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RMA : le Fillon de la discorde !
Raffarin a la LEN mauvaise !
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Désordre : la SECU part en... OUILLE ! Sarkozybavures...
Cancer : tolérance zéro pour les fumistes !
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"Terroir Raffarin": Budget flambé
Le "6 SMIC en 1" de Fillon
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La plaie des nantis !
Aux armes, Raffarin !
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23ème Chronique
Cancer : tolérance zéro pour les fumistes !
Kritix, le Monday 31 March 2003 -
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Impossible n'est pas français ! Au diable les fatalistes ! le tabagisme n'est pas un syndrome irrémédiable ! Que l'emphase élyséenne terrasse certains affairistes ! Paresse n'est plus et le président Chirac prend les choses en mains ! Sur la lutte contre le tabac, voilà en quelques mots le fabuleux projet... Alors que les cigarettes ont augmenté de 15% le 1er janvier 2003, le président a annoncé que cette hausse des prix serait "poursuivie avec résolution" pour "infléchir la consommation". Mais il a assuré que les recettes supplémentaires "financeront la lutte contre le cancer et les grandes actions de santé publique" et ne serviront pas à "renflouer les caisses de l'Etat". Jacques Chirac, ancien fumeur, a donc ouvert et lance le 24 mars 2003, le troisième et dernier grand chantier de son quinquennat, la lutte contre le cancer, en posant pour priorité une déclaration de "guerre au tabac", responsable de 30.000 décès par an dans l'Hexagone. Le plan national, dont les 70 mesures seront détaillées par le ministre de la Santé Jean-François Mattei, en cette semaine nationale de lutte contre le cancer du 24 au 30 mars 2003, mobilisera un demi-milliard d'euros sur cinq ans. Il se déploiera sur trois axes: rattraper le retard en matière de prévention et de dépistage, avec la généralisation du dépistage du cancer du sein d'ici fin 2003, humaniser les soins et mettre fin aux inégalités dans l'accès aux traitements, donner une impulsion décisive à la recherche. Un Institut national du cancer sera créé pour coordonner information, prévention et recherche, et sera complété au niveau régional par des "canceropôles" de recherche associant chercheurs, hôpitaux et médecins. La majorité de ces mesures sont inspirées du rapport (commandé par le gouvernement Jospin) aux "70 mesures", de la Commission d'orientation sur le cancer, présidée par le professeur Lucien Abenhaïm, directeur général de la Santé, qui a été remis à J.F.Mattei en janvier dernier. J.Chirac propose par ailleurs la création d'une Agence européenne du cancer chargée de "favoriser la coordination et la convergence" des politiques des Quinze. "Il faut changer notre regard sur le cancer, rendre la société plus humaine, plus solidaire face à cette maladie. Il faut aussi mobiliser toutes les énergies, ne pas s'en tenir à des discours et à des objectifs aux calendriers sans cesse décalés alors que, pour les malades et leurs familles, il y a urgence", a déclaré le chef de l'Etat. Pour ce retour du chef de l'Etat sur la scène intérieure, après des semaines consacrées à la crise irakienne, plusieurs centaines de personnes avaient été conviées à l'Elysée, des cancérologues aux associations de malades. Jean-Pierre Raffarin, J.F.Mattei, Claudie Haigneré, ministre de la Recherche, étaient présents. Car, pour J.Chirac, cette "guerre"-là est plus que légitime. Au cours des dix dernières années, a-t-il rappelé, le cancer a "fait autant de victimes que le conflit le plus meurtrier de notre histoire, autant de victimes que la Première Guerre mondiale, soit un million et demi de personnes". Avec 150.000 décès par an, le cancer est la première cause de mortalité en France avant 65 ans. Au total, 700.000 personnes sont actuellement traitées dans le pays pour un cancer et près de 300.000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Les causes de cette nette augmentation sont le vieillissement de la population, mais aussi le tabagisme et l'alcoolisme, responsables de 30% des cancers, et les risques professionnels. Face à des statistiques alarmantes - le nombre de cancers dus au tabac devrait doubler dans les vingt ans -, J.Chirac a décidé de sonner la mobilisation, en annonçant notamment que la hausse des prix des cigarettes, de