En 2015, François Hollande c'est 900 euros de dette publique supplémentaire par français !
Thursday  28 March  2024
Bonne lecture !
 
2ème Chronique

OTAN en emporte l'Irak !

Kritix, le Monday 24 March 2003 - 3866 consultations - Commenter la chronique

OTAN ou le bel instrument transatlantique permettant la constitution de coalitions conformes aux voeux les plus fous de l'hyper puissance US... Le jeu du chat et de la souris fait fureur sur tous les tabloïdes internationaux. Le grand manitou Ben Laden s'arrange des susceptibilités irakiennes pour mieux conjurer la souris "White House" qui tremble devant le mistigri babylonien qui ruse sans vergogne les pulsions de Bushitor ! Oussama pas bien l'air solide, Ben Laden ! Et lui, de faire le chien de faïence et de regarder avec audace un Occident terrifié par les bandes magnétiques d'un enregistrement amateur ! Non, ce n'est pas un gag... c'est pourquoi le très délicat Bush junior a envoyé près de 300 000 de ses hommes pour défier l'axe du Mal, incarné par l'irréductible Ben Laden, dont l'intrépidité de sa cabale désarçonne le gendarme du Monde... Vivant ou pas, l'ennemi n°1 est devenu ce fantasme US inaccessible, faisant de G.W.Bush un impuissant: injure suprême pour le premier des rustres mondiaux, toutes catégories confondues... Sommes nous toujours tous américains comme au lendemain du 11 septembre 2002 ? Ce qui traumatise, ce ne sont pas les morts, mais la fin d'un ordre ou ordonnancement mondial, soit une nouvelle partition géostratégique en quelque sorte.

Drapeau irakien
© kritix.com

La Turquie a retardé vendredi l'ouverture de son espace aérien aux avions de combats américains, malgré le feu vert de son Parlement, en exigeant un plus grand contrôle sur les survols et plus de liberté pour dépêcher ses troupes dans le nord de l'Irak. Approuvée par l'assemblée le 21 mars, premier jour du printemps, jour du déclenchement des raids anglo-américains en Irak, cette ouverture devait permettre à l'aviation américaine de survoler rapidement le territoire turc pour procéder à des opérations dans le nord de l'Irak.

Le président américain G.W.Bush a lancé le 20 mars 2003, suivant un ultimatum lancé 48 heures plus tôt, la guerre contre l'Irak par des raids aériens sur Bagdad, ciblés contre Saddam Hussein, mais le dirigeant irakien a vraisemblablement survécu à ces frappes. Le plus bel unilatéralisme US a été couronné par un "Allons-y !", lancé à Tommy Franks dans le bureau ovale, chef des opérations militaires. Nul ne fut prévenu par avance, et T.Blair d'être réveillé en plein sommeil, après les premiers bombardements. Le conflit commença dans la précipitation et l'improvisation avec des bombardements ciblés et censés tuer le Raïs de Bagdad... la confusion régna quelque temps, et incrédules les bagdadis revoyaient le pastiche d'un Saladin nouvelle génération, plus vraie que nature, mieux que ses sosies ! Le maître de Bagdad est en effet apparu trois heures après le début de ces raids, vers 02h30 GMT (3h30 heure de Paris), à la télévision en uniforme militaire, béret noir sur la tête pour appeler de nouveau les Irakiens à se défendre contre le "criminel et téméraire petit Bush", puis à nouveau en début de soirée. Les autorités irakiennes ont répliqué à ces premiers raids par plusieurs tirs de missiles contre le nord du Koweït, qui n'ont fait aucune victime. A Washington, le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld avait fait savoir que les Etats-Unis étudiaient l'impact de leur première attaque contre un complexe de la direction irakienne et appelé les Irakiens à rester chez eux.

