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3ème Chronique
Bouclier embouteillé et Mal-Bush...eh !
Kritix, le Sunday 2 February 2003 -
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Bushitor s’est offert pour Noël un bouclier anti-missile, que le père noël des grottes afghanes de Tora-bora, a bien voulu lui légitimer, pour une commande ô combien capricieuse ! In Challah ! On s’attend, Satan ! C’est bon, l’ex-agent de la CIA (peut ’ête ben qu’oui qu’il l’est encore, peut ‘ête ben qu’non qui ne l’est plus), le célébrissime OSB (Oussama Ben Laden), fait du travail de pro... En effet, personne ne trouve à redire des exactions américaines, comme celle de l’embargo contre l’Irak, responsable de la mort de 500 000 irakiens ! L’anti-américanisme primaire fait recette dans le monde arabe, puisqu’ aux yeux Bushitor tous ses contradicteurs sont contre les USA, puisque contre lui. De discours en discours il parle selon les interprétations intégristes de la Bible, et selon le bon vouloir de ceux qui ont eu l’amabilité de financer sa campagne. God save the United States of America ! Le problème est que l'UE ne veut pas de cette caricature de l'Histoire contemporaine qu'est cet antagonisme Bible d'un côté, Coran d’un autre ! L’UE est laïque et tient à le rester ! L’UE veut rester cet Occident où le domaine religieux n’interfère pas dans le domaine de la séparation des Pouvoirs théorisée par Montesquieu. Il semble que l’idylle « USA, sauveurs du Monde », ne soit plus aujourd’hui qu’une réalité hollywoodienne... Le 6 octobre dernier, Israël s’est prêt à déployer un bouclier antimissile pour protéger Tel Aviv et les autres grandes villes du pays en cas d'une éventuelle attaque de missiles Scud irakiens, faisait savoir le New York Times. Le système, baptisé Arrow (flèche), a coûté plus de deux milliards de dollars et a été en partie financé par les Etats-Unis. Israël avait déjà déployé un système de défense antimissile opérationnel sur la base aérienne de Palmachim au sud de Tel Aviv, dixit Danny Peretz, le responsable du programme Arrow chez Israel Aircraft Industries, qui fabrique le système, et le lieutenant colonel Shahar Shohat, qui commande les tirs d'Arrow à la base aérienne de Palmachim. Selon le Times, si l'administration Bush mettait à exécution sa menace d'attaque contre l'Irak et que Saddam Hussein attaquait Israël en représailles, Arrow pourrait être testé. "Ce serait la première fois de l'histoire qu'un intercepteur strictement développé pour abattre des missiles arrivant serait utilisé", a déclaré un responsable du Pentagone. "Le Patriote utilisé en 1991 avait été conçu pour abattre des avions et modifié pour lui conférer une certaine capacité antimissile. Mais, le système Arrow, dès le départ, a été construit par intercepter des missiles balistiques. Le monde entier regardera pour voir ce qui se passe (...)", a ajouté le responsable du Pentagone. Selon le Times, quand les derniers intercepteurs et les radars seront installés, dans environ deux ans, Israël sera le premier Etat au monde à posséder un système de défense antimissile couvrant tout son territoire. Fort de ce succès stratégique, ce modèle inspire quelque mimétisme pour parer aux carences sécuritaires desquelles les durs de l’administration Bush prétendent souffrir… pour le salut des USA… George W. Bush a ainsi ordonné le 17 décembre 2002, aux militaires d'entamer le déploiement d'un système national de défense antimissile, promettant de prendre toutes les mesures nécessaires à la protection des Américains contre les armes de destruction massive. "Aujourd'hui, je suis heureux d'annoncer que nous allons prendre une nouvelle mesure importante pour contrer ces menaces en engageant le déploiement de missiles de défense afin de protéger les États-unis ainsi que nos amis et alliés", a dit un communiqué du président américain diffusé par la Maison blanche. Des responsables de la défense ont indiqué sous le couvert de l'anonymat que le programme portait sur le déploiement, en 2004, de dix intercepteurs à Fort Greeley, en Alaska, auxquels devraient s'ajouter dix autres d'ici 2005 ou 2006. Un autre responsable a déclaré que ces intercepteurs pourraient aussi être déployés à la base aérienne de Vandenberg, en Californie. "Quoique modeste, ce déploiement renforcera la sécurité américaine et servira de point de départ à des capacités améliorées, développées ultérieurement lorsque de nouveaux progrès auront été réalisés dans la recherche et le développement de technologies de défense antimissile et à la lumière de l'évolution des menaces", a poursuivit Bush dans son communiqué. L'objectif est de "protéger nos citoyens contre ce qui est peut-être le pire de tous les dangers: le mal catastrophique émanant d'Etats hostiles ou de groupes terroristes dotés d'armes de destruction massive et des moyens de s'en servir", ajoute le président américain. Le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld a reconnu que le bouclier allait être déployé avant même d'être totalement achevé. "J'aime l'idée de commencer à mettre en place quelque chose au sol, dans les airs ou en mer, de l'utiliser, de le tester et d'apprendre. Tout