En 2015, François Hollande c'est 900 euros de dette publique supplémentaire par français !
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17ème Chronique

Ce n’est pas la Mer à boire, Francis !

Kritix, le Monday 13 January 2003 - 4393 consultations - Commenter la chronique

Mer qui bat en retraites, retraitées ? ce serait sans compter avec le flux et reflux de la marée.... François Fillon, qui a entamé cette semaine des consultations avec les partis et les partenaires sociaux sur la réforme des retraites, a déclaré le 8 janvier que le gouvernement était "prêt à prendre tous les risques" sur ce dossier. "Il n'y a pas d'autre choix et si nous ne réussissons pas, les Français n'auront plus de retraites. Je pense que c'est une raison suffisante pour que le gouvernement soit prêt à prendre tous les risques sur ce dossier", a dit le ministre des Affaires sociales à l'issue du conseil des ministres. Il a précisé que le gouvernement était pour le moment dans une phase de consultation et que la négociation avec les partenaires sociaux n'interviendrait que plus tard. "On n'est pas dans la phase de négociation, on est dans une phase où le gouvernement écoute ce que les partis politiques et les syndicats ont à proposer sur ce sujet. Nous voulons d'abord rechercher les éléments d'un consensus et la meilleure façon de chercher un consensus, c'est d'écouter", a-t-il dit. "La phase de négociation viendra dans un deuxième temps, après que le Premier ministre ait posé le débat au début du mois de février." Les sept principales organisations syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC, FSU et Unsa) ont signé mardi une déclaration commune appelant à manifester le 1er février sur la base d'une plate-forme commune en sept points. Cette plate-forme "montre que les organisations syndicales se placent dans la démarche que nous leur proposons, c'est-à-dire dans une démarche de négociation, de dialogue, de concertation", a estimé François Fillon. "Bien sûr, il y a beaucoup de discussion sur chacun des points de cette plate-forme mais c'est une initiative que je considère comme positive." Le ministre des Affaires sociales a assuré qu'il ne redoutait pas les manifestations. "Que les organisations syndicales veuillent peser dans le débat, c'est normal et ça n'est pas moi, qui souhaite le dialogue social, qui pourra le regretter", a-t-il dit. "C'est sur le fond que la discussion s'engagera et c'est là qu'on verra si tout le monde est capable de faire preuve d'esprit de raison et surtout de préparer l'avenir." Il a estimé qu'une éventuelle guerre contre le régime irakien de Saddam Hussein ne remettrait pas en cause le calendrier de cette réforme. "C'est une réforme qui est attendue depuis suffisamment longtemps et qui est tellement importante pour la cohésion sociale de notre pays qu'aucun événement extérieur ne pourra en retarder la mise en oeuvre", a-t-il dit. François Fillon a également estimé que le fait qu'il n'y ait pas d'élections présidentielle ou législatives dans un proche avenir était un atout. "Il est clair que le fait d'avoir cinq ans devant nous pour agir est une situation dans laquelle nous ne nous sommes jamais trouvés, depuis longtemps en tout cas", a-t-il dit.

