J-28 : Sondage flatteur pour Jean-Marc de Lacoste-Lareymondie

Alors que le maire socialiste d'Angoulême subit des foudres aux reflets vert-de-gris, le 11 février 2010, le souffre xénophobe aux reflets ravivés n'est pas là pour desservir tout le monde. Il se trouve qu'une droite réactionnaire ait trouvé le terreau propice à tous les ratissages.

Un sondage Ifop s'est déroulé du 4 au 6 février 2010 en Poitou-Charentes, duquel il ressort que le Front National emmené par Jean-Marc de Lacoste-Lareymondie recueillerait 7% des intentions de votes. Et ceci au détriment d'un UMP stabilisé à 29%, sans réserves de voix pour le second tour... Quant à la gauche, la candidate-présidente Ségolène Royal à elle-seule (officiellement avec le PS) fait jeu égal avec Europe-Écologie, le Front de gauche, le NPA et lutte ouvrière réunis : les réservoirs de voix pour le second tour sembleraient être au rendez-vous pour la présidente-candidate. Enfin le Modem de Pascal Monier résisterait à 5%, malgré la désobligeante blitzkrieg bipartite, ce qui est une gageure ces temps-ci !
       Si l'on observe la répartition sondagière des forces idéologiques sur l'échiquier politique régional, on constate que la mode Europe-Écologie engrange la politique émotionnelle, que la gauche se renforce, que le centre résiste, que la droite se fossilise et que l'extrême-droite affaiblit la droite de gouvernement.

Pour résumer, dans le cas d'un premier tour le 7 février dernier, en prenant en compte les marges d'erreurs, la droite de gouvernement serait battue à plate couture, les extrêmes seraient renforcées, le centre confirmé. Poitou-Charentes devrait donc devenir une région exemplaire en terme de lutte contre le bipartisme ! Les picto-charentais peuvent être fiers de bénéficier d'une offre démocratique respectueuse de toutes les sensibilités. Ainsi, le débat démocratique pourra se manifester dans les urnes plutôt que dans la rue. Ce serait peut-être aussi cela l'Ordre Juste...

Jean-Marc de LACOSTE-LAREYMONDIE, tête de liste "Front National" aux Régionales 2010 en Poitou-Charentes.

© kritix.com

Après que l'UMP ait drainé les terres sombres du parti unique, autrefois banni, soustrait à la réalité démocratique, le FN reprend corps avec la mythologie du ci-devant citoyen Jean-Marie Le Pen. Et de quelle façon !
       La tête de liste Jean Marc de Lacoste-Lareymondie bombe le torse devant un sondage des plus prometteur. Le citoyen Lareymondie conforterait l'influence frontiste en Poitou-Charentes et ce, malgré la politique audacieuse de la présidente de région Ségolène Royal... Et ce malgré le populisme non assumé de la Sarkozie. Mais comment en est-on arrivé là ? La raison en est simple : la droite sarkozyste amène son électorat à se radicaliser après l'avoir humilié et dupé par la « dialectoc » d'un président de la République aux abois.

Après son étape au Fort Louvois, Marine Le Pen apprécie l'humiliation que le candidat Lareymondie fait à la Sarkozie ; tandis que l'UMP qui a du mal avec les harkis, ne sait plus trop comment diriger la tête de liste Dominique Bussereau, terrifié depuis la lamentable déconvenue passée chez l'intempestive radio Lagardère. Et puisqu'il est bon de ciseler l'humeur de ce temps : « Mein Kampf » d'un certain Adolph Hitler redevient aujourd'hui un « best seller » mondial ; succès porté par l'engouement turc... aux portes d'une UE fébrile.

Le FN reprend des couleurs et se gargarise d'un « les électeurs préfèrent l'original à la copie » ; le rire sardonique d'un FN féminisé se prend à rêver de porter pour sûr, l'estocade chez l'ennemie intime d'un certain Nicolas Sarkozy de Nagy-Bocsa.