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17ème Chronique
Saint-Siège jésuite envoûté par Léon Bloy
Kritix, le Sunday 24 March 2013 -
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Au nom du principe républicain de neutralité confessionnelle, voici pourquoi de renoncements en bévues, un François ne saurait en gouverner un autre. Inspiré par un écrivain français sincère, le pape François 1er parla haut à la Mafia gantée d'un clan romain, au cours de son homélie du 15 mars 2013 : « Quand nous ne confessons pas Jésus-Christ me vient en tête cette phrase de Léon Bloy : celui qui ne prie pas le Seigneur prie le diable. Et quand nous ne confessons pas Jésus-Christ, nous confessons la mondanité du diable, la mondanité du démon. »
Fumée grise : le cardinal Jorge Mario Bergoglio aurait permis le pontificat de Benoît XVICoupable silence que celui du Vatican, devenu État indépendant en 1929 par la volonté de Mussolini. Culpabilité du haut clergé dans sa passivité active au gré de l’antisémitisme d’État des décennies 30 et 40 du siècle des sangs. Vatican 2013 implore miséricorde et désigne comme digne dépositaire de Saint-Pierre en 266ème place, un farouche opposant à l'antisémitisme. Argentin aux racines italiennes, jésuite d'une Église du siècle, le prêche Bergoglio lave le conclave. Quand la France peut moraliser l’Église de Rome, c'est alors que fille aînée de l’Église cantonne au droit chemin un haut clergé à des affaires strictement spirituelles. La France a ce devoir d'instruire les droits de l'Homme partout où le pouvoir les floue. En République, les Églises doivent être bannies du parlement, tout comme les groupes de pressions, marchands du temple. Il en va du vivre-ensemble.
Allez voguer, langue de Bloy errante, gangue d'un discernement militantLes jésuites sont de retour : le réseau confessionnel du Vatican au sein des administrations de l'Union Européenne semble se décider à agir efficacement avec le Siècle. Le pape François 1er va occuper l'espace moral laissé vacant par une classe politique inerte, qui laisse la réalité du chant moral aux religieux !
Le conseil des ministres examinant le projet de loi de séparation des Églises et de l’État. Mars 1905.
Revue "Je Sais Tout", mars 1905.
Scan Kritix.com
Ennemis du Jules Ferry des Tuileries, les jésuites de 2013 ont un pape à leur image : le Très Saint-Père François dans les pas lombards, usure du pape des Pauvres Innocent XI le bienheureux, prie. Grand siècle d'un pontificat au beau commerce, hostile à la révocation de l’Édit de Nantes, hostile au parti Bossuet. Tourmenté par Notre-Dame-des-Landes, le prince de l'Ordre du Magnolia Jean-Marc Ayrault, fit acte de contrition, injonction jubilatoire en ronds de jambes devant François, le 19 mars 2013 sur le marbre virginal. Ce même jour, à Paris, oublieuse du principe républicain de laïcité, la cour de cassation portait bien malgré elle un coup terrible à la séparation de l’Église et de l’État ! Ainsi, va la République des idées : l'obscurantisme donne aux petits arrangements entre amis, les ferments de leur chute. Le témoin Fénelon en témoigna si souvent, lui le bouc émissaire d'un pouvoir aux abois, lui qui lutta pour une France libérée des abus casuistiques de cour.
Un jésuite est un pragmatique d'un monde chrétien pétri d'humanisme, voire de miséricordeÀ toute sagesse, tout honneur. Des sagesses polythéistes firent le monde chrétien pour une sage impatience, nouvelle sagesse dont nous ferons ou non le beau lignage. La chrétienté hérita des anciens mondes pour nous transmettre notre Occident. C'est à nous, nations de sagesses, d'en faire l'emploi d'avenir. La France sait ce qu'elle doit à l’Église de Rome : une sagesse qui lui permit son Universalisme, une sagesse qui l'immunisa contre l'eugénisme politique de stérilisation. La République sait ce qu'elle doit redouter des clergés corruptibles à certaines heures de l'Histoire. La chrétienté est un monde qui doit être sage et le rester. Son gouvernement ne saurait être temporel, au risque de se perdre.
Le pape François, en 2013, inspiré par Léon Bloy.
montage kritix.com
Avec le Très Saint-Père François 1er, le pouvoir de l'argent y est désormais conspué. L'antisémitisme y est conjuré, banni tant du sol que des esprits. Voilà qui donne quelque verdeur à une chrétienté aux ambivalences discriminantes. Cette approche à tous les attraits de la mesure, bien que la liberté de conscience y soit gravement menacée. Les jésuites ont toujours eu vocation à instruire la chose politique en lieu et place des peuples. Jansénistes, quiétistes trouveront justice en Jules Ferry, lui qui interdira aux congrégations d'enseigner en terres de France. Le président François Hollande lui rendit un hommage appuyé dans une aube quinquennale de 2012. Ce qui n'échappera pas au Vatican jésuite. Le phénomène religieux est décidé à réinvestir massivement la scène politique, le champ de nos lois. C'est le sens de l'Histoire : il faut donc sanctuariser la matrice républicaine. Les lois bioéthiques françaises — casuistique confessionnelle affublée de langue de bois — en sont imprégnées par les cénacles des entre-sols. Derrière le compassionnel de bienséance vous trouverez la stratégie assumée du communautarisme politique. Le Conseil d’État tiendra-t-il encore longtemps ?
Détruire l'antisémitisme n'est pas construire la casuistique du communautarismeL'unité nationale est à nouveau menacée par les pouvoirs confessionnels. Une laïcité chancelante reste officiellement en embuscade. Faits divers de déresponsabilisation, reculs politiques, négligences institutionnelles sur les questions de souveraineté, portent les logiques politiques à sabrer l'autorité publique au bénéfice d'autorités confessionnelles ; dont le seul objet n'est autre que de scinder la Nation, abolir le vivre ensemble, inscrire dans l'esprit de la loi la primauté morale du religieux sur tout autre ! Nous assistons au sabordage de la loi de 1905 : rien n'est perdu, mais tout peut se perdre !
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