En 2015, François Hollande c'est 900 euros de dette publique supplémentaire par français !
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12ème Chronique

Caries chiraquistes !

Kritix, le Monday 4 November 2002 - 4618 consultations - Commenter la chronique

Depuis le 26/06/2002 la municipalité de Paris est embarrassée par la gestion des "affaires" qui ont marqué les mandats précédents, en particulier par un rapport de son inspection générale qui a révélé des "dysfonctionnements" dans les dépenses des époux Chirac. Un porte-parole du cabinet de Bertrand Delanoë a précisé que ce rapport, qui est sur le bureau du maire depuis mars, serait rendu public "prochainement" avec les réponses des personnes incriminées, hormis celle de Jacques Chirac, maire de Paris pendant dix-huit ans de 1977 à 1995. Le chef de l'État n'a pas souhaité transmettre ses observations, a-t-il indiqué. Selon des extraits parus dans la presse, le rapport qui vise les dépenses de la "questure" - poste budgétaire supprimé en 2001 - fait état de "malversations" et de "fausses factures" dans les dépenses de Jacques et Bernadette Chirac dans leur appartement de fonction à l'Hôtel de Ville pendant huit ans, entre 1987 et 1995. Sur 14,5 millions de francs (2,21 millions d'euros) affectés aux "dépenses de bouche" du couple, 9,5 millions de francs (1,45 million d'euros) ont été réglés en espèces.

Les inspecteurs de la mairie précisent qu'ils "n'ont pas été en mesure d'identifier le ou les responsables de ces malversations". Pour des raisons indéterminées, Bertrand Delanoë n'a pas encore pris de décision sur une éventuelle plainte. Le maire socialiste est soumis à la pression des élus écologistes de sa majorité. Selon une source proche du groupe des Verts, ces derniers ont soumis un voeu au conseil de Paris, les 8 et 9 juillet, lui demandant de déposer une plainte avec constitution de partie civile. Ils rappellent que Jacques Chirac a lui-même suggéré le dépôt d'une plainte. Après la publication d'extraits du rapport, le président Chirac avait lancé un appel en ce sens au maire de Paris à deux reprises, lors de deux interventions télévisées en avril. "Si, pour des raisons que j'ignore, il y a eu dans les services des cas de malversation ou de dysfonctionnement, alors il appartient à M. Delanoë de porter plainte", avait-il notamment déclaré. Resté dans l'expectative, Bertrand Delanoë avait renoncé à porter plainte sur un autre aspect du dossier.

Il s'agit de la destruction totale, en 1999 et 2000, des archives de la questure de 1978 à 1993, soit 47 mètres d'étagères de documents, à l'initiative de Roger Romani et de son ex-directeur de cabinet Roch-Olivier Maistre, tous deux aujourd'hui conseillers à l'Élysée. Une nouvelle affaire est survenue fin mai, avec la publication dans la presse des conclusions de la chambre régionale des comptes sur la gestion du Crédit municipal entre 1995 et 2001. Les magistrats dénoncent des passations de marchés irrégulières, les avantages personnels accordés au directeur général Guy Legris entre 1999 et 2001 - dont l'usage illimité d'une carte de crédit - et la location à des prix dérisoires de logements appartenant à l'établissement. Sur ce dossier, le conseil de surveillance du Crédit municipal a autorisé le 18 juin le nouveau directeur général Luc Matray à déposer plainte contre "X" pour favoritisme et détournement de fonds publics, mais la municipalité ne s'est pas engagée directement. Un "voeu" invitant la mairie à s'associer à la démarche a en conséquence été voté par le Conseil de Paris. Les élus parisiens ont par ailleurs appris que le maire avait mis bon ordre à certaines pratiques anciennes, sans les porter sur le terrain judiciaire. Ainsi a-t-il mis fin à l'attribution gratuite de locaux municipaux à des partis politiques. La liste de ces locaux fait apparaître que le RPR disposait de onze des 25 permanences gratuites et que le PS bénéficiait de quatre d'entre elles pour des loyers annuels symboliques allant de 7 à 78 euros. Le Mouvement des citoyens, les communistes, l'UDF, les radicaux et le CNI bénéficiaient aussi de ces facilités. La mairie a également mis fin à l'usage privé des 3.300 véhicules de fonction du parc municipal, pratique courante entre 1994 et 1999 sous les mandats de Jacques Chirac et Jean Tiberi, selon un rapport de la Chambre régionale des comptes présenté fin juin.

Dans d'autres dossiers déjà ouverts, la mairie s'est constituée partie civile mais n'a pas fait connaître officiellement sa position. Il s'agit notamment des instructions visant les emplois fictifs dont auraient bénéficié des militants du RPR à la mairie sous les mandats Chirac et Tiberi. Dans l'une de ces affaires, instruite à Nanterre, Alain Juppé, président provisoire de l'UMP, est mis en examen et risque un renvoi devant le tribunal correctionnel.