l'ordre de 15% en janvier dernier, serait poursuivie "avec résolution". "Les fabricants ne ménagent pas leurs efforts pour rendre plus attractifs des produits qui menacent la vie. A leur imagination presque sans limite, nous devons opposer une détermination sans faille, pour dissuader les jeunes de commencer à fumer et convaincre les adultes d'y renoncer", a-t-il souligné. Le chef de l'Etat s'est également prononcé pour une application "sans exception" de la loi Evin du 10 janvier 1991, encore parcellaire, dans les lieux publics et les établissements scolaires, et une meilleure diffusion des substituts nicotinés (patchs) chez les jeunes. L'accent sera également mis sur une systématisation du dépistage des cancers du sein, du côlon et du col de l'utérus. La grande majorité du millier de femmes qui meurent chaque année d'un cancer de l'utérus est issue de milieux défavorisés. On enregistre un taux moyen de guérison de 50%: 40% chez les hommes, 60% chez les femmes et 75% chez les jeunes. Le gouvernement se fixe pour objectif d'augmenter de 20% le nombre de scanners et d'IRM. Au chapitre des soins, l'assurance maladie prendra en compte la spécificité d'une "consultation d'annonce" afin que le malade soit informé du diagnostic dans des conditions plus humaines. Au chapitre des soins, le gouvernement entend mettre fin à la dispersion des lieux de traitement, source d'inégalité entre les malades, et favoriser "une mise en réseau" des différents intervenants. "Le cancer est une maladie comme les autres qui doit pouvoir être traitée partout", souligne-t-on à l'Elysée. Autrement dit, hostile aux "pôles d'excellence" (cf. la réforme sur la décentralisation) pour le traitement de la maladie, le gouvernement s'emploiera à favoriser une répartition équitable des soins en mettant en place des réseaux régionaux et nationaux qui faciliteront une prise en charge pluridisciplinaire. "Il est plus que temps de dépasser les cloisonnements artificiels et parfois les esprits de chapelle", a dit J.Chirac (chapelle ! Se prendrait-il pour De Gaulle ?). Le chef de l'Etat a souhaité en outre que la France accroisse son potentiel de recherche et "mette en ordre de bataille son potentiel scientifique" dans les domaines prioritaires de l'épidémiologie, de la génétique du cancer et de la recherche clinique. Une "instance de suivi et de coordination", rattachée au ministère de la Santé, sera créée pour veiller à la mise en oeuvre du plan. "J'ai fait de la lutte contre ce fléau un des grands chantiers de mon mandat, pour que tout soit mis en oeuvre. J'en rendrai compte devant les Français", a souligné J.Chirac, une phrase dont l'ambiguïté a pu réveiller les spéculations sur l'avenir politique du chef de l'Etat, qui achèvera son mandat en 2007... Pour finir, le gouvernement par la voie du ministre délégué à l'Enseignement scolaire, Xavier Darcos, a présenté en conseil des ministres un plan sur la santé des jeunes en milieu scolaire. "La Loi Evin (du 10 janvier 1991) sera strictement appliquée dans l'enceinte des établissements scolaires, tant par les élèves que par les adultes", a-t-il précisé selon le compte rendu du conseil des ministres du 26 mars 2003. Les élèves qui le souhaiteront pourront engager "une démarche de sevrage tabagique" et s'adresser pour ce faire aux infirmeries scolaires. Le nombre de distributeurs de boissons sucrées et d'aliments hypercaloriques, à l'origine de phénomènes d'obésité chez les jeunes, sera par ailleurs limité dans les établissements scolaires. Les élèves devraient aussi bénéficier de trois consultations de prévention au cours de leur scolarité, au lieu d'une seule visite médicale en maternelle aujourd'hui. Ils pourront suivre enfin trois séances annuelles d'éducation à la sexualité. "Un calendrier" pour l'application de ces mesures "sera précisé rapidement", a indiqué Jean-François Copé, porte-parole du gouvernement. A la rentrée 2004, quelque 600 étudiants en médecine effectueront des stages dans les établissements scolaires. Cette systématisation de la loi Evin (gouvernement Rocard) anti-tabac semble prometteuse... Rappelons pour principal, qu'au 1er mars 2003, près de 169 pays membres de l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) ont adopté un traité de lutte contre le tabagisme prévoyant une interdiction de la publicité et une hausse des taxes sur le tabac. |
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