En 2015, François Hollande c'est 900 euros de dette publique supplémentaire par français !
Thursday  28 March  2024
Bonne lecture !
Chronique 31 - Saturday 4 February 2006 Pingres banlieues : Azouz Begag pourquoi te caches-tu ? Chronique 30 - Friday 20 February 2004 Nul ne saurait Haigneré la "recherche fondamentale" ! Chronique 29 - Friday 30 January 2004 RMA : le Fillon de la discorde ! Chronique 28 - Tuesday 13 January 2004 Raffarin a la LEN mauvaise ! Chronique 27 - Monday 6 October 2003 Raffarin, crise ! Tr'affarien... Chronique 26 - Monday 26 May 2003 Le peuple bat le pavé... Raffarin bat en retraite ! Chronique 25 - Monday 28 April 2003 Raffarin débridé par un viral colin-maillard ! Chronique 24 - Monday 7 April 2003 Désordre : la SECU part en... OUILLE ! Sarkozybavures... Chronique 23 - Monday 31 March 2003 Cancer : tolérance zéro pour les fumistes ! Chronique 22 - Monday 24 March 2003 Monsieur 49-3 neutralise les jacobins parisianistes ! Chronique 21 - Monday 17 March 2003 Monsieur 49-3 est en cure ! Chronique 20 - Monday 10 February 2003 Hallucinations Raffarin ! Chronique 19 - Monday 3 February 2003 Sagesse JOSPINcendiaire ! Chronique 18 - Monday 20 January 2003 Bayrou raille le train-train Chiraco-Schröder ! Chronique 17 - Monday 13 January 2003 Ce n’est pas la Mer à boire, Francis ! Chronique 16 - Thursday 2 January 2003 Sur la longue route du bon De Robien ! Chronique 15 - Monday 9 December 2002 Accusé Juppé, avancez ! Chronique 14 - Monday 25 November 2002 UMP en apnée ! Chronique 13 - Monday 11 November 2002 Villepin : le Tri ' poli vietnamien ! Chronique 12 - Monday 4 November 2002 Caries chiraquistes ! Chronique 11 - Monday 28 October 2002 Sarkozy ne CNIL pas des yeux !
Chronique 10 - Monday 21 October 2002 Perverse exception française !
Chronique 10 - Monday 21 October 2002 Perverse exception française ! Chronique 9 - Monday 14 October 2002 SECU sous perfusion ! Chronique 8 - Monday 7 October 2002 Papon, le révisionniste ! Chronique 7 - Monday 16 September 2002 "Terroir Raffarin": Budget flambé Chronique 6 - Tuesday 10 September 2002 Le "6 SMIC en 1" de Fillon Chronique 5 - Monday 2 September 2002 Chirac bouscule les "G8 compromissions ! Chronique 4 - Monday 2 September 2002 Le conjuré Chirac mortifie la CPI ! Chronique 3 - Sunday 28 July 2002 La plaie des nantis ! Chronique 2 - Monday 15 July 2002 Aux armes, Raffarin ! Chronique 1 - Monday 17 June 2002 Polémique chasseresse !
 
10ème Chronique

Perverse exception française !

Kritix, le Monday 21 October 2002 - 3599 consultations - Commenter la chronique

Déficits publiques français: la France fait bande à part officiellement depuis le 08/10/2002 ! Elle refuse de réduire le déficit de ses finances publiques à marche forcée au nom de la croissance et des dépenses militaires, au risque d'ouvrir une crise avec ses partenaires de la zone euro. Au terme de leur réunion la plus difficile depuis le lancement de l'euro, en janvier 2002, les ministres des Finances des Douze se sont séparés sans accord unanime sur le rythme de réduction des déficits malgré six heures de tractations. "Nous sommes encore dans une Europe où la politique budgétaire d'un État est encore sous son contrôle", a estimé le ministre français de l'Économie et des Finances, Francis Mer, en précisant que "chacun respire à son rythme".

