En 2015, François Hollande c'est 900 euros de dette publique supplémentaire par français !
Thursday  10 October  2024
Bonne lecture !
Chronique 31 - Saturday 4 February 2006 Pingres banlieues : Azouz Begag pourquoi te caches-tu ? Chronique 30 - Friday 20 February 2004 Nul ne saurait Haigneré la "recherche fondamentale" ! Chronique 29 - Friday 30 January 2004 RMA : le Fillon de la discorde ! Chronique 28 - Tuesday 13 January 2004 Raffarin a la LEN mauvaise ! Chronique 27 - Monday 6 October 2003 Raffarin, crise ! Tr'affarien... Chronique 26 - Monday 26 May 2003 Le peuple bat le pavé... Raffarin bat en retraite ! Chronique 25 - Monday 28 April 2003 Raffarin débridé par un viral colin-maillard ! Chronique 24 - Monday 7 April 2003 Désordre : la SECU part en... OUILLE ! Sarkozybavures... Chronique 23 - Monday 31 March 2003 Cancer : tolérance zéro pour les fumistes ! Chronique 22 - Monday 24 March 2003 Monsieur 49-3 neutralise les jacobins parisianistes ! Chronique 21 - Monday 17 March 2003 Monsieur 49-3 est en cure ! Chronique 20 - Monday 10 February 2003 Hallucinations Raffarin !
Chronique 19 - Monday 3 February 2003 Sagesse JOSPINcendiaire !
Chronique 19 - Monday 3 February 2003 Sagesse JOSPINcendiaire ! Chronique 18 - Monday 20 January 2003 Bayrou raille le train-train Chiraco-Schröder ! Chronique 17 - Monday 13 January 2003 Ce n’est pas la Mer à boire, Francis ! Chronique 16 - Thursday 2 January 2003 Sur la longue route du bon De Robien ! Chronique 15 - Monday 9 December 2002 Accusé Juppé, avancez ! Chronique 14 - Monday 25 November 2002 UMP en apnée ! Chronique 13 - Monday 11 November 2002 Villepin : le Tri ' poli vietnamien ! Chronique 12 - Monday 4 November 2002 Caries chiraquistes ! Chronique 11 - Monday 28 October 2002 Sarkozy ne CNIL pas des yeux ! Chronique 10 - Monday 21 October 2002 Perverse exception française ! Chronique 9 - Monday 14 October 2002 SECU sous perfusion ! Chronique 8 - Monday 7 October 2002 Papon, le révisionniste ! Chronique 7 - Monday 16 September 2002 "Terroir Raffarin": Budget flambé Chronique 6 - Tuesday 10 September 2002 Le "6 SMIC en 1" de Fillon Chronique 5 - Monday 2 September 2002 Chirac bouscule les "G8 compromissions ! Chronique 4 - Monday 2 September 2002 Le conjuré Chirac mortifie la CPI ! Chronique 3 - Sunday 28 July 2002 La plaie des nantis ! Chronique 2 - Monday 15 July 2002 Aux armes, Raffarin ! Chronique 1 - Monday 17 June 2002 Polémique chasseresse !
 
19ème Chronique

Sagesse JOSPINcendiaire !

Kritix, le Monday 3 February 2003 - 3859 consultations - Commenter la chronique

Droiture si j’ose pas, j’espère bien être intègre, dirait un mauvais perdant rancunier, tel, voyons au hasard, prenons par exemple le citoyen Lionel Jospin ! Neuf mois après son élimination au premier tour de la présidentielle et son retrait de la vie politique, L.Jospin a publié le 31 janvier dans Le Monde un long texte, dans lequel l'ancien dirigeant socialiste affirme vouloir "être utile". D'emblée, l'ancien Premier ministre avertit le lecteur: "Parler, ce n'est pas revenir. J'ai quitté la vie politique, je n'y reviens pas. Je n'exerce plus de fonctions, je ne brigue pas de mandats. Mais je ne me désintéresse pas du débat public. Si je peux, par la réflexion, servir les socialistes, aider la gauche et être utile à mon pays, j'en serai heureux". Il justifie son retrait de la vie politique, annoncé dès le soir du premier tour de la présidentielle, le 21 avril, alors que le dirigeant d'extrême droite Jean-Marie Le Pen venait de se qualifier pour le second tour face au président sortant de droite Jacques Chirac. "Mon échec et l'absurde éviction de la gauche du second tour de l'élection présidentielle imposaient un geste de responsabilité personnelle et un acte de rupture avec la frivolité politique qui avait perverti la campagne et le vote", écrit L.Jospin. A cette publication, Jean Pierre Chevènement de répondre vertement en une boutade cinglante le jour même: " il était bien assez grand pour perdre ! "