Retraite de Russie de la grande armée UMP : on ne veut plus du caporalisme de Juppé à l’UDF, disait F.Bayrou sur France 3 à FEE le 12 janvier au soir ! Et comme dirait le premier ministre « pas de polémique » et réformons l’Etat pour le meilleur et pour le pire... J.P.Raffarin a déclaré le 10 janvier, que le vote des salariés d'EDF et de GDF contre un projet de réforme des retraites dans leurs entreprises n'entamait "en rien la détermination" du gouvernement à engager une réforme générale du système français de retraites. Le "non" l'a emporté par 53,43% des suffrages exprimés, contre 46,57% , selon les résultats définitifs du scrutin. Seules la CFDT, la CFTC et la CGC ont signé le relevé de conclusions des négociations à EDF et GDF. La CGT, pour laquelle le vote des salariés était un test et qui avait appelé à voter oui, ne devrait finalement pas signer ce texte. FO avait pour sa part refusé d'emblée la réforme. J.P.Raffarin a réaffirmé sa "forte détermination" à engager dès ce printemps la réforme des retraites, malgré le vote négatif des salariés d'EDF et de GDF sur un accord de branche signé par la CFDT, la CFTC et la CGC. "Notre détermination sur ce sujet est forte parce que c'est une exigence du pays. Cette réforme a trop tardé", a déclaré le Premier ministre lors de ses vœux à la presse. "Le calendrier est fixé", a-t-il ajouté. "Nous sommes, pour ce mois de janvier, dans une démarche politique, puis (ce sera) les partenaires sociaux, puis ensuite, au printemps, les parlementaires." J.P.Raffarin a affirmé qu'il n'était "pas surpris" par la situation à EDF et GDF, tout en estimant que le relevé de conclusions des négociations signé par trois syndicats sur cinq constituait "un accord majoritaire de branche". Cet accord majoritaire de branche "présente pour nous un certain nombre d'éléments positifs", a-t-il ajouté. "Je comprends que ce relevé de décisions fasse débat", a poursuivi le Premier ministre. "Nous sommes sur ce sujet dans un grand débat national qui s'ouvre; le débat n'entame en rien sur le sujet des retraites dans son ensemble la détermination du gouvernement." La CGT, pour laquelle le vote des salariés d'EDF et GDF était un test et qui avait appelé à voter oui, ne devrait finalement pas signer le relevé de conclusions. Force ouvrière avait pour sa part refusé d'emblée la réforme. Pour le Premier ministre, l'accord signé par les trois autres organisations a montré cependant "qu'il y avait des forces importantes qui voulaient bouger". "Les éléments positifs qui sont sur la table restent", a-t-il confié à des journalistes après son discours. "Je ne crois pas que sur ce sujet et dans cette entreprise on puisse avoir forcément d'autres résultats. C'est une logique d'entreprise qui est posée; il y a eu des divisions et il y a eu des proximités (...) Je suis plutôt heureux que ce ne soit pas un front uni pour l'immobilisme." "Nous sommes dans une démarche aujourd'hui où il y a des mouvements qui sont possibles", a-t-il ajouté. "Je ne suis pas du tout là-dessus pessimiste. Mais notre démarche n'est pas de construire la réforme des retraites en commençant par les entreprises. Les entreprises ont leur propre débat." Il a souligné que la démarche du gouvernement était "globale". "Il se trouve que là, il y a une logique d'entreprise; que cette logique d'entreprise aille à son terme, nous ne sommes pas heurtés par cela", a-t-il ajouté. "Mais on n'est pas dans une situation où on va régler le problème des retraites par appartements, on commence par définir une stratégie pour la France de long terme sur les retraites et après on déclinera cela." Le ministre des Affaires sociales et du Travail, F.Fillon, a entamé cette semaine un cycle de concertation avec les partis politiques sur le dossier général des retraites. Les sept principales organisations syndicales, qui seront également reçues, ont pour leur part rendu publique une plate-forme commune et appelé à une journée d'action le 1er février. J.P.Raffarin a souhaité dans son discours une concertation "très ouverte". "On sait bien que c'est une réforme nécessaire (...) et donc qu'il faudra faire des réformes profondes", a-t-il dit. "Mais il faut faire des réformes pour la France, pas pour les uns contre les autres; nous ne voulons pas opposer le secteur privé et le secteur public", a-t-il ajouté en faisant allusion au débat sur l'alignement éventuel des régimes de retraites du public sur ceux du privé. "D'ailleurs, dans les consultations qui sont organisées, c'est le ministre du Travail et le ministre de la Fonction publique qui ensemble reçoivent les délégations pour bien montrer qu'il s'agit d'un même dossier et ce dossier nous voulons le traiter avec équité de manière ouverte." Le Premier ministre a exclu dans l'état actuel des choses de soumettre la réforme des retraites à un référendum. "On ne sent pas aujourd'hui la nécessité d'un référendum", a-t-il dit à des journalistes. "Nous n'avons pas prévu dans notre démarche un référendum, cela donnerait aux partenaires sociaux le sentiment soit de les doubler, soit de les court-circuiter". Il semble que la sanction populaire fasse trembler en haut lieu...