Deux mois plus tard, le 15/10/2002 Le parquet de Paris a décidé de ne pas engager de poursuites sur les "dépenses de bouche" du couple Chirac à l'Hôtel de Ville entre 1987 et 1995. Cette décision a été annoncée dans une lettre au maire socialiste de la capitale, Bertrand Delanoë, qui avait transmis le 3 juillet "pour avis" au procureur de Paris un rapport de l'inspection générale de la ville sur ces dépenses mais n'avait pas souhaité déposer plainte. Le maire était hospitalisé à la Pitié-Salpêtrière à la suite de l'agression, tentative d'assassinat dont il a été victime dans la nuit du 5 au 6 octobre. La mairie n'a pas rendu publique la lettre du parquet, dont les motivations n'étaient pas connues. Cette lettre n'est pas signée du procureur Yves Bot, dont la nomination par décret la semaine dernière n'est toujours pas valable en raison d'une erreur administrative, et c'est un procureur adjoint qui a envoyé le courrier. Un rapport de l'inspection générale de la ville, remis en mars à Bertrand Delanoë, a révélé des dépenses alimentaires du couple Chirac de 14,5 millions de francs (2,21 millions d'euros) de 1987 à 1995, dont 9,5 millions de francs (1,45 million d'euros) réglés en espèces.

Le rapport de l'inspection dénonce des dépenses "dont le caractère personnel et familial ne font aucun doute". Liés à l'occupation par les époux Chirac du logement de fonction de l'Hôtel de ville, les achats effectués dans des épiceries de luxe concernent du pain complet, de la bière, de grands crus de vin et des produits pour des réceptions privées, distinctes de celle de la mairie. Les inspecteurs remarquent que ces achats représentent plusieurs milliers de francs par jour et estiment que certaines factures pourraient être fausses. Cet argent était prélevé sur le budget de la "questure", un poste budgétaire utilisé sous les mandats de Jacques Chirac (1977-1995) et Jean Tiberi (1995-2001) et censé financer certaines dépenses de fonctionnement et les indemnités des élus. La questure a été supprimée en 2001 par le nouveau maire socialiste. Les inspecteurs de la ville ont travaillé sur des documents parcellaires car les archives de la questure de 1978 à 1993, soit 47 mètres d'étagères de documents, ont été détruites en 1999 et 2000 à l'initiative du responsable de la questure, Roger Romani, et de son ex-directeur de cabinet Roch-Olivier Maistre, tous deux aujourd'hui conseillers à l'Élysée. Voilà comment on achète le silence de témoins pour le moins gênants. Ces destructions ont été constatées dans un autre rapport d'inspection rendu public en 2001. Bertrand Delanoë a laissé entendre en juillet qu'il pourrait porter plainte pour déclencher des poursuites sur les dépenses si le parquet décidait de ne pas le faire. "Je me réserve bien entendu la possibilité d'agir en justice de manière à préserver les intérêts de la collectivité publique", disait le maire dans sa lettre du 3 juillet au parquet, quand il a transmis le rapport.

Le 29/10/2002 le député socialiste Arnaud Montebourg, à l'occasion de son audition par la commission de juristes chargée de réfléchir sur le statut pénal du chef de l' État, a de nouveau dénoncé "l'impunité" de Jacques Chirac. L'élu, qui avait vainement tenté de faire mettre en accusation le président devant la Haute Cour de justice, a critiqué l'existence même de cette commission, destinée selon lui à enterrer les "affaires". Les douze membres de cette instance, qui siègent dans des bureaux de la Chancellerie, ont été nommés par le président de la République. "Nous avons affaire à un homme soupçonné et soupçonnable, le président de la République qui a réquisitionné de beaux esprits pour les mettre au service de son arrogante impunité", déclare Arnaud Montebourg dans un communiqué. Selon lui, le plus étonnant n'est pas tant la démarche de Jacques Chirac que celle des personnes qui ont eu la "faiblesse de se prêter à cette mascarade". "Georges Clemenceau expliquait que pour enterrer un problème il fallait créer une commission. Jacques Chirac vient d'inventer une commission pour enterrer trois affaires politico-financières dans lesquelles il est personnellement et lourdement impliqué", affirme-t-il. La commission, présidée par Pierre Avril, souhaitait entendre le député pour connaître sa position "après l'arrêt rendu par la Cour de cassation le 10 octobre 2001". Dans cet arrêt, dénoncé par une partie de la gauche qui y voit le fruit d'une manoeuvre politique, la juridiction suprême accorde au chef de l' État un privilège de juridiction interdisant notamment toute convocation judiciaire tant qu'il est en fonctions. Arnaud Montebourg plaide de son côté pour un système permettant de poursuivre le président pour des actes commis avant son élection, ainsi que le permettrait la proposition de loi déposée par les socialistes en juin 2001. Le député, qui avait reçu le soutien dans sa démarche d'un responsable des Verts, Noël Mamère, se déclare persuadé que Jacques Chirac devra un jour s'expliquer sur les affaires liées notamment au financement occulte du RPR où son nom a été cité.

