En 2015, François Hollande c'est 900 euros de dette publique supplémentaire par français !
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8ème Chronique

Heuliez l'oeil ouvert, Ségolène Royal veille (acte 2)

Kritix, le Tuesday 12 May 2009 - 5039 consultations - Commenter la chronique
Projection lors de la séance publique du conseil régional Poitou-Charentes du 4 mai 2009.
© kritix.com

La séance publique du conseil régional du 4 mai 2009 prit une tournure orageuse... Le conseiller Henri de Richemont, qui venait de mettre mal à l'aise l'assemblée sur Heuliez, s'adressant à madame la présidente, « Avec votre autorisation ? » La présidente se crispa, mais le laissa poursuivre, l'UMP étant incontournable dans ce dossier... « La nouvelle société a constitué ce nouveau capital [un peu plus de 15 millions d'euros pour une dette de environ 40 millions d'euros !][…] pour reprendre l'activité véhicules électriques et non pas pour reprendre toute l'activité d'Heuliez ! A partir du moment où cette société reprendra l'activité véhicules électriques, l'administrateur judiciaire vendra le fond de commerce véhicules électriques à cette nouvelle société ! » La présidente était tendue devant l'estocade inopinée de l'UMP local, que le sénateur Jean Pierre Raffarin mène toujours d'une main de maître...

L'opposant Front national Maurice Leroy exprima ses doutes sur la réussite de la participation publique dans le plan de sauvetage d'Heuliez : « Je regrette de ne pas avoir pu participer ce matin à la commission des finances, sinon j'aurai pu réexprimer les mêmes réserves... On se souvient que François Mitterrand avait débloqué, pour les aciéries, 5 milliards de francs en disant, en 1981 : on s'opposera au démantèlement d'aciéries en France. Après 1984, tout était démantelé. Ici, sur votre plan d'affaires, je crois que, pour qu'il soit fiable, il faille tenir compte de l'évolution de la crise avec tous les grands constructeurs européens. Et notamment Peugeot et Renault sont chargés de stocks et que pour pouvoir écouler leurs stocks, ils vont brader leur voiture moyenne à près de 9000 euros avec une aide de l'État de près de 1000 euros en moyenne. [la présidente Ségolène Royal reste sur sa réserve, attendant que tout se passe, bien que la mémoire du président qui la protégea eut été entaché]. A ce prix là, je pense que ça va être des concurrents féroces pour un petit véhicule qui doit être sorti à des prix qui sont environs à ces prix-là. Vous me dites que les carnets de commandes sont plein pour les premiers mois, alors certes, dans un plan de redressement, l'urgence c'est le temps, donc le plan d'affaires fiable, je n'y crois pas du tout.

La présidente de région Poitou-Charentes Ségolène Royal, lors de la séance publique du 4 mai 2009.
© kritix.com

Un bouclage global du tour de table financier avec agréments des autres actionnaires ? Ce qui voudrait dire que, par la grâce de l'interventionnisme public d'une collectivité locale, vous allez pouvoir, c'est ce qui semble transparaître des textes, agréer tel ou tel investisseur ? Cela me semble là une vue de l'esprit, car si des investisseurs et si les collectivités locales ont pour mission de créer des conditions favorables pour le développement des activités économiques sur leur territoire, je crois qu'elles n'ont pas pour mission de faire de l'interventionnisme publique pour créer la prospérité.
       Je trouve que vous avez bien manœuvré pour le plan photovoltaïque. Vous avez trouvé des fonds d'investisseurs parce que ça paraît un domaine porteur et vous vous êtes flatter d'avoir trouver près de 400 millions d'euros, il y a très peu de temps. Pourquoi est-ce que l'on ne pourrait pas créer un fond, ce qui est le propre de la collectivité locale. Un fond d'investissement où les institutionnels auraient pu participer, mais pas la collectivité publique. Parce que, en engageant les deniers du contribuable pour une petite part – parce que 5 millions d'euros sur 40 millions dit-on de capital, peut-on espérer pour la société qui va reprendre – vous allez, si il y avait des profits, – que Dieu fasse qu'il y ait des profits dans cette future activité – vous allez privatiser les profits et si il y avait des pertes, vous allez les mutualiser par l'effort des contribuables. Cet interventionnisme économique d'un collectivité publique, conduit partout à un échec, donc nous on vous dit :
ne mettons pas les doigts là dedans. Les gens du Front national voteront contre ce projet ! »