L'ancien Premier ministre paraît attaché à la défense du bilan de ses cinq ans passés à Matignon. "Le mérite du gouvernement de la gauche, qui lui assura sa stabilité et sa durée, fut d'avoir su instaurer, après 1997, un climat de confiance et de dynamisme dans le pays et d'avoir fait reculer massivement le chômage", dit-il. Mais il reconnaît que "la dernière année de la législature devint plus difficile". "Les discordes dans la majorité plurielle, la fin de la baisse régulière du chômage, le règlement malaisé de plusieurs conflits catégoriels avaient sans doute modifié le sentiment des Français et entamé leur optimisme", note-t-il.

"Malgré" cette situation économique, la résurgence des questions d'insécurité, l'apparition des tensions internationales, "gagner était possible", affirme-t-il. L.Jospin avance sa propre explication de la défaite, qu'il impute surtout à la division de la gauche. "La lecture de cette élection est en fait assez simple: en se divisant à l'excès, la gauche a offert une victoire sans combat à la droite", affirme-t-il. Il laisse notamment percer son amertume envers Jean-Pierre Chevènement, qui, selon lui, a mené une campagne "nocive" et est allé "jusqu'au bout d'une logique qui s'est révélée politiquement destructrice". A J.Chirac, il reproche sa campagne sur l'insécurité et son attitude pendant la cohabitation. "Le président sortant, adversaire du gouvernement, a veillé constamment à s'associer à nos réussites mais à se tenir à distance des problèmes et à nous critiquer lorsque nous étions en difficulté en épousant à l'occasion les mécontentements de l'opinion".

"On le sait, la gauche n'est pas aisément majoritaire en France et elle a besoin d'une dynamique politique pour gagner. (il se rappelle ici les conseils d’un mentor socialiste, ceux de son prédécesseur F.Mitterrand) Je le dis pour l'avenir et pour mes successeurs: la gauche qui a la volonté et le courage de gouverner ne devra plus multiplier les candidatures à la présidentielle, sous peine de consentir par avance à sa défaite", insiste L.Jospin. "Moins émiettée, elle devra aussi être plus solidaire. Ce ne fut pas vraiment le cas en 2002, alors que nous avions gouverné cinq ans ensemble", ajoute l'ancien Premier ministre.

Ancien premier secrétaire du PS, L.Jospin apporte un soutien appuyé au patron actuel du PS, François Hollande, confronté aux divisions du parti à l'approche du congrès de Dijon, en avril prochain. Même s'il dit ne pas vouloir "intervenir directement" dans le débat au sein du PS, L.Jospin estime que "les socialistes n'ont pas besoin de traiter maintenant" la question du leadership. "L'essentiel aujourd'hui est de veiller à l'entente et à la capacité d'action collective de l 'équipe, je l'espère aussi large que possible, qui dirigera le Parti socialiste après son congrès et de choisir le meilleur premier secrétaire pour l'animer. François Hollande me paraît être celui-là, en raison des qualités dont il a déjà fait preuve dans cette fonction et parce qu'il est le mieux placé pour rassembler".