n'arrive pas toujours tout prêt. Il faut penser ce programme de défense comme un programme évolutif", a-t-il déclaré au Pentagone. "Quand il sera terminé, il ne ressemblera pas à ce qu'il était au début. Il y aura probablement différentes couches, différents sites, et il impliquera probablement la participation de différents pays". Les Etats-Unis venaient d’essuyer la veille, leur troisième échec en huit essais. Ces essais consistent à tenter d'abattre une cible au dessus de l'océan Pacifique. Le système a été surnommé "Fils de la Guerre des Etoiles", allusion au projet de "Guerre des Etoiles" défendu par l'ancien président Ronald Reagan. Bush et Rumsfeld ont souligné que la prolifération d'armes de destruction massive ont accru la nécessité de se protéger contre les attaques d'Etats "voyous", en particulier après les attentats du 11 septembre 2001. Dans la perspective de leur projet de bouclier antimissile, les Etats-Unis se sont retirés en juin du traité de missiles antibalistiques (ABM) de 1972, qui interdit de tels systèmes. Critiquée par la Russie et par la Chine, la décision de déployer un système national de défense antimissiles fait suite à l'annonce, ce mois-ci par la Corée du Nord, de la mise en oeuvre d'un programme d'armement nucléaire. Le site de Fort Greeley permettrait aux militaires américains de tenter de contrer toute attaque de missiles à longue portée mis au point par la Corée du Nord. Des responsables britanniques ont annoncé, par ailleurs, qu'ils avaient reçu une requête des Etats-Unis concernant leur futur bouclier antimissile. Londres n'a pas encore donné sa réponse. L'approbation par la Grande-Bretagne de la modernisation du système d'alerte avancée de Fylingdales, dans le nord de l'Angleterre, pourrait être nécessaire à la mise en place du programme américain. Le Danemark a pour sa part annoncé que Washington lui avait demandé l'autorisation de moderniser le radar de la base américaine de Thule, au Groënland. Le Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen a qualifié de "projet de paix" le "Fils de la guerre des Etoiles", estimant qu'il fournirait une protection aux Etats-Unis et à leurs alliés contre des "Etats voyous". Mais il a ajouté qu'un tel système devrait être construit en coopération avec la Russie. Le Groënland, dépendance autonome du Danemark, s'est doté aux élections législatives du 3 décembre d'un gouvernement de coalition alliant les sociaux-démocrates à un parti Inuit hostile à l'utilisation du territoire pour le projet américain. Le nouveau Premier ministre social-démocrate groënlandais, Hans Enoksen, a été invité a accompagner à Washington le ministre danois des Affaires étrangères, Per Stig Moeller, pour des discussions avec le secrétaire d'Etat américain Colin Powell. Le Groënland jouit depuis 1979 d'une autonomie partielle, le Danemark restant chargé de la politique étrangère et de la sécurité. Le Parlement danois a adopté en 1987 une résolution interdisant l'utilisation de la base de Thulé à des fins offensives ou entrant en contradiction avec le traité ABM. Dans ce contexte de tensions internationales, il semble qu’il yai bien deux poids deux mesures pour ce qui est de l’arbitraire américain à l’égard de l’Irak et de la Corée du Nord. L’Irak n’est pas détenteur de l’arme nucléaire, aussi est-il aisé de le neutraliser… Mais pour ce qui est des Nords Coréens, il faut compter avec l’arme nucléaire, les relations sino-coréennes et le rapprochement économique entre les deux Corées… A défendre leurs intérêts économiques, les USA comprennent que leur civilisation libérale ne tient plus qu’à un fil, et qu’il convient de ne pas se priver du marché chinois, qui sera vers 2010 le moteur de l’économie mondiale, pour une Chine qui prendra la première place pour reléguer l’Occident derrière sa toute nouvelle suprématie économique. Les USA veulent le pétrole irakien pour répondre à sa société de gaspillage, mais il veut aussi le marché chinois pour le salut de la croissance américaine… Tout irait pour le mieux si les USA prenaient conscience que leur suprématie militaire n’est plus que l’illusion d’une superpuissance s’effondrant sur elle-même, perdant officieusement sa première place dans l’économie mondiale… Et comme si le deuil n’était pas assez funeste, ce sont des communistes qui giflent l’ultra-libéralisme. Pour l’anecdote, rappelons que la Corée du Nord a choisit l’Euro au détriment du dollar pour son commerce à l’international… Décidément, la partition du Monde change, les USA perdant leur stature hégémonique avec le nouveau siècle. Et Bush de vouloir des USA repliés sur eux-mêmes, il en a oublié l’origine de sa puissance… Le 11 septembre 2001 n’est que l’illustration symbolique d’un refus de la globalisation culturelle. Pour y croire, il n’est qu’à constater le virulent refus de Pékin d’accéder au bon vouloir du monopole de Microsoft avec Windows… Tout comme l’on peut constater le désir chinois de relancer la conquête spatiale de manière autonome… Le modèle américain a vécu ! Une nouvelle ère commence ! La parité "dollar euro", la réalité d’un signe annonciateur ! |
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