Tout carié de son état devenu, JC de chiraquie avaient quelques maux ce 29/10/2002. Loin des turbulences parisiennes, le maire de Paris se refait une santé. Victime d'une tentative d'assassinat, il frôla la mort qui ne le voulut pas: la lame ayant épargné les organes vitaux. Depuis son lieu de convalescence du côté de Biarritz, il envoie ses instructions via internet par courriels interposées jusqu'à la mairie de Paris. La gestion de la ville continue, bon gré mal gré... Ainsi, sans défaillir, toujours égal à lui-même, intègre et fidèle à ses convictions, Delanoë poursuit les "frais de bouche" des Chirac, depuis son refuge du sud ouest... Le conseil de Paris espère son retour, en tout cas pour ce qui concerne la majorité de Gauche parisienne. La ville de Paris va donc porter plainte avec constitution de partie civile sur les achats alimentaires en espèces du couple Chirac à l'Hôtel de Ville entre 1987 et 1995, sur lesquelles le parquet n'a pas souhaité engager de lui-même des poursuites, a annoncé Anne Hidalgo, première adjointe du maire Bertrand Delanoë. "Le maire de Paris a jugé légitime de solliciter la décision des magistrats du siège sur chacun des faits contestables (...) Une plainte contre X sera déposée dans les meilleurs délais avec constitution de partie civile", a-t-elle dit. Anne Hidalgo lisait au Conseil de Paris une déclaration de Bertrand Delanoë, en convalescence après son agression du 6 octobre.

En déposant une plainte avec constitution de partie civile, le maire socialiste de Paris utilise une possibilité juridique de contourner le parquet. Un juge d'instruction sera obligatoirement désigné et il pourra décider d'engager des investigations, même sans le soutien du procureur. Selon un rapport, comme déjà présenté plus haut, de l'Inspection générale de la ville remis au parquet en juillet dernier, le couple Chirac a dépensé de 1987 à 1995 à l'Hôtel de Ville de Paris 14,5 millions de FF (2,21 millions d'euros), dont 9,5 millions de francs (1,45 million d'euros) en espèces. A la mi-octobre, dans une lettre au maire de Paris, le procureur adjoint François Foulon a expliqué qu'il jugeait une partie des faits prescrits - trop anciens pour être juridiquement poursuivis - et que l'autre partie ne pouvait selon lui être caractérisée pénalement. Dans sa déclaration lue par son adjointe, Bertrand Delanoë précise qu'il agit ainsi "dans l'intérêt de la collectivité et en dehors de toute considération partisane". Dans l'éventualité d'une ouverture d'information judiciaire, une audition de Bernadette Chirac, épouse du chef de l' État, serait juridiquement inévitable puisque c'est elle qui a procédé à la plupart des dépenses litigieuses. Le président ne peut en revanche être ni entendu ni poursuivi, selon un statut pénal défini en Cassation en octobre 2001 (avec les magouilles complices du socialiste Roland Dumas qui trempe dans l'affaire Elf). Bertrand Delanoë a répondu par cette démarche à la demande qui lui était faite dans un voeu déposé au Conseil de Paris par le groupe des Verts et l'élu Alain Riou.

Selon l'hebdomadaire satirique le Canard enchaîné de mercredi dernier, le maire de Paris "n'a pas trouvé crédibles les arguments du parquet". Selon l'inspection, "le caractère personnel et familial des dépenses ne fait aucun doute". Liés à l'occupation par les époux Chirac du logement de fonction de l'Hôtel de Ville, les achats effectués dans des épiceries de luxe concernent du pain complet, de la bière, de grands crus de vin et des produits pour des réceptions privées, distinctes de celle de la mairie. Les inspecteurs s'interrogeaient sur certaines factures qui semblaient à leurs yeux fausses, ce qui accrédite l'idée que les fonds ont eu une autre destination que des achats alimentaires.

Rappelons encore une fois, que cet argent était prélevé sur le budget de la "questure", un poste budgétaire utilisé sous les mandats de Jacques Chirac (1977-1995) et Jean Tiberi (1995-2001) et censé financer certaines dépenses de fonctionnement et les indemnités des élus. Les principales archives de la questure de 1978 à 1993 - 47 mètres d'étagères de documents - ont été détruites en 1999 et 2000 à l'initiative du responsable de la questure, Roger Romani, et de son ex-directeur de cabinet Roch-Olivier Maistre, nommés ensuite conseillers à l'Élysée. Roger Romani vient d'être élu sénateur et bénéficie donc de l'immunité parlementaire. Voilà comment les corrupteurs s'immunise contre l'intérêt général, contre la justice française, contre l'ensemble des français ! L'impunité zéro chantée au printemps 2002 le 21 avril, par l'ex candidat à la présidentielle, n'est en fait qu'une impunité zéro pour les administrés de la maison France... sire Chirac est au-dessus des lois, de par son impunité qui couvre ses activités avant ses mandats présidentiels, et ce en totale violation de la constitution si l'on considère l'esprit supérieur à la lettre de celle-ci: Nul n'est au-dessus des Lois de la République ! Le premier délinquant de France pose un réel problème d'insécurité républicaine: l'exemplarité de son état n'étant pas au rendez-vous ! Le voilà donc condamné à la réélection élyséenne, faute de quoi, devra-t-il se présenter devant ses juges !


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