A propos de la stratégie future du PS, L.Jospin juge qu'un parti unique de toute la gauche ne peut être "qu'un objectif à terme". "Un contrat renouvelé proposé au pays et préparé par des discussions de fond avec nos partenaires serait sans doute une bonne perspective pour les socialistes". Opposant déclaré à la politique du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, L.Jospin juge que, "pour la droite, le reflux viendra". "L'épreuve de vérité pour le gouvernement se situera, à mon sens, sur le terrain économique et social", analyse-t-il. "Sous-estimant les difficultés de la conjoncture, la droite attend d'un très hypothétique retour de la croissance la solution à ses problèmes", souligne-t-il. "N'étant plus gaulliste mais néolibérale, elle croit apparemment qu'en démantelant nos grandes réformes économiques et sociales et en lâchant la bride à un patronat pourtant peu pressé d 'investir, elle va relancer la machine", poursuit-il.

"On peut déjà penser que le gouvernement Raffarin, s'il ne sait pas relancer la machine, imposera bientôt aux Français un plan d'austérité !" estime-t-il. "Alors que se multiplient les plans de licenciement, le combat contre le chômage n'est plus une priorité, et pas davantage la lutte contre les inégalités", écrit-il. Notant que la droite "commence à prendre des libertés avec quelques règles républicaines", notamment en matière de justice et de nominations dans l'administration, Lionel Jospin juge par ailleurs que les premiers résultats du gouvernement en matière de lutte contre l'insécurité ne paraissent "pas probants". Le gouvernement Raffarin, souligne-t-il, "sera jugé sur la durée et il ne lui suffira pas, pour réussir, d'être anti-Jospin sur le fond et anti-Juppé dans la forme". Pour lui, la droite "connaîtra des divisions et des affrontements de personnes quand viendra la nouvelle élection présidentielle". "Si les faits me donnent raison, la gauche devra être prête alors à incarner l'alternance", ajoute L.Jospin.

Observons pour finir un baromètre de l’opinion publique sur l’actuelle statut et personne de Lionel Jospin. Une majorité de sympathisants socialistes (59%) souhaitent que Lionel Jospin soit candidat à l'élection présidentielle de 2007, selon un sondage Sofres publié dans le Nouvel Observateur à paraître jeudi. 38% des sympathisants du PS ne le souhaitent pas. Sur l'ensemble des Français interrogés, ces chiffres s'inversent: 58% ne souhaitent pas la présence de l'ancien Premier ministre en 2007 et 35% la souhaitent.64% des sondés pensent cependant que M. Jospin reviendra en politique au niveau national dans les années à venir (contre 31%). Chez les sympathisants socialistes, les chiffres sont respectivement 69% et 27%.S'il revenait, 56% souhaitent qu'il devienne une autorité morale, sans véritable responsabilité politique, et 30% qu'il redevienne un des principaux responsables du PS. A gauche, les chiffres sont inverses: 51% pour qu'il reprenne des responsabilités au PS et 44% pour une autorité morale.47% des sondés estiment par ailleurs que M. Jospin ne doit s'exprimer que quand il le jugera nécessaire (56% à gauche). Ils sont 33% (18% à gauche) à considérer qu'il doit rester en retrait de la vie politique et ne plus s'exprimer sur des sujets politiques et 15% (23% à gauche) à juger qu'il doit maintenant sortir de sa réserve et aborder ces sujets. Ce sondage a été réalisé par téléphone les 5 et 6 décembre 2002 auprès d'un échantillon de 1.000 personnes sélectionnées selon la méthode des quotas.


Pour commenter cette chronique, connectez-vous...
Pour s'inscrire, cliquez-ici.
Pseudonyme
Mot de passe
Mémoriser


Mot de passe oublié ?
 
Regrets éternels en langue de bois d'un Bourget
Sans dents et sans reproches
Élan patriotique pour un 11 janvier 2015 en « balles tragiques » à mille temps
Pragmatique
Phrygien d'airain
Gastronome en talonnette courte
PPP ou l'impuissance du Politique
Jean-Marc Ayrault, payeur de Notre-Dame-des-Landes
Lepage Corinne, courage Parménide
'Shame on you' américano-hollandais
Livre tournois de Valençay
Commandement normatif
Bilderberg, la pieuvre
Bipartisme défait
Lumières de Hollande

Être tenu informé des dernières chroniques publiées en s'abonnant à ce flux RSS

Follow kritix on Twitter