La Maison blanche, semblant chercher à relativiser les attentes d'une guerre courte, a déclaré que le conflit pourrait être "plus long et plus dur que ce à quoi certaines personnes s'attendaient". Le secrétaire britannique à la Défense Geoff Hoon a également estimé que la guerre pourrait ne pas être gagnée rapidement. Des responsables américains ont fait savoir que l'attaque, à l'aube, menée par des bombardiers furtifs F-117A et des missiles de croisière, et qui a même pris les alliés britanniques des Etats-Unis par surprise, était une opération ciblée visant à tuer Saddam Hussein et son entourage. Bush a annoncé à la télévision que les forces américaines avaient commencé à frapper des cibles "choisies pour leur importance militaire".

Les réactions au déclenchement de cette guerre ont été largement négatives dans le monde, tant au niveau des gouvernements qui prônaient la poursuite des inspections en Irak qu'à celui des populations qui ont organisé de très nombreuses manifestations. Washington a néanmoins pu se satisfaire du fait qu'Ankara, après plusieurs mois de tergiversations, a finalement autorisé l'armée américaine à survoler le territoire turc.

"Quelle que soit la durée de ce conflit, il sera lourd de conséquences pour l'avenir", a souligné Jacques Chirac. Le président russe Vladimir Poutine a estimé jeudi que l'intervention militaire des Etats-Unis ne pouvait se justifier, et il a réclamé un arrêt des hostilités. Pékin a formulé la même demande, en souhaitant le retour à la recherche d'une solution pacifique de la crise. Le Vatican, l'Eglise anglicane ainsi que de nombreux dignitaires protestants, musulmans et orthodoxes ont condamné l'attaque américaine contre l'Irak. Plusieurs manifestations, rassemblant au total des dizaines de milliers de personnes, ont eu lieu dans le monde entier, conduisant à la fermeture de nombreuses ambassades américaines de par le monde.

Amériques
© kritix.com

Bombardements tous azimuts, s'il vous plaît ! Après avoir largué la veille au soir sur la capitale irakienne une pluie de bombes visant à semer "le choc et l'effroi", les forces anglo-américaines ont poursuivi le 22 mars au lever du jour leurs vagues de bombardements sur Bagdad, les forces terrestres continuant de leur côté leur avance sans rencontrer de forte résistance. Six violentes explosions ont retenti à l'aube dans le centre et dans la banlieue de la première agglomération irakienne, vers laquelle convergent les troupes américano-britanniques. En début de nuit, les bâtiments de la marine américaine croisant en mer Rouge et dans le Golfe avaient tiré presque simultanément sur Bagdad 320 missiles de croisière Tomahawk. De violentes explosions ont également été entendues dans les villes de Mossoul et de Kirkouk, situées dans le Nord à population kurde.

Le Pentagone a expliqué que le déluge de feu qui s'est abattu sur la capitale irakienne marquait le début d'une intense campagne de bombardements aériens surnommée "Choc et effroi". Selon lui, elle doit avoir un effet psychologique paralysant sur les soldats irakiens. S'exposant à la colère de Washington et à une confrontation avec les communautés locales kurdes, la Turquie a envoyé pour sa part dans la nuit une avant-garde militaire d'environ 1.500 hommes dans le Nord autonome de l'Irak. Le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld a déclaré que le régime irakien commençait à "perdre le contrôle". La confusion des dirigeants irakiens serait "croissante" et "leur capacité à comprendre ce qui se passe sur le théâtre d'opération, à communiquer avec leurs forces et à contrôler leur pays en train de se réduire". Les locaux de la télévision d'Etat irakienne ont été touchés, mais des images de Saddam Hussein et de son fils Qoussaï ont néanmoins été diffusées. Des avions américains ont également bombardé des cibles dans les villes de Mossoul et Kirkouk, dans le nord.

