il entama un débat fleuve, « Je voudrais faire une remarque qui a une dichotomie entre ce qui est marqué sur l'écran et ce que vient de dire Bernard Grasset. […] Vous avez demandé la possibilité de donner à la région le droit de rentrer dans le capital de la nouvelle société. En fait, elle n'existe pas et c'est la raison pour laquelle nous avions convenu ce matin que la région s'engage dans le capital "devant porter" et non "portant" ! Et sur l'écran, on laisse entendre que la société existe, mais cette société "devant porter" est une société future qui doit être créée lorsqu'on aura trouver des partenaires industriels avec le FSI […]. Je crois qu'il est important de le préciser et que cette société pourra voir le jour lorsqu'on aura, madame la présidente,... En ce qui concerne la formation, les rapports que vous nous avez proposé nous disent que le but est d'éviter les licenciements. Or nous avons un plan social annoncé de 200 ou 300 personnes et certains esprits parlent de 500 personnes, ce qui serait dramatique, gravissime, et aujourd'hui l'État a pris l'engagement d'assurer les salaires de personnels qui sera licencié par le biais du CTP, ce qui leur permettrait d'être payés à 100 %. L'État s'est mobilisé d'une manière très constructive pour assurer le paiement des salaires des personnes qui font l'objet du plan de licenciement. La réponse de Ségolène Royal dans la vidéo ci-dessous :
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