Le gouvernement et les partenaires sociaux affûtent leur stratégie sur l'avenir des retraites, alors que s'annonce la réforme qui fâche les salariés du public comme du privé. Les ministres F.Fillon (Affaires sociales) et J.P.Delevoye (Fonction publique), directement chargés du dossier, planteront le décor lors de la traditionnelle présentation des voeux. Les syndicats engageront le débat avec un colloque à La Villette, à Paris, sur "l'avenir des retraites en Europe", vendredi prochain. Tout le monde s'accorde désormais sur le bien-fondé de la réforme pour remédier au déséquilibre grandissant du rapport entre actifs et inactifs. Mais pour amender le système, il n'y a guère que quatre solutions : augmenter la durée de cotisation, augmenter son montant, jouer sur le niveau des pensions ou revenir sur l'inégalité de traitement entre secteurs public et privé. Le Medef privilégie la première et ses propositions, que G.Sarkozy aura pour mission de défendre, tiennent en trois points : "ne pas augmenter les cotisations, ne pas baisser les pensions et relever progressivement en 23 ans les âges de cessation d'activité." Le patronat défend en outre le principe de la retraite par capitalisation mais se fait discret sur un sujet dont les syndicats ne veulent pas entendre parler et que le président J.Chirac a lui-même écarté. Le président du Medef, E.A.Seillière, a réaffirmé son credo le 9 janvier en jugeant "pratiquement impossible" une hausse des cotisations puisque "environ 25% du salaire brut est déjà transféré dans le système de la répartition aux gens à la retraite". Sur France 2, il a ajouté qu'à son avis, il faudrait "probablement aller à deux ou trois ans de cotisation supplémentaire (et) peut-être même au-delà". Le souci du patronat, explique-t-on au Medef, est de "préserver la compétitivité des entreprises et le pouvoir d'achat des futurs retraités" en tenant compte de la croissance de l'espérance de vie. Face à cette position nette et précise, l'ensemble de l'échiquier syndical est parvenu le 6 janvier à présenter un front uni, du moins sur sept principes largement inspirés par les propositions de la CGT . Mais déclaration commune ne vaut pas plate-forme de revendications. Le texte signé par les cinq confédérations (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC et CFTC) ainsi que par la FSU et l'Unsa, fédérations leaders dans la Fonction publique, est "une démarche commune" pour la CGT et la CFDT, "un compromis" pour FO, un "noyau dur" selon la CGC. Il n'engage pas les organisations pour les discussions qu'elles auront avec F.Fillon, qui doit encore leur en préciser les modalités comme le calendrier. "Il s'agit d'une base sur laquelle nous pourrons nous appuyer pour les autres actions qui seront nécessaires", a déclaré J.C.Mailly, secrétaire confédéral de FO. "Contrairement à ce qu'on lit ici et là, F.O est favorable à des évolutions et la déclaration ne la contredit pas."

En fait, la déclaration commune se lit entre les lignes. "La retraite à 60 ans doit demeurer le repère collectif autour duquel doivent s'articuler les éléments de choix individuels, à introduire ou à améliorer", dit-elle. Si les sept organisations réaffirment "le droit à la retraite à taux plein à 60 ans", considéré comme l'une des grandes conquêtes sociales, elles n'évoquent pas pour autant directement la durée de cotisation, un des principaux points d'achoppement entre les syndicats. La formulation est tout aussi subtile concernant l'autre grande divergence, l'alignement des durées de cotisation du public (37,5 ans) et du privé (40 ans). Les organisations se bornent à considérer "qu'il est possible, tout en tenant compte des spécificités des différents régimes, de faire converger, sur le moyen et le long terme, les intérêts des salariés des secteurs public et privé". Mais elles souhaitent "obtenir un droit de départ à taux plein, avant 60 ans, dès 40 ans de cotisations pour les salariés ayant commencé à travailler très tôt". Sur la question clé du financement, les syndicats laissent entendre que la solution n'est pas seulement dans la hausse des cotisations mais aussi dans une meilleure répartition de la richesse. Il faut, soulignent-ils, "garantir des ressources financières suffisantes, assurer des recettes régulières et identifiées au Fonds de réserve de retraites permettant à celui-ci de remplir son rôle de lissage à partir de 2020". Le 23 décembre, la CGT et la FSU avaient publié une première déclaration commune plus revendicative, dans laquelle elles refusaient clairement tout allongement de la durée de cotisation "pour le public comme pour le privé". Elles proposaient un montant de pension représentant 75% minimum du salaire de référence. Confrontées à l'ambiguïté de leur démarche unitaire, les organisations syndicales mettent l'accent sur la "journée nationale de manifestations" qu'elles organiseront le samedi 1er février. Elles espèrent y puiser leur légitimité pour porter les revendications des actifs et des retraités lors des prochaines discussions avec le gouvernement et le patronat. La CFTC souligne ainsi que la manifestation est "un véritable test que les syndicats lancent en direction des Français pour leur demander si leurs attentes se retrouvent dans le texte" de leur déclaration commune. En attendant, les syndicats ont buté sur le premier obstacle. Une majorité d'électriciens et gaziers on rejeté le 9 janvier la réforme du financement de leur régime de retraite et la CGT, le syndicat majoritaire à l'origine de la consultation, a finalement décidé de ne pas signer le relevé de conclusions déjà paraphé par la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC. De quoi inciter le courant "réformiste" de la CGT à la prudence.

