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SIDA : la France sauve l'Humanité !
Ca développe énormément !
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2ème Chronique
SIDA : la France sauve l'Humanité !
Kritix, le Monday 17 February 2003 -
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La Recherche française cherche et trouve l'antidote pour conjurer la pandémie planétaire que le SIDA constitue... Au début, il s'agissait d'une mystérieuse infection ne touchant que les homosexuels de race blanche; mais en deux décennies, le virus du VIH/sida s'est mué en l'une des pires épidémies que l'humanité ait jamais connues, frappant aussi bien les femmes que les hommes. Selon l'Onu, la pandémie ne se contente pas de décimer directement les populations. Elle menace également la production agricole et aggrave la crise alimentaire dans laquelle se débattent déjà de nombreux pays en voie de développement. Le sida a tué plus de 3,1 millions de personnes fin 2002. Cinq millions de personnes auront contracté le virus et 42 millions d'êtres humains, pour la moitié des femmes, vivront avec, selon les derniers chiffres fournis par l'Onusida, l'agence des Nations unies à la pointe de la lutte contre la maladie. "Pour moi, le plus étonnant, c'est que pour la première fois les femmes représentent 50% de l'épidémie sur le plan global", a déclaré le 26 novembre 2002 le Dr Peter Piot, directeur d'Onusida. "En Afrique, 58% des personnes vivant avec la maladie sont du sexe féminin. Le visage du sida ressemble de plus en plus à celui d'une jeune femme." L'évolution de la pandémie implique que davantage de bébés pourront être infectés par leur mère et que les femmes, qui étaient jusqu'ici le dernier rempart face à la maladie dans des familles où les hommes étaient décimés, sont de plus en plus vulnérables elles aussi. Le sida a d'autres effets néfastes en Afrique, et particulièrement dans le sud du continent, région la plus touchée au monde. "Il a aggravé la crise alimentaire. C'est une nouveauté. Je crois que nous commençons à connaître le véritable impact du sida dans les pays les plus gravement touchés", explique le Dr Piot. La sécheresse et la famine ne sont pas des phénomènes nouveaux en Afrique, mais dans des pays où un quart ou un tiers de la population est malade, le sida exacerbe les problèmes liés à la crise alimentaire. "Cela s'aggrave parce que la production agricole a déjà baissé à cause du sida, tandis que les besoins nutritionnels ont augmenté pour des communautés entières dont les membres sont malades et ont besoin de manger davantage", souligne-t-il. Le rapport 2002 de l'Onusida sur l'ampleur de l'épidémie révèle que l'Afrique est le continent le plus touché par le sida, avec 29,4 millions de malades. L'Europe de l'Est et l'Asie centrale, avec 1,2 million de malades, connaissent le taux de croissance le plus important de la pandémie. Mais c'est en Asie, et tout particulièrement en Chine et en Inde, que le sida prend la forme d'une véritable bombe à retardement. Une équipe de chercheurs indiens espère entamer fin 2004 une première série de tests sur un vaccin contre la maladie, a annoncé le Dr Seth Berkley, président de l'Initiative internationale pour un vaccin antisida (AIVAS). L'AIVAS, une ONG basée à New York qui milite pour la mise au point d'un vaccin à destination des pays en voie de développement, espère pouvoir fabriquer en Inde un vaccin contre la souche C du VIH, la plus commune dans le pays. En Chine, on estime à un million le nombre de personnes infectées par le VIH et, à moins que des mesures efficaces soient prises pour contrer la pandémie, ce chiffre pourrait atteindre les dix millions - soit l'équivalent de la population totale de la Belgique - avant la fin de cette décennie, souligne le rapport. "C'est une vraie épidémie, qui continue à se développer", a déclaré lors d'une conférence de presse le Dr Alan Whiteside, de l'université du Natal, en Afrique