En 2015, François Hollande c'est 900 euros de dette publique supplémentaire par français !
Thursday  21 November  2024
Bonne lecture !
 
2ème Chronique

Lune de Chine...

Kritix, le Tuesday 6 November 2007 - 3952 consultations - Commenter la chronique

La Chine, plus ancienne nation de tous les Temps encore existante, plusieurs fois millénaire, entame ce nouveau... millénaire avec les attributs d'une apogée dont l'élaboration occupe ostensiblement notre théâtre contemporain mondial.

Asie
© kritix.com

Après avoir réussi à envoyer son premier homme dans l'espace en 2003, un taïkonaute, après avoir réussi à détruire par missile un satellite météorologique obsolète, la Chine s'affirme comme une puissance spatiale et accélère ses programmes. Le 25 octobre 2007, quelques heures après le décollage de floride de la navette US Discovery pour la station orbitale ISS, dont la Chine est exclue comme elle l'est de tous les programmes spatiaux internationaux; quelques heures plus tard la Chine fait un pied de nez à la communauté spatiale internationale en réussissant à propulser par un lanceur Longue Marche 3-A depuis le cosmodrome Xichang dans le Sichuan, le satellite Chang'e-1 destiné à découvrir la géochimie d'un autre satellite: la Lune. Cette mission lunaire de 129 millions d'euros, première sonde d'exploration chinoise, en orbite lunaire depuis le 5 novembre 2007 et pour une année, emboite le pas à une mission similaire mais japonaise.
       En choisissant d'extirper du fond des âges, d'un conte de fées qui ferait pâlir d'envie plus d'un sinologue, par le patronyme d'une déesse chinoise ayant dérobée la Lune, la Chine inscrit son aventure dans un déroulé millénaire, mytholgique. Aux yeux de Pékin, la Lune constituerait un laboratoire alternatif à la Terre destiné à mieux appréhender notre Univers, mais aussi une réserve stratégique de matières premières pour l'Humanité et pour les intérêts de la prochaine première puissance mondiale: la Chine.

Géopolitique
© kritix.com

La Chine fait école, entrainant dans son sillage l'Inde, le Brésil. En 2012, la Chine prévoit l'orbiteur Chang'e-II destiné à faire alunir une astromobile qui rapportera à la communauté scientifique chinoise les échantillons de roches lunaires nécessaires à sa crédibilité scientifique. Par ailleurs, la Chine cherche à se doter de sa propre station orbitale, pour permettre des recherches utiles au développement scientifique et économique du pays. Envoyer des chinois dans l'espace étant un objectif à l'horizon 2020. Compte tenu de ces ambitions spatiales, la communauté internationale serait bien avisée d'en tenir compte, afin de préserver le semblant de paix internationale. Ainsi l'UE collabore sur le plan technique avec la Chine en échange de données collectées par la sonde Chang'e-1. Tandis que les USA affirment vouloir retourner sur la Lune en 2018. Lunatique, fantasque, la Chine impose au Monde son nouveau statut de puissance mondiale: mieux vaut traiter avec elle plutôt que de s'y confronter au moment même où l'instabilité géostratégique se fait jour de toute part.

Drapeau chinois
© kritix.com

L'Empire du Milieu s'éveille, avec ce nouvel ordre mondial chinois, incarné par l'aventure, la conquête spatiale, que ce peuple en liesse sait fêter à la mesure du juste Progrès, à cette mesure de l'avenir radieux: cet optimisme qui sied aux peuples de Demain.
       Aller toujours plus loin: voilà ce que les sociétés ont toujours fait. Découvrir, conquérir, dominer, maitriser son environnement et assoir sa puissance. Qui veut la paix, prépare la guerre; Rien ne dure tout se transforme; l'avenir appartient à ceux qui s'adapteront dans un contexte de compétition ou économique ou militaire. Le rapport dominant-dominé a toujours été et restera tant qu'il existera des sociétés distinctes les unes des autres. Aussi, la Chine veut-elle décider souverainement de ce que sera le concert des nations; la musique occidentale ne sera pas réinterprétée par ce nouveau chef d'orchestre chinois, mais confiée aux historiens pour mieux laisser place à une nouvelle musique mondiale originale et de sa propre composition. Cette nouvelle donne s'impose à tous et pour longtemps. Le nier, c'est sombrer. Et dire que l'Occident regarde toujours la Chine avec la condescendance du siècle précédent, l'arrogance d'un temps révolu, les cartes géostratégiques se redistribuant. Se déterminer et choisir, voici la posture attendue!


Pour commenter cette chronique, connectez-vous...
Pour s'inscrire, cliquez-ici.
Pseudonyme
Mot de passe
Mémoriser


Mot de passe oublié ?
 
Regrets éternels en langue de bois d'un Bourget
Sans dents et sans reproches
Élan patriotique pour un 11 janvier 2015 en « balles tragiques » à mille temps
Pragmatique
Phrygien d'airain
Gastronome en talonnette courte
PPP ou l'impuissance du Politique
Jean-Marc Ayrault, payeur de Notre-Dame-des-Landes
Lepage Corinne, courage Parménide
'Shame on you' américano-hollandais
Livre tournois de Valençay
Commandement normatif
Bilderberg, la pieuvre
Bipartisme défait
Lumières de Hollande

Être tenu informé des dernières chroniques publiées en s'abonnant à ce flux RSS

Follow kritix on Twitter