La présidente ne se laissa pas décontenancer, surtout depuis qu'elle manifesta le 1er mai 2009 aux côtés des salariés d'Heuliez à Niort. Ségolène royal, avec retenue et distance, laissa au conseiller socialiste (et maire de Rochefort-sur-mer) de la majorité, Bernard Grasset (à sa gauche à la tribune), le soin de répondre au Front National, « Vous voulez vous mettre avec la main invisible du marché [Adam Smith] en refusant toute intervention publique dans ce domaine économique et social, là où tous les pays au monde, y compris les plus libéraux, sont en train de penser qu'un peu d'État cela n'est finalement pas totalement mauvais. Jamais nous n'avons dit que nous accepterions tel ou tel investissement de tel ou tel investisseur, mais je pense qu'heureusement qu'il y a parfois la main de l'État dans le contrôle de l'économie. Si il y avait eu un peu plus de contrôle de l'État dans le domaine financier, nous n'en serions peut-être pas là où nous en sommes aujourd'hui !
       – Surtout aux USA !
lance un conseiller
       –  Notamment aux USA, reprend Bernard Grasset.
       – Merci beaucoup, laissa échapper Ségolène Royal dans un sourire de soulagement, la décrispation revenue. »

Commission permanente du conseil régional Poitou-Charentes, séance publique du 4 mai 2009. De gauche à droite : Jean Luc Fulachier (directeur général des services), Ségolène Royal (présidente) et Bernard Grasset (vice-président).
&kritix.com

Marie-Andrée Ruault, une élue socialiste de la localité de Bressuire, « je commencerai mon intervention par vous remercier, madame la présidente... ». La conseillère des deux-sèvres se félicita de l'impulsion régionale donnée au bassin d'emploi de Bressuire, après qu'elle eut exprimée ses plus vives inquiétudes, « tout le secteur est menacé sur notre territoire, je sais de quoi je parle madame la présidente. [...] Les coûts durs de la filière bois, le projet structurant comme la nationale, l'implantation d'une antenne de France3 à Bressuire. La population croît, la territoire vit, les mesures efficaces nous portent. Alors que l'on nous assène le travailler plus pour gagner plus, laissons-nous interpeller par ces hommes et ces femmes qui ne souhaitent qu'une seule chose : travailler ! » Ségolène Royal rappela que les pays scandinaves ne s'indignent pas des participations publiques dans le secteur privé en souffrance et que le président US Barack Obama s'investit pleinement (sous-entendu, à son image) dans la sauvegarde, le protectionnisme du secteur automobile US ; n'en déplaise à l'ultra-libéralisme échevelé du président de la commission européenne de Bruxelles José Manuel Barroso ! Tout comme la croisade anti-pesticide de Ségolène Royal qui n'en finira pas de tourmenter la bien-pensance de la commission de Bruxelles.

Le conseiller Xavier Argenton demanda si une entreprise autre que Heuliez pourrait être épaulée par la région, « [i]Est-ce que cette société pourrait bénéficier des mêmes décisions de la région Poitou-Charentes ? […] Je pense qu'il y a d'autres sociétés intéressées par une éventuelle prise de participation au capital de cette société là.
       – Alors, ça dépend du plan
, prononça sereinement la présidente. Il faut examiner le dossier, le projet. On est prêt, la région est prête à examiner le dossier le plus rapidement possible. Les mêmes règles peuvent s'appliquer à d'autres entreprises identiques, tant que les critères se remplissent. »

De la tribune présidentielle où les regards s'étaient assombris, la présidence était sur le qui-vive... Le conseiller socialiste Jean François Fountaine, évincé des instances dirigeantes de la région,il y a près d'un an, pour des raisons de choix de politique budgétaires et de fiscalité (le responsable déchu s'étant élevé contre un recours à la dette pour ne pas augmenter le taux de fiscalité auprès des contribuables), s'appliqua à soutenir la politique de madame la présidente. Jean François Fountaine respecta les règles de bonne mesure en séance publique, « [i]Par le biais de la sous-traitance, nous [la région] serions, également, une réponse au dossier Heuliez sur les volets, que vous avez évoqué, des autres métiers d'Heuliez. [le conseiller intervint sur une délibération sur la LGV] Je crois que véritablement, là, nous avons besoin de cette décision du premier ministre que nous engagions le chantier de la LGV et que l'État fasse l'effort nécessaire, via l'enjeu industriel majeur [que sont les commandes publiques de rames à l'entreprise française de transport ferrovière Alstom, dont l'une de ses usines est située en banlieue de la Rochelle, à Aytré]. Merci !
       – Il en sera fait mention dans le compte rendu de notre séance
, ajouta la présidente rassurée »


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