Les Etats-Unis avaient fait savoir à Ankara qu'ils ne verraient pas d'un bon oeil une intervention turque unilatérale de grande ampleur dans le nord de l'Irak, sous contrôle kurde, les autorités locales se méfiant des intentions turques. A Washington, Richard Myers, le chef d'état-major interarmes de l'US Army a promis le bombardement de plusieurs centaines de cibles dans les 24 prochaines heures. Il a en outre affirmé que les champs pétrolifères du sud de l'Irak seraient "sécurisés" dans les heures à venir après la prise de la péninsule de Fao et du port d'Oum Kasr.

Des Seals de la marine américaine ont pris le contrôle de deux des principales plates-formes pétrolières offshore de l'Irak, empêchant leur personnel de déclencher des explosifs qui auraient provoqué le déversement de millions de barils de pétrole dans le Golfe, a rapporté vendredi la chaîne Fox News. Mais Saddam Hussein a concentré ses meilleures forces, notamment la Garde républicaine, dans la capitale irakienne, où il pourrait bien tenter d'attirer les soldats américains et britanniques dans un combat urbain, rue après rue, nettement plus périlleux pour les "envahisseurs". "Bagdad restera un défi et ses murs demeureront un incinérateur pour ses envahisseurs", a déclaré le ministre irakien de l'information Mohammed Saïd al-Sahaf.

Les USA continuent de violer le droit international en faisant pression sur la France pour qu'elle exclue de son sol les diplomates du régime irakien... Ce à quoi J.Chirac s'est employé à répondre vertement à Bush le 21 mars 2003 (jour du printemps, férié en Irak !) que la France était souveraine et que cette décision n'était pas légitime. On ne fait pas la guerre au nom de Dieu... Revers diplomatique et comme une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule, ... les bavures par les tirs dits "amis" n'ont pas tardés... Ainsi, les américains ont tiré sur des soldats de la coalition anglo-saxonne, par erreur, bien sûr... et on compte les morts le 22 mars... la guerre sale est bien là.

L'armée irakienne a contrarié la progression des forces américaines vers Bagdad le 23 mars 2003, le long de l'Euphrate, lors d'affrontements près de Nassiriah et de Nadjaf, à 160km au sud de la capitale irakienne, mais des colonnes américaines ont déjà franchi les deux tiers des 500 km qui séparent le Koweït de Bagdad. A la pointe sud de l'Irak, de violents combats opposent des soldats américains et des soldats irakiens dans le port stratégique d'Oum Kasr, dont les autorités américaines affirment avoir pris le contrôle. Plusieurs villes irakiennes ont de nouveau été bombardées dimanche, notamment Bagdad et Mossoul, dans le Nord.

Un journaliste de Reuters, Luke Baker, se déplaçant avec la Troisième division d'infanterie de l'armée américaine, affirme avoir été témoin d'un affrontement avec des soldats irakiens à 70km au sud-est de Nadjaf. Cet accrochage a retardé la progression américaine vers Bagdad. Des officiers américains ont informé Baker que des combats plus violents avaient lieu en amont de l'Euphrate, plus près de Nadjaf, elle-même située à 160 km au sud de la capitale irakienne. S'exprimant vers 03h00 locales (minuit GMT) à un endroit situé à une cinquantaine de km au nord-ouest de Samawa, Baker a fait savoir que l'unité américaine qu'il accompagne avait été retenue pendant environ deux heures.

Des officiers américains se sont dits confiants cependant quant à leur progression vers Nadjaf, où ils pourraient se heurter à des troupes de la Garde républicaine de Saddam Hussein, mieux équipée que les unités régulières de l'armée irakienne. Le parti Baas au pouvoir à Bagdad a affirmé que les forces américaines avaient rebroussé chemin après avoir rencontré l'armée irakienne dans le désert près de Nadjaf, située sur la rive Ouest de l'Euphrate. Plus au sud, la progression de l'armée américaine a été bloquée par des combats à Nassiriah, a rapporté un correspondant de Reuters citant des sources militaires. Sean Maguire, intégré à une unité de marines au sud de la ville, a indiqué que des soldats américains avaient été confrontés à une résistance irakienne à l'approche de Nassiriah, à 375 km au sud-est de Bagdad. Des colonnes de fumée étaient visibles à l'horizon, a-t-il ajouté. Le ministre irakien de l'Information a auparavant déclaré que l'armée irakienne résistait toujours à Nassiriah. Le correspondant de Reuters intégré au 3e d'infanterie, Andrew Gray, a indiqué que son unité avait contourné la ville et avait progressé toute la nuit en direction du Nord au sein d'une "file interminable de véhicules militaires".