La Commission européenne avait pris acte le 24 septembre du ralentissement économique - la croissance sera aux alentours de 1% en 2002 et de 2% en 2003 - en proposant de reporter de 2004 à 2006 l'échéance pour l'élimination des déficits publics. Cette concession avait été accueillie avec soulagement par les pays qui, comme le Portugal, l'Allemagne, l'Italie et la France, ont des déficits qui frôlent, voire dépassent, la limite de 3% du PIB prévue par le Pacte de stabilité de l'euro. Le gouvernement français a ainsi annoncé un budget 2003 qui prévoit de stabiliser le déficit à 2,6% du PIB, une performance qui "ne constitue pas réellement une amélioration", a noté l'Eurogroupe dans un communiqué. Mais l'exécutif européen avait assorti son offre d'une obligation de réduire le déficit structurel (qui mesure la détérioration hors conjoncture économique) de 0,5% par an. Les grands argentiers n'ont pas officiellement accepté de reporter l'échéance à 2006, notamment parce que de nombreux petits États membres, qui ont déjà atteint l'équilibre, ne voulaient pas donner cette satisfaction aux pays fautifs. "La question est: est-ce que nous respectons le Pacte de stabilité?", a demandé le ministre autrichien des Finances, Karl-Heinz Grasser, en rappelant que l'échéance 2004 avait été réaffirmée pas plus tard qu'en juin dernier, à Séville, par les chefs d'Etat et de gouvernement des Quinze. "Nous avons une décision à Séville, qui est 'proche de l'équilibre ou en excédent en 2004, et Jacques Chirac a pris cette décision aussi, comme Francis Mer qui était dans la salle", a-t-il ajouté en référence à cette réunion.

Le ministre grec, Nikolas Christodoulakis, dont le pays préside en ce moment l'Eurogroupe, a donc dû préciser lors d'une conférence de presse: "l'échéance 2004 reste la base légale" et le report à 2006 "n'a pas été accepté aujourd'hui". Mais cet objectif est désormais flottant, la Commission ayant annoncé qu'elle jugerait les performances de chaque pays non pas de manière rigide, mais selon le rythme de chacun. Tous les pays se sont également engagés à réduire leurs déficits structurels de 0,5% du PIB par an, mais la France a annoncé qu'elle ne le ferait qu'à partir de 2004 seulement. "Il y a un désaccord sur un point spécifique, c'est le moment à partir duquel on applique la réduction du déficit structurel", a déclaré le commissaire européen aux Affaires économiques et financières, Pedro Solbes. Francis Mer a justifié ce refus par la volonté de ne pas "casser la baraque" de la croissance, ce qui serait le cas si l'on effectuait des coupes trop brutales dans les dépenses, et par la nécessité de relever les dépenses militaires. "Cela veut dire que chaque pays a une situation différente", a-t-il déclaré en se voulant "pragmatique". Paris confirme ainsi son isolement au sein de la zone euro. Les promesses démagogiques de la campagne de Jacques Chirac pèsent de tout leurs poids au dépend de l'intérêt général de l'UE. Lionel Jospin avait à cet égard dit que l'augmentation des budgets militaires conduirait la France à ne pas respecter ses engagements communautaires; aussi s'était il refusé à augmenter les budgets du ministère de la Défense française. Jacques Chirac fit l'inverse, la France voit son crédit international décrédibilisé froidement, à juste titre par les membres de l'UE !

