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2ème Chronique
Bush économique à déboucher ?
Kritix, le Thursday 13 February 2003 -
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Plus rien ne va outre-atlantique: la sécurité comme l'économie... SOS pour un plan de relance de l'économie mondiale via celle de l'Amérique, pour les derniers feux d'une certaine idée de l'impérialisme US ? Si la démagogie et la propagande militaire peuvent servir la popularité de Bush junior, pour ce qui est de l'économie, il en va d'une toute autre manière, surtout quand l'épargne de l'américain moyen n'est plus qu'un pâle souvenir noyé dans l'abyssal déficit budgétaire états-uniens... En vue des prochaines échéances électorales, Bushitor sort la grande artillerie ! Puisque les américains ne pardonnerons pas un échec de l'économie ricaine: surtout quand les républicains ont les pleins pouvoirs depuis les dernières élections de mi-mandats, dites « intermédiaires »... Citant des "signaux d'avertissement" économiques, George W. Bush a dévoilé le 7 janvier dernier, un plan de relance de 674 milliards de dollars à base d'allégements fiscaux pour les ménages et les entreprises. La première des dispositions de ce plan est la suppression de l'impôt sur les dividendes, une mesure qui a déjà soulevé de vives protestations de la part des Démocrates qui considèrent que cette mesure, destinée à doper la Bourse, avantage les nantis et vise à renforcer les chances de réélection du locataire de la Maison blanche. Estimant qu'il y avait urgence, Bush a annoncé l'accélération générale des baisses d'impôts, une augmentation de 400 dollars par enfant du crédit d'impôt des familles et des incitations plus généreuses pour les achats d'équipements neufs par les entreprises. Les baisses d'impôts seront rétroactives au 1er janvier 2003. "Le rôle du gouvernement n'est pas de gérer ou de contrôler l'économie depuis Washington, mais de supprimer les obstacles présents sur la voie d'une accélération de la croissance économique (...) et ces obstacles sont évidents", a déclaré Bush au Club économique de Chicago. Il a reconnu que les consommateurs américains constituent le principal moteur de la croissance économique du pays. "Il n'empêche qu'il y a des signaux d'avertissement que je n'ignorerai pas", a martelé Bush, en citant l'augmentation de l'endettement des ménages et de la pression fiscale qui "assombrit notre avenir économique". Il a en outre noté que le chômage devrait progresser "encore plus à court terme". La présidence a précisé que, grâce à ce plan, 92 millions de contribuables verraient leur impôt réduit de 1.083 dollars en moyenne cette année et que jusqu'à 35 millions d'Américains encaissant des dividendes devraient bénéficier des nouvelles dispositions. Le Conseil des conseillers économiques de Bush prévoit que le plan contribuera à créer 2,1 millions d'emplois sur les trois années à venir. "Nous ne pourrons être satisfaits tant que chaque élément de notre économie ne sera pas sain et vigoureux," a déclaré Bush. Le secrétaire au Commerce Don Evans a critiqué une proposition concurrente de 136 milliards de dollars des Démocrates, arguant que le plan de la Maison blanche offrait des baisses d'impôts à long terme qui bénéficieront notamment aux familles. Le plan, qui doit encore être approuvé par le Congrès, représentera un coût 674 milliards de dollars sur dix ans, soit plus de deux fois plus que ce qu'avait d'abord projeté la Maison blanche. "J'ai proposé un plan audacieux parce que la nécessité de ce plan est urgente", a expliqué Bush. Une enveloppe de 3,6 milliards environ sera consacrée au financement d'un programme de formation professionnelle destiné à ceux qui ne parviennent pas à trouver un emploi. Des "comptes personnels de réemploi" pouvant aller jusqu'à 3.000 dollars par allocataire permettraient de financer cette formation ainsi que divers services tels que la garde d'enfants et les transports. Les parlementaires démocrates, et avec eux certains économistes, considèrent que ce train de mesures n'aura sur l'économie qu'un effet de relance limité, alors qu'il alourdira le déficit du budget fédéral tout en avantageant surtout les Américains les plus favorisés. Selon leurs estimations, le quart environ des actionnaires qui bénéficieront de la suppression de l'impôt sur les dividendes disposent de revenus annuels de plus d'un million de dollars et, pour la grande majorité des porteurs américains d'actions, cet avantage sera inférieur à 50 dollars. "En fait, le président investit (...) 600 milliards de dollars en application de la théorie éculée des Républicains de l'économie du goutte à goutte", a déclaré le député démocrate George Miller. "Nous disons non, ajoute ce représentant de la Californie à la Chambre. Donnez l'argent à ceux qui en ont besoin." Le renforcement de l'économie américaine est, avec la sécurité intérieure, la priorité que s'est fixée la Maison Blanche. Les chances de réélection de George W. Bush en 2004 dépendront largement des résultats enregistrés pour la relance de l'activité, la baisse du chômage et la reprise de la Bourse après trois années de baisse pour ses principaux indices. Afin de gagner l'adhésion des parlementaires, des milieux boursiers et du reste de la population à son plan de relance, Bush a prévu d'envoyer le premier de ses conseillers économiques, Stephen Friedman, et d'autres collaborateurs importants au Capitole et à Wall Street pour en expliquer le bien-fondé. Le gouvernement estime que la suppression immédiate de l'imposition des dividendes, qui représentera pour l'Etat un manque à gagner de 364 milliards de dollars sur dix ans, pourrait permettre à la Bourse de monter de dix pour cent ou plus. On observe à cet égard que plus du dixième des contribuables qui devraient bénéficier de cette mesure sont des personnes âgées qui pèseront un poids important lors de l'élection présidentielle de 2004. Les Républicains ne disposant que d'une très mince majorité au Sénat, Bush devra, pour assurer l'adoption de son texte, convaincre les Républicains modérés et gagner à sa cause quelques Démocrates. Il doit craindre en effet quelques défections dans son propre camp, où le sénateur John McCain de l'Arizona a d'ores et déjà menacé de voter contre un plan de relance qui "penche trop", selon lui, en faveur des investisseurs et des Américains les plus aisés. Dans l'espoir d'obtenir l'adoption des allégements fiscaux, Bush demandera par ailleurs au Congrès de se prononcer rapidement pour la prolongation des indemnités chômage fédérales pour plus de 750.000 Américains arrivés en fin de droits le 28 décembre dernier. Le gouvernement devrait en outre accorder une aide "budgétaire" de quelque 10 milliards de dollars aux Etats de la fédération confrontés à des difficultés de trésorerie. Selon des sources parlementaires ayant eu connaissance du projet, Bush devrait également demander:
* L'avancement à cette année, pour toutes les tranches de revenus, de l'abaissement des taux d'imposition prévu actuellement pour 2004 et 2006. Le taux actuel d'imposition à 27% serait ramené à 25%, celui de 30% passerait à 28%, celui de 35% à 33% et le taux maximum de 38,6% tomberait à 35%. Roulant des mécaniques militaires, G.W.Bush tente de singer l'illustre plan Marshall, mais cette fois, non pour l'expansion économique mais pour un plan de sauvetage de dernière urgence... G.W.Bush joue son va-tout, son poker libéral devra faire avec les peuples, si ils en veulent encore ! Que le vendu texan s'en réjouisse, à moins que l'on ne le pende, le noeud coulant serrant l'alter ego de ses injections mortifères : lui qui bat le fer quand il est froid, lui qui gaspille la planète et drogue les USA ! Morgue des Morgues, le trépas de cet ordre est annoncé ! |
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