Toujours plus au sud, les responsables américains et britanniques ont refusé de dire si leurs forces avaient pris le contrôle de Bassorah, la deuxième ville du pays. La chaîne de télévision arabophone Al Djazira, citant des médecins irakiens, a affirmé que 50 personnes avaient été tuées dans des bombardements près de Bassorah. Un ministre irakien a pour sa part fait état de 77 morts et 366 blessés dans cette ville. Les responsables américains ont refusé de dire si leurs avions avaient bombardé Bassorah. De violentes fusillades ont également éclaté à Oum Kasr, port stratégique du sud du pays. Adrian Croft, correspondant de Reuters sur place, a déclaré que des soldats américains avaient tiré à la mitrailleuse dans un secteur où les forces américaines avaient établi leur QG. Des chars américains ont tiré à au moins quatre reprises contre l'un des bâtiments sur lesquels flotte encore le drapeau irakien.

Bagdad, pour sa part, a de nouveau été le cible de violents bombardements, tellement puissants que le sol a tremblé. Les autorités irakiennes affirment que trois civils sont morts jusqu'à présent dans la capitale dans ces raids aériens déclenchés jeudi. Un correspondant de Reuters dans le nord du pays a également vu des bombardements sur la ville de MOSSOUL, à 390 km au nord de Bagdad. Un correspondant d'Al Djazira (la CNN arabe) a pour sa part affirmé avoir entendu des explosions avant l'aube à l'ouest de la ville, près de la frontière syrienne. Tikrit, la ville natale de Saddam Hussein, a également été bombardée, a-t-on appris de source officielle irakienne.

Enlisement: c'est une vraie guerre mais illégitime, par l'absence totale de l'ONU pour légitimer cette action armée... Ce grave précédent contribue à violer le droit international, pour mieux légitimer les politiques mafieuses texanes, pour mieux servir les pays voulant régler des contentieux par la guerre plutôt que le droit ! Les américains ne sont pas accueillis comme des libérateurs mais comme des occupants d'un nouveau néocolonialisme inspiré de la méthode Sharon... Voilà ce qui manque à l'idéal de propagande du service publicitaire de la présidentielle de Bush... Les foules en liesse sont introuvables, là où le contrôle est soi-disant effectif... Les irakiens défendent leur pays contre l'envahisseur, préférant un tyran à une puissance impérialiste d'occupation. Roosevelt était un libérateur. Bush est un envahisseur !


Pour commenter cette chronique, connectez-vous...
Pour s'inscrire, cliquez-ici.
Pseudonyme
Mot de passe
Mémoriser


Mot de passe oublié ?
 
Regrets éternels en langue de bois d'un Bourget
Sans dents et sans reproches
Élan patriotique pour un 11 janvier 2015 en « balles tragiques » à mille temps
Pragmatique
Phrygien d'airain
Gastronome en talonnette courte
PPP ou l'impuissance du Politique
Jean-Marc Ayrault, payeur de Notre-Dame-des-Landes
Lepage Corinne, courage Parménide
'Shame on you' américano-hollandais
Livre tournois de Valençay
Commandement normatif
Bilderberg, la pieuvre
Bipartisme défait
Lumières de Hollande

Être tenu informé des dernières chroniques publiées en s'abonnant à ce flux RSS

Follow kritix on Twitter