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22ème Chronique
Louise Michel chez Ségolène Royal
Kritix, le Thursday 14 January 2010 -
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Ce 14 décembre 2009, l'irréductible esprit de Louise Michel entra subrepticement salle Jean Monnet. Madame la présidente ne s'en était pas aperçue. Sa garde prétorienne, comme possédée par un socialisme venu d'outre tombe, ressuscita la flamme chez une gauche gauche, trop souvent apathique. Attention : âme sensible s'abstenir ! Ce qui va suivre, c'est de la gauche, de la vraie ! Voici retranscrit ce moment de passion politique... Les phrasés sauront vous enchanter... La droite de Poitou-Charentes revisitée par Jacques Santrot envoyé par kritixTV. Jacques SANTROT, socialiste, conseiller régional, ancien député et ancien maire de Poitiers (pendant 31 ans !), dénonce la mauvaise foi de la droite ; devant Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes. Extrait de la séance publique du conseil régional Poitou-Charentes du 14 décembre 2009. Jacques Santrot, passionné, « Je voudrai redire ce par quoi madame la présidente à terminé. Vous les gens de droite, [...] vous ne savez pas, vous n'avez jamais su et vous ne saurez jamais, ce qu'est un investissement immatériel. Je suis désolé ! [...] C'est comme ça que vous faites des bêtises ! C'est comme ça que vous coupez dans ce que vous appelez les crédits inutiles !
la présidente Ségolène Royal, lors du Conseil régional Poitou-Charentes du 14 décembre 2009.
© kritix.com
« Alors, pour en revenir à ce que vous appelez l'investissement. C'est à dire des bâtiments comme celui-là, des routes, des chemins de fer. Il n'y a que ça que vous appelez l'investissement. Mais faites vous un jour, petit à petit, à cette idée et peut-être que les choses iront mieux. Alors je vais parlé des routes. Moi, je veux bien. À l'époque, la présidente m'avait envoyé dans les négociations du contrat de projet. Et donc, sur toutes les infrastructures, j'étais présent. Et je peux témoigner qu'à ce moment là, le préfet de région a fortement insisté sur la base des directives de l'État pour que nous fassions basculer l'essentiel des crédits du contrat de plan 2000-2006 (qui était sur les routes), pour que de 2007 à 2013 nous les fassions basculer sur les chemins de fer. Ce en quoi, nous étions tout à fait d'accord ; et c'est sur ces bases là que j'ai négocié. Je vous dirai même que certains d'entre vous, ne voulaient pas entendre parler d'autoroute ferroviaire ! Depuis d'ailleurs, vous êtes tous convertis au développement durable, aux économies de CO2, etc.
« Alors, monsieur de Richemont, on ne peut pas tout faire dans un budget ! On a déplacé l'argent de notre participation aux routes, sur un effort énorme sur l'ensemble du chemin de fer ! Que ce soient les TER, la LGV et l'autoroute ferroviaire ! Et, 18 mois après, on nous dit : "Vous avez fait cet effort, on vous demandait rien sur les routes, et on vient pleurer sur les routes !" Donc, il y a véritablement quelque chose qui va pas rond ! Ça peut pas continuer comme ça ! Ou on nous prend pour des crétins de base ; ou véritablement les crétins ne sont pas là où je pense ! [Rires dans l'assemblée, NDLR] Donc, il va falloir raisonner différemment. Paul Fromonteil et l'argent de la droite en Poitou-Charentes envoyé par kritixTV. Paul FROMONTEIL, communiste, conseiller régional, dénonce l'idéologie de la droite ; devant Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes. Extrait de la séance publique du conseil régional Poitou-Charentes du 14 décembre 2009. Face à Henri de Richemont, Paul Fromonteil déclama dithyrambique, haletant, « Pour poursuivre le raisonnement, à mon avis tout à fait fondamental, de Jacques Santrot. Entre la conception que vous [Henri de Richemont, NDLR] avez développé et la notre, il y a un abîme. Effectivement ! Et c'est là où se situe, puisque vous voulez que je définisse la différence entre la droite et la gauche, c'est là où se situe effectivement la différence entre la gauche et la droite : nous n'avons pas la même conception de l'utilisation de l'argent !
« Nous souhaitons effectivement, comme disait Jacques Santrot tout à l'heure, investir ailleurs ! Investir dans les besoins réels ! Investir dans ce qui est appelé par les populations, par les besoins de relancer l'emploi, de relancer la formation, de répondre aux besoins sociaux, aux besoins culturels ! Car c'est ça la réalité ! La réalité des dépenses réelles de civilisation.
la présidente Ségolène Royal, lors du Conseil régional Poitou-Charentes du 14 décembre 2009.
© kritix.com
« Je dirai que, aujourd'hui, ce qu'il faut c'est répondre à des mutations énormes. Et je crois que de ce point de vue, si on regarde notre budget, il n'est pas simplement positif du point de vue quantitatif, mais il est positif du point de vue qualitatif ! Parce qu'il aborde des questions totalement nouvelles et il prépare d'autres avancées. [...] Si on regarde les chiffres, effectivement, incontestables, nous avons fait beaucoup plus. Nous avons répondu quantitativement à une série de questions. Je ne veux pas faire le bilan ici. Mais je voudrais dire que si vous regardez les choses telles qu'on vous les présente, pour le budget 2010, vous vous apercevrez que nous allons sur tous les terrains nouveaux ! Tous les terrains nouveaux qui sont ceux de la numérisation, ceux de l'informatisation, de la révolution informationnelle, etc., qui posent des questions aujourd'hui de civilisation, effectivement. Ce qui permet aux hommes de vivre ensemble, qui permet de donner un sens tout simplement à la vie, qui permet de faire face à la crise. [...] La crise n'est pas simplement une crise matérielle, mais une crise aussi existentielle ! Nous sommes d'accord, sans doute, sur cette question. »
« Je dis cela, parce que nous savons bien qu'il y a besoin, de ce point de vue, d'aller au niveau des régions, de l'État, des institutions ; vers une conception totalement nouvelle des rapports. Et, lorsqu'on voit, qu'il y a aujourd'hui près de 800 millions qui structurent les dépenses essentielles dans le domaine de la culture, qui sont discutés dans les collectivités territoriales ; nous devons effectivement, bien comprendre que nous avons besoin d'un grand service publique de la culture qui soit à la fois national et décentralisé ! Et qui fasse en sorte, qu'il tourne le dos à la suppression de la compétence générale, telle que le gouvernement l'envisage ! « Je crois très profondément que notre bilan et ce que nous proposons dans le budget 2010, s'inscrit dans cette perspective à long terme et ça contribue effectivement à ce qui pourrait être demain, une véritable politique de gauche ! Parce qu'en effet, me semble-t-il, aujourd'hui, là, tout appèle des solutions nouvelles et je pense que ces solutions nouvelles doivent être portées par une gauche. Et c'est la raison pour laquelle nous sommes satisfaits du bilan et nous pensons que demain, ensemble, nous pourrons dans cette région, continuer ce qui a été fait, pour aller plus loin. » Applaudissements de l'assemblée... [La suite du conseil régional du 14 décembre 2009 : Les sentinelles du milieu Royal] |
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