Le ministre des Finances, Francis Mer, a déclaré le 12 janvier que la réforme des retraites à EDF et GDF serait transposée en texte de loi "avant juin" et que son rejet par les salariés ne remettait pas en cause l'ouverture du capital de la compagnie d'électricité. "Il y a un certain nombre de dispositions à prendre qui vont nous permettre avant sans doute le mois de juin de transposer" en texte de loi le relevé de conclusions négocié par trois syndicats et le patronat du secteur des industries électriques et gazières mais rejeté jeudi par les salariés d'EDF. Cette étape sera conduite "de manière à ce que la deuxième étape du changement pour EDF et GDF puisse se faire probablement en septembre", a ajouté le ministre au micro d'Europe 1. L'objectif de la politique du gouvernement, a-t-il rappelé, est de faire en sorte que ces deux entreprises "ne puissent plus être accusées par leurs concurrents à l'étranger, en Europe, d'avoir un statut tel qu'on leur refuse l'accès à ces marchés". F.Mer a précisé que l'ouverture du capital d'EDF "n'est pas remise en cause, absolument pas, parce que nous considérons (...) que c'est une grande chance, après qu'on ait réglé ce problème de financement des retraites, de pouvoir donner à EDF et GDF toutes leurs chances sur marché", a-t-il dit. "Je précise qu'ouverture du capital ne veut pas dire totale privatisation (...) mais que l'actionnaire que je représente, c'est-à-dire l'Etat, garde la majorité du capital et donc la majorité du contrôle des décisions", a-t-il ajouté, sans préciser le calendrier de cette évolution du statut de la compagnie nationale d'électricité.

L'ouverture du capital d'EDF a été annoncée en juillet dernier par Jean-Pierre Raffarin lors de son discours de politique générale. "Le problème des retraites était une condition sine qua non pour que le bilan de départ d'EDF et GDF ne les amène pas à être obligé de provisionner toutes les retraites d'EDF et de GDF dans leur bilan", a expliqué Francis Mer, qui avait annoncé, dès vendredi soir, son intention de mettre en application le relevé de conclusions. Dans un entretien à paraître lundi dans Le Figaro Economie, le président d'EDF, F.Roussely, estime pareillement que "cet accord est bon et qu'il faut l'appliquer". "Avec trois signatures (CFDT, CGC et CFTC) sur cinq syndicats représentatifs, on ne peut pas parler d'un passage en force", se défend-il. F.Roussely admet qu'il y a eu un défaut d'explication "sur les enjeux de cette consultation". Les salariés, poursuit-il, "ont sans doute été nombreux à associer spontanément cette question avec celle de l'ouverture du capital de EDF et GDF, voire de leur privatisation". "Nous avons deux priorités, garantir le système des retraites et donner à l'entreprise les moyens de se défendre face à l'ouverture des marchés à la concurrence", ajoute le président d'EDF, rappelant que l'ensemble du marché électrique européen sera libéralisé à compter du 1er juillet 2007. Depuis le sommet de Barcelone, où la question énergétique française avait été tranché pendant la cohabitation Chirac-Jospin, le processus de privatisation d’EDF est lancé, très très très dé...li...ca...te...ment... Affaire sensible oblige ! Affaire à suivre...


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