La Commission européenne, qui s'apprête à lancer la procédure dite d'"alerte rapide" à l'encontre de la France en raison de l'ampleur de son déficit en 2002 "dangereusement trop proche" de la limite fatidique de 3%, stigmatise surtout Paris. Si l'Allemagne flirte avec le seuil des 3% - il y a "un risque substantiel de dépasser" cette référence en 2003, selon le communiqué de l'Eurogroupe - ses partenaires attendent les mesures draconiennes annoncées par le gouvernement. L'Italie a annoncé la semaine dernière des mesures de réduction des dépenses qui lui permettraient de limiter le déficit à 1,5% du PIB en 2003, contre 2,1% en 2002, ce qui indique, selon l'Eurogroupe, une "claire amélioration". Enfin, le nouveau gouvernement portugais a annoncé une série d'économies qui devraient lui permettre d'atteindre 2,4% en 2003 après que les finances publiques du pays eurent pulvérisé la barre des 3% du PIB en 2001, à 4,1% du PIB. La France, qui fait l'objet de sévères critiques de la part de ses partenaires européens sur la conduite de sa politique budgétaire, annonce un nouveau dérapage du déficit du budget de l'État. Selon les derniers chiffres à fin août publiés par le ministère de l'Économie, le déficit budgétaire a fortement progressé en août pour s'inscrire à 47,78 milliards d'euros, contre 37,88 milliards pour la période correspondante de 2001. Sur les huit premiers mois de l'année, le déficit est supérieur à celui de 44,6 milliards annoncé par le gouvernement pour l'ensemble de cette année. A fin août, les dépenses de l'État ont augmenté de 3,4% à 180.130 milliards, après une augmentation de 3,6% à fin juillet. Les recettes ont pour leur part diminué de 1,6% à 148.450 milliards, soit un taux d'évolution identique à celui de juillet. "Les chiffres d'août confirment le dérapage des finances publiques", constate Laure Maillard, économiste chez CDC Ixis. Le gouvernement a déjà procédé à un gel des dépenses de l'État de quatre milliards d'euros pour limiter les déficits publics de la France à 2,6% du PIB, mais certains économistes estiment que la limite de 3% fixée par le pacte de stabilité qui lie les pays européens pourrait être atteinte cette année en raison d'une croissance plus molle que prévu.

Le gouvernement français qui tablait initialement sur une croissance de 1,4% a révisé ce chiffre à 1,2%. Un niveau qui reste encore supérieur à celui de 1% attendu par l'INSEE. Raffarin avait donc bien menti, affirmant début septembre que le déficit publique français ne dépasserait pas 2,6 % du PIB français ! Emmanuel Ferry, économiste chez Exane, souligne que si la croissance tarde à démarrer le déficit dérapera aussi en 2003 et dépassera l'objectif de 44,6 milliards fixé par le gouvernement. Le gouvernement français, qui a décidé diminuer à nouveau les impôts et d'augmenter les dépenses militaires en 2003 malgré la crise qui réduit ses marges de manœuvre, a refusé de s'engager à réduire plus rapidement le déficit de ses finances publiques, au risque d'ouvrir une crise avec ses partenaires de la zone euro. Au terme de leur réunion la plus difficile depuis le lancement de l'euro, en janvier 2002, les ministres des Finances des Douze se sont séparés sans accord unanime sur le rythme de réduction des déficits malgré six heures de tractations. La Commission européenne avait pris acte le 24 septembre du ralentissement économique - la croissance sera aux alentours de 1% en 2002 et de 2% en 2003 - en proposant de reporter de 2004 à 2006 l'échéance pour l'élimination des déficits publics. A Matignon et à Bercy, on estime que cet objectif sera plutôt atteint en 2007. Vive les rallonges de Raffarin le corruptible !


Pour commenter cette chronique, connectez-vous...
Pour s'inscrire, cliquez-ici.
Pseudonyme
Mot de passe
Mémoriser


Mot de passe oublié ?
 
Regrets éternels en langue de bois d'un Bourget
Sans dents et sans reproches
Élan patriotique pour un 11 janvier 2015 en « balles tragiques » à mille temps
Pragmatique
Phrygien d'airain
Gastronome en talonnette courte
PPP ou l'impuissance du Politique
Jean-Marc Ayrault, payeur de Notre-Dame-des-Landes
Lepage Corinne, courage Parménide
'Shame on you' américano-hollandais
Livre tournois de Valençay
Commandement normatif
Bilderberg, la pieuvre
Bipartisme défait
Lumières de Hollande

Être tenu informé des dernières chroniques publiées en s'abonnant à ce flux RSS

Follow kritix on Twitter