En 2015, François Hollande c'est 900 euros de dette publique supplémentaire par français !
Saturday  23 November  2024
Bonne lecture !
Chronique 16 - Thursday 15 September 2011 Ciconia ciconia et cancrelat
Chronique 16 - Thursday 15 September 2011 Ciconia ciconia et cancrelat Chronique 15 - Monday 5 April 2010 France, qu'as-tu fait de ton agriculture ? Chronique 14 - Sunday 4 April 2010 Agonie des producteurs de lait : femmes et enfants sur le pavé de Poitiers Chronique 13 - Sunday 8 November 2009 RFF interprète le « chantage par la menace » du gouvernement Fillon Chronique 12 - Friday 30 October 2009 LGV : Ségolène Royal résiste au désengagement de l'État Chronique 11 - Tuesday 15 September 2009 ZTE : Raffarin, le petit père de la Vienne Chronique 10 - Sunday 14 June 2009 Hypers goinfres : les fossoyeurs de l'agriculture française Chronique 9 - Thursday 14 May 2009 LGV Sud Atlantique : Conseils express en Vienne Chronique 8 - Monday 13 April 2009 Valéo : les présidents Sarkozy et Claeys snobent la présidente Ségolène Royal Chronique 7 - Friday 6 March 2009 Gangrène française : ces cumuls de mandats locaux et nationaux qui font des euros ! Chronique 6 - Sunday 21 December 2003 Là et si c'était mal ? "Belle Laïcité" sois-tu ! Chronique 5 - Monday 27 October 2003 Poitiers la Rose, sous le canon "Raffarin-Schröder" ! Chronique 4 - Monday 12 May 2003 France des Communautarismes n'est pas ! Chronique 3 - Tuesday 7 January 2003 Intempérie toute matignonesque ! Chronique 2 - Monday 11 November 2002 Raffarin décentralisé ? Chronique 1 - Monday 23 September 2002 Gard au déluge ! Sinon...
 
16ème Chronique

Ciconia ciconia et cancrelat

Kritix, le Thursday 15 September 2011 - 5564 consultations - Commenter la chronique

« Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage... » déclama JDB.

Au sortir de son coutumier Odyssée, une cigogne venant d'Afrique arriva en Alsace. Comme à l'accoutumée, l'oiseau fit son nid sur quelque toit de Ribeauvillé. Le rituel opéré, un disgracieux cancrelat approcha l'échassier :

« Sais-tu qui je suis pour te conduire ainsi ? admonesta le cafard, gesticulant, comme désarticulé.
       — Non, souffleta le volatile, sur sa paille, stable.
       — L'Alsace je l'ai conquise, la sécurise et la gouverne ! » claironna le petit diable. Ces derniers temps, notre blatte avait régné sur les rhénanes peurs de l'après-demain. Toute ouïe, incrédule, dame cigogne le surprit mielleux ; elle écouta l'importun bruire de son état, hoqueter du chef en de curieux spasmes :

« Ma bonne cigogne, on ne va pas se raconter d'histoires... Ici, c'est moi qui préside. Que sais-tu du pays qui est le mien ?
       — Et toi, de te méprendre... Alsace ! Dis-moi si je suis de toi ? » défia dame cigogne, pressée d'en finir. Tout à l'entour, de l'écho d'une voix familière, il n'y eut que révélation, joie et allégresse. Coutumier du fait, le pays se reprit à espérer.

« Pourquoi t'installes-tu ici ? cracha la fielleuse créature.
       — J'y fais mon nid, genèse de ma semblable Alsace, patrie qui me transporte et que je porte. Comme de coutume, on me fête : question d'identité. Arriviste cancrelat, ce pays ne te ressemble pas ! »

Ainsi, l'Alsace s'en remit à l'évidence ; emportée un temps, bien malgré elle en de funestes desseins. Dame cigogne fit alors circonstancié hommage-lige de l'imposture patriotique :

« Votre petite grandeur ne demande qu'à s'élever ! »
       Tombant de sa hauteur, le Vulgaire bascula. Claudiquant, il opina du chef, dodelina du tronc, le toc en maître. Bien malgré lui, le parjure dût se résoudre aux alsaciennes inimitiés ; lesquelles désormais ne souffriraient plus de tels outrages.

Du cafard à la cigogne.
© kritix.com

Le souillon chassé de son empire, l'Alsace fêta son égérie. Atavisme, immanence : c'est un cœur qui bat et se ressource ! Ici ne gît patriotisme, tant qu'il refonde sa maïeutique. Bien malin celui qui crût être chez lui, chez l'autre.

Pérégriner de saisons en saisons est la marche des patries. Exister par ce naturel des rythmes : un pays n'a d'autre besoin que de vivre son temps et les autres. Porter le sel patriotique, conter l'écume du beau voyage de ceux qui se retrouvent, se faire assemblée de confiance, douce immanence, marée humaine du lien ; aller de l'avant, ainsi va le temps de petits et grands.


       Au mémoriel usage, l'imposture ne s’accoutumerait guère ;
       L'identité n'étant bien souvent qu'une histoire coutumière.


Pour commenter cette chronique, connectez-vous...
Pour s'inscrire, cliquez-ici.
Pseudonyme
Mot de passe
Mémoriser


Mot de passe oublié ?
 
Regrets éternels en langue de bois d'un Bourget
Sans dents et sans reproches
Élan patriotique pour un 11 janvier 2015 en « balles tragiques » à mille temps
Pragmatique
Phrygien d'airain
Gastronome en talonnette courte
PPP ou l'impuissance du Politique
Jean-Marc Ayrault, payeur de Notre-Dame-des-Landes
Lepage Corinne, courage Parménide
'Shame on you' américano-hollandais
Livre tournois de Valençay
Commandement normatif
Bilderberg, la pieuvre
Bipartisme défait
Lumières de Hollande

Être tenu informé des dernières chroniques publiées en s'abonnant à ce flux RSS

Follow kritix on Twitter