du Sud. "Il ne s'agit pas d'une simple crise sanitaire. C'est aussi une crise touchant le développement." En Amérique du Nord et en Europe de l'Ouest, la distribution de médicaments antisida, en 1995-96, avait entraîné une chute conséquente du nombre de décès liés à la maladie. Mais même dans ces régions, le déclin de l'épidémie semble en perte de vitesse. Ce sont des résultats préliminaires, mais ils sont prometteurs: des scientifiques français spécialistes du SIDA ont réussi à induire une réponse immunitaire chez des malades du SIDA qui avaient reçu un vaccin thérapeutique. Ces essais de vaccinothérapie qui ne sont en rien préventifs, mais thérapeutiques, s'adressent à des gens malades mais sous traitement antirétroviral, et dont la maladie est bien contrôlée. Les travaux conduits sous l'égide de l'Agence nationale de recherches sur le SIDA (ANRS) ont été présentés le 12 février 2003, lors de la XIe conférence américaine sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI) qui s'est ouverte à Boston. Des essais de vaccination thérapeutique porteurs d'espoir ! L'infection par le VIH entraîne, comme toute infection, une réaction du système immunitaire qui produit des anticorps et mobilise des cellules tueuses, efficaces contre le VIH, mais au tout début de l'infection seulement. "Lors d'une infection par le VIH, les malades sont inondés de virus qui dégradent leur système immunitaire", a expliqué lors d'une conférence de presse le Pr Brigitte Autran du laboratoire d'immunologie cellulaire et tissulaire à l'Hôpital de la Pitié-Salpétrière à Paris. "Les traitements mettent le système immunitaire au repos et permettent sa reconstitution, mais ils diminuent la production de virus qui n'est plus là pour stimuler ce système". Le but de l'immunothérapie vaccinale ou vaccination thérapeutique, est de ramener du virus au système immunitaire pour le réactiver. Dans l'essai ANRS 094 (VACCITER) mené par le Pr Christine Katlama de La Pitié-Salpétrière, 48 patients traités et bien contrôlés, ont reçu quatre injections à un mois d'intervalle d'une préparation vaccinale (ALVAC-VIH vCP1433). Un mois après la dernière injection, le traitement antirétroviral contre le VIH était interrompu. Le but était de voir si la préparation vaccinale induisait chez eux une réponse immunitaire dirigée contre le VIH suffisamment forte pour contrôler la charge virale."La réponse est oui", s'est félicité le Pr Katlama. "On a généré une réponse immunitaire spécifique dans 61% des cas pour les cellules CD4 et dans 55% des cas pour les CD8" (les cellules CD4 et CD8 sont des cellules immunitaires spécifiques du VIH). "Il s'agit d'essais encore préliminaires, mais nous avons identifié quelque chose de très important". L'essai ANRS 093 (VACCIL-2) mené par le Pr Yves Lévy de l'Hôpital Henri-Mondor à Créteil a concerné des patients traités depuis au moins 12 mois, avec une bonne réponse sur la charge virale (inférieure à 50 copies/ml) et sur les CD4 (supérieurs à 350/mm3) depuis plus de six mois. Ces patients étaient répartis en deux groupes: 37 continuaient à prendre le traitement sans modification et 33 recevaient en plus une vaccinothérapie. Après neuf mois de traitement, les patients des deux groupes dont la charge virale était restée basse (inférieure à 50 copies/ml) ont arrêté leur traitement. Après trois mois de cette interruption, huit des patients vaccinés (soit 24%) et deux des patients du groupe contrôle (soit 5%) ne prenaient toujours pas de traitement. Par ailleurs, 60 patients ont nécessité une reprise de traitement, leur charge virale faisant un rebond. Mais ce rebond s'est produit plus tard chez les sujets vaccinés que chez ceux qui ne l'étaient pas. Ainsi peut-on conclure que ces deux essais de vaccinothérapie administrée à des patients séropositifs contre le virus du sida (VIH) ont donné des résultats "particulièrement encourageants", selon l'ANRS, responsable de ces expérimentations. Parmi les sujets vaccinés, 25% ont pu arrêter leur traitement sans problème, selon ces résultats de tests concernant 118 patients, dont 81 vaccinés, présentés à Boston à la 10e conférence américaine sur les rétrovirus. Ces résultats "préliminaires sont très positifs", estime le professeur Jean-François Delfraissy (hôpital Bicêtre, Kremlin-Bicètre), soucieux cependant comme ses collègues, de conserver "une certaine prudence".Contrairement au vaccin préventif qui a pour objectif d'empêcher l'infection de survenir, la vaccinothérapie vise à induire ou amplifier les réactions ("réponses") de défenses immunitaires spécifiquement dirigées contre le VIH chez les sujets déjà infectés. Elle rendrait possible des interruptions du traitement antirétroviral, pas toujours bien supporté, tout en réduisant le risque d'une reprise de la prolifération du virus."Il y a une vraie demande car beaucoup de patients sont fatigués de leur traitement", souligne l'association AIDES. "Le recul maximum est d'un peu plus d'un an", relève le Pr Brigitte Autran, immunologiste qui a également participé aux essais, partiellement financés par Aventis-Pasteur et Chiron. Les vaccins thérapeutiques contre le sida pourraient être opérationnels "d'ici trois à cinq ans", a déclaré le Pr Michel Kazatchkine, directeur de l' ANRS, responsable de ces expérimentations. "C'est une source d'espoir importante. Dans trois à cinq ans, ce pourrait être une stratégie de traitement", a déclaré sur le Pr Kazatchkine, lors de la 10e conférence américaine sur les rétrovirus. "Les patients vaccinés (25%) qui n'ont pas eu besoin de reprendre leur traitement vont être suivis pendant deux ans pour voir combien de temps cela va durer", précise le Pr Michel Kazatchkine. L'innocuité des préparations vaccinales, "Alvac vCP1433" et "Lipo-6T", a été préalablement vérifiée. Les essais concernent des patients dont la charge virale (quantité de virus dans le sang) était devenue indétectable sous traitement. Dans un premier essai (Vacciter), la moitié des patients ont reçu quatre injections vaccinales à un mois d'intervalle, associées à l'interleukine 2 (IL-2), substance connue pour faire remonter le nombre de lymphocytes CD4. En l'absence de traitement efficace, le nombre de ces cellules de défense de l'organisme s'effondre sous l'attaque du VIH. Dans un second essai (Vaccil-2), l'ensemble des patients ont été vaccinés. La vaccination, dans les deux cas, a été suivie d'une interruption du traitement antirétroviral (anti-VIH). L'idée est de réapprendre au système de défense de l'organisme à se battre contre le VIH, de "rééduquer et renforcer le système immunitaire", explique le Pr Yves Lévy, coordinateur de Vaccil-2. Pr Michel KazatchkineLa vaccination a induit chez une majorité de patients vaccinés (61% et 57,5% respectivement) une réponse immunitaire (formation d'anticorps, mobilisation de cellules tueuses) spécifiquement anti-VIH. C'est la première fois qu'une telle réponse immunitaire est obtenue chez des patients infectés par le VIH, selon l'ANRS. Pour le Pr Christine Katlama, coordinateur de l'essai Vacciter, les résultats sont "extrêmement encourageants". "Les deux essais mettent, par ailleurs, en évidence pour la première fois une corrélation entre le niveau de la réponse immunitaire et le niveau de contrôle de la réplication (multiplication) du VIH", ajoutent les chercheurs. Les interruptions thérapeutiques les plus longues ont ainsi été possibles chez les patients qui ont le mieux répondu à la stimulation du vaccin. Pour améliorer ces résultats dépassant leurs espérances, les chercheurs envisagent de réduire à 2 les injections après avoir constaté que le coup de fouet donné au système immunitaire était maximal à ce stade et que ses effets diminuaient en poursuivant les injections. La Recherche peut s'enorgueillir de ce petit pas vers cette pandémie, étant de facto un grand pas pour l